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À Bram, Carole Delga dit vouloir changer la gauche et la vie…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Lu.9.2022
 
 
Hier, à Bram, dans l’Aude, Carole Delga, la présidente PS du Conseil Régional de la Région Occitanie, a lancé son « mouvement » d’opposition à la ligne pro Nupes de la direction de son parti. Elle a exhorté les participants à « travailler » à un projet de société qui « change la vie ». Que ça ! Et pourquoi pas changer ou raccourcir la mort, tant qu’on y est ? Voilà bien le genre de slogan et d’idées générales « ni vraies, ni fausses, ni justes, ni injustes, mais creuses » (Paul Veyne), et un tantinet désuète et ridicule, en l’occurrence, que plus personne ne veut entendre. Renaud Dély, qui participait à ces Rencontres, avait pourtant rappelé qu’une des faiblesses de la gauche, déconnectée du réel et repliée sur des thématiques communautaristes et identitaires, consistait à se réfugier dans l’indignation et la surenchère démagogique : « La colère est légitime, mais elle n’est pas pour autant le moteur de la gauche ». Une intervention sans concessions à la doxa politicienne de gauche que les participants ont écouté, note joliment le journaliste de l’Indépendant présent : « d’une oreille très discrète. Une attention toute relative… qui était surtout le fait d’une atmosphère conviviale et de la perspective d’un bon repas après une matinée d’ateliers intenses. »
Qui pourrait en douter, en effet !
 
 
 

Deux, trois remarques politiques insensées venues en plein concert de cigales…

 

Fouschi. Le concert des cigales (2015)


Sous un mûrier, en plein concert de cigales…

Ce matin, ne me demandez pas pourquoi, je me suis arrêté quelques instants sur la page Facebook et le dernier post d’un ancien président socialiste du Conseil Départemental de l’Aude, encore très jeune cependant, appelant à la « mobilisation pour que les candidates NUPES l’emportent dimanche… » La présence de Carole Delga sur la photo de groupe, peut-être ? Enfin ! Toujours est-il que, cherchant toujours un point de vue inattendu ou insolite pour en tirer quelques « vérités », j’ai pêché dans le fil des commentaires sur sa dernière publication, cette petite perle sous la forme d’un très brillant dialogue entre un militant fatalement sceptique et un premier vice-président en titre, formidablement enthousiaste.

Le militant : « Il était temps que Carole Delga soutienne la NUPES. Quand je regarde la photo des deux candidates qui écoutent Carole Delga, je me demande quelles sont leurs pensées à cet instant….
Le V.P : «  Comme j’y étais, je peux te le dire . Elles ont spontanément dit MERCI.. Et voilà , c’est assez simple la politique »

Qu’opposer à cette réponse d’une simplicité enfantine ?  

Plus bas, toujours, dans ce fil de discussion très consensuel, un ancien et très éphémère ministre que j’ai connu honoraire quand il œuvrait dans l’administration du Département de l’Hérault, ose toutefois sentencieusement  ce « vilain » trait :

« Cette femme (Carole Delga, c’est moi qui précise) est une girouette sans aucune morale ».

Ce qui est évidemment faux. Faux et vrai. D’abord la girouette a, en quelque sorte, une « morale », une fonction, une utilité ; et puis, pour rester sur un plan disons plus « philosophique », user d’un tel cliché c’est confondre fidélité – en l’occurrence à un parti et à ses dirigeants – et morale ; morale publique et intérêt politique ; intérêt politique et « défense des valeurs » etc. Bref, oublier que, dans ce domaine, l’intérêt est la règle et la morale l’exception. Ce qui, en ce sens, fait de la girouette, il est vrai, l’image même du politique. 

Dieu ! Mais que ces insectes sont bruyants !

 

 

 

Les socialistes audois se soumettent à LFI et à Jean-Luc Mélenchon…

     

       

Voilà qui est dit ! Les socialistes audois sont en accord avec leur direction nationale : soumission politique et programmatique à LFI et à son candidat premier ministre Jean-Luc Mélenchon ; tandis que dans le même journal, le même jour, Carole Delga, la présidente socialiste de leur Région Occitanie réitère son refus de toute alliance avec eux.

Des principes et des intérêts, en politique notamment…

 

     

Ces élections régionales et départementales,  montrent, s’il le fallait, que les principes, en politique si souvent invoqués par les partis, sont d’abord et surtout indexés sur des rapports de forces entre alliés potentiels – et adversaires – et conditionnés par les modes de scrutin. Ainsi, dans ma région Occitanie – élection à la proportionnelle –, avec  40% au 1er tour, le PS de madame Delga envoie balader les Verts et la France Insoumise, jugés, sans appel, totalement « incompatibles » ; tandis que Madame Sandragné, sa collègue socialiste, présidente du Conseil Départemental de l’Aude, où les élections se font au scrutin majoritaire à deux tours, elle, s’est alliée, sans barguigner, dès le premier tour, et sans état d’âme philosophico-politique, aux mêmes Verts finalement expulsés par madame Delga du futur Conseil Régional. Et que dire de madame Pulvar, tête de liste PS en Ile de France, qui, avec un petit 11%, ardente et chaleureuse à présent, fusionne sa liste avec celle des Verts, arrivés devant elle, et la France Insoumise…

Bref ! à 40% on a des principes et à 11, des intérêts… (Je précise que le même point de vue pourrait s’appliquer à d’autres exemples du/ou des camps d’en face)

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