Région LRMP: Régionales2015. Du débat entre la J.C.E de Toulouse et les candidats en présence, que retenir?
Cinq candidats aux élections régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (Carole Delga, Damien Lempereur, Gérard Onesta, Dominique Reynié et Philippe Saurel) ont débattu à Toulouse ce 10 novembre à l’invitation de La Tribune-Objectif News et de la Jeune Chambre Économique. Alexandre Léoty, en rend compte dans son article mis en ligne hier. À sa lecture, ce qui frappe l’esprit du lecteur, c’est la distance qui sépare les attentes et les priorités du public concerné et les propositions avancées par les candidats.
Résultat, avec 80 % de participation : renforcer l’aide aux PME (18,8 %), développer les liaisons ferroviaires LGV (16,5 %) et maîtriser les finances publiques (15,9 %). Ce qui m’amène à faire trois observations. La première, sur l’aide aux PME, pour constater que la réforme territoriale ne change pratiquement rien sur le nombre et la qualité des aides directes et indirectes aux entreprises et que les outils de financement permettant le renforcement de leurs fonds propres (sociétés d’investissements, de l’État et des Régions, et fonds de garanties) existent déjà depuis la naissance des régions en tant que collectivités territoriales, au moins depuis 1986). La deuxième, sur les liaisons ferroviaires, pour préciser que la programmation des LGV/TGV ne dépend pas des futures régions, à l’inverse des transports régionaux, notamment les TER, qui eux sont de compétences exclusives des futures régions. Enfin, sur la maîtrise des finances publiques qui, je le rappelle, est l’un des objectifs visés par cette réforme territoriale, à l’exception de Dominique Reynié, tout se passe comme si les candidats avaient décidé de n’en point parler, voire de faire des propositions aux effets financiers contraires…
À l’évidence, et au regard de ce qui précède, grand est le décalage entre l’offre politique des candidats en présence et les attentes du public de jeunes entrepreneurs hier, comme celle, de manière générale, des habitants de cette future grande région, aujourd’hui et demain. Afin de le réduire, et pour se faire entendre des électeurs, il importe donc que leurs programmes se concentrent sur les grandes compétences, exclusives, régionales (formation, transports, aménagement du territoire, notamment), avec des objectifs clairs et en nombre limités, présentés dans un contexte et un engagement de maîtrise des coûts de fonctionnement et, plus largement, de la dépense publique…
Lien: article de Alexandre Léoty (ici)