Dimanche matin, aux Halles, autour d’un tonneau et devant un café, évaluant les chances des divers candidats aux législatives, cette remarque désabusée d’un de mes interlocuteurs à propos de la députée sortante PS dans ma circonscription : « elle a un bon bilan, tout de même ! elle sera réélue… » Un bilan ? Comme si celui d’une députée, qui fait et contrôle la loi, devait différer de celui de sa majorité gouvernementale et de son gouvernement, lui faisais-je remarquer… et un bilan sanctionné de fait par la défaite cuisante du candidat de son parti à la présidentielle : 6% seulement d’électeurs se sont prononcés en sa faveur !
Maxime Tandonnet écrit ceci dans un de ses derniers billets : « Ces derniers jours, la France d’en haut, médiatisée, visible, officielle, communie dans un indescriptible enthousiasme, et quasi unanime, à propos de l’élection du plus jeune président de l’histoire, de la faillite des « vieux partis » et de la recomposition politique en marche… Après la déprime de ces dernières années, l’heure est de nouveau à l’optimisme et à l’allégresse médiatique. Il devient incongru de s’interroger sur les ambiguïtés de la situation politique actuelle… »
Conseil municipal hier ! À son ordre du jour, une délibération demandant aux élus municipaux le retrait des fonctions d’adjointe au maire de Marie-Noëlle Garbay. Celui de sa délégation l’est déjà et ne nécessite pas un vote du conseil municipal. Il n’a pas à être motivée, en effet, sous la seule réserve, toutefois, que sa décision ne soit pas inspirée par « des motifs étrangers à la bonne marche de l’administration communale ». Or il est de notoriété publique qu’elle l’est, inspirée, par des motifs strictement politiques.
Fascinant documentaire sur la « 3 », hier soir¹ ! A près de 90 ans, l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing répondait aux questions de Patrice Duhamel, qui l’avait suivi lors de ses campagnes présidentielles de 1974 et 1981. Voir cette silhouette et ce visage marqués par son âge avancé mis à distance par une intelligence d’une vivacité inouïe avait en effet quelque chose de prodigieux. Un incontestable charme émanait de ce « corps » qu’enveloppait une voix murmurant des confidences – et des analyses – d’une saine franchise, sur un parcours hors normes.
J’ai récemment fait observer, dans mes billets précédents, que de sérieuses dissensions, tant sur la conduite par Didier Mouly de sa majorité municipale que sur l’opportunité de réaliser une salle multimodale aux lourdes conséquences financières et environnementales – je renvoie mes lecteurs aux billets consacrés à ce sujet en taguant sur « salle multimodale » – ; et que conséquemment de sérieuses fractures ne manqueraient pas d’apparaître dans son groupe.