De l’usage du vocable féminicide ou pas…
Faits divers.
En Côte d’Armor, une jeune femme de 28 ans a été tuée à coups de couteau par sa compagne. On aurait donc pu s’attendre à la qualification médiatique habituelle pour un tel crime. Eh ben, non ! Point de féminicide (personne qui tue une femme), mais un banal homicide (personne qui tue un être humain) fut-il déclaré – du reste la qualification juridique classique. Faut-il donc en conclure que ce premier vocable ne doit être employé que dans les cas de meurtres de femmes par des hommes ; et ce au motif qu’ils seraient moralement et politiquement plus graves car la conséquence directe, sans autres motivations particulières ou circonstancielles, d’une domination masculine spécifique et systémique ? Moralement plus graves comme pour les infanticides et parricides avec la cause aggravante du patriarcat en plus ?