Pour une sortie, c’est plutôt une rentrée politique et médiatique réussie pour Emmanuel Macron ! Pas un média qui ne parle et ne commente sa démission du gouvernement. Dans un concert quasi unanime de critiques d’une violence inouïe. Du jamais vu ni entendu sous la « Cinquième » : traître, pour tous les tartuffes qui, à gauche, font des procès en traîtrise à François Hollande ; escroc, pour des philosophes « engagés » qui longtemps furent les propagandistes zélés d’un communisme à la mode « Mao » ;
En conclusion d’un billet écrit le 12 septembre 2014, j’écrivais ceci: « La bataille des idées semble donc perdue pour le PS et ses alliés. Un boulevard pour une droite républicaine qui, jusqu’ici, reste pourtant muette, suspendue qu’elle est à la déclaration d’intention de Nicolas Sarkozy. Qui ne fait aucun doute! De Villepin et Raffarin, le chiraco-gaulliste et le libéral-humaniste lui préparant le terrain d’un grand rassemblement de centre-droit inédit! Les quadras NKM, Wauquiez etc… dans leurs roues… Ça promet! »
Dans « la Croix », cette excellente analyse de Laurent de Boissieu, dans un style épuré , sans « gras » moral ou idéologique, comme on en trouve trop, hélas! , tous les matins, dans toutes les revues de presse, ou presque. Un seul exemple sur France Culture, où un «analyste politique», Thomas Guénolé, nous explique gravement que la lutte, pour la présidentielle de 2017, qui s’annonce entre Juppé et Sarkozy sera celle du combat «contre la lepénisation des esprits».
L’humeur de Michel Crépu après qu’il eut pris connaissance du déjeuner Jouyet-Fillon, ce qui n’est pas en soi répréhensible – il ne manquerait plus que ça – et des révélations des propos qui s’y seraient tenus par deux journalistes informés de la chose par le secrétaire général de l’Elysée – ce qui est proprement scandaleux…
Quel théâtre! Le déjeuner des « cons » version Jouyet-Fillon. Où on apprend que François déteste Nicolas, ce qui n’est pas un scoop, qu’il voudrait sa « tête » et sa peau et le verrait suspendu aux crochets de la Justice par la grâce de Hollande et l’entremise de Jouyet.