Tapie doit rembourser 404 millions d’euros… La leçon de Lagarde !
Le croquis de la semaine de Denis Carrière : Tapie doit rembourser 404 millions d’euros ! Lagarde sera à ces côtés ???
Le croquis de la semaine de Denis Carrière : Tapie doit rembourser 404 millions d’euros ! Lagarde sera à ces côtés ???
Ce que l’on peut lire de bêtises sur la Grèce, sa dette et le pouvoir prédateur de la « finance internationale » est proprement ahurissant. Quelques chiffres donc pour clarifier le débat qui fait rage, dans tous les sens du terme, sur les médias sociaux. Chiffres qui démontrent que ce ne sont ni le FMI, ni la BCE qui portent le plus gros poids de cette dette, mais les États européens, et en premier lieu l’Allemagne, suivie de la France. De sorte que, pour suivre le raisonnement simpliste de ceux qui souhaitent l’effacement pur et simple de la dette de la Grèce et applaudissent au choix fait de son gouvernement de recourir à un référendum pour rejeter les propositions de l’Eurogroupe, il conviendrait tout aussi simplement de demander aux peuples de France et d’Allemagne, par la même voie référendaire, s’ils sont prêts à effacer, et donc à subventionner, de fait, ce pays, par leurs impôts, pour un montant de 100 milliards d’euros… Chiche! Nul doute que les soutiens de Tsipras prendraient vite la poudre d’escampette en criant au scandale démocratique…
En réalité, le plus gros détenteur de la dette grecque est le FESF: le Fonds européen de stabilité financière. Plus communément appelé le Fonds de secours européen, le FESF a été créé en mai 2010, au début de la folle crise de la dette en zone euro, pour aider financièrement un État de la zone euro en difficulté. Le FESF a donc aidé la Grèce à hauteur de 131 milliards d’euros, avec des remboursements qui s’étalent de 2023 à 2054.
Les autres États membres de la zone euro sont également créanciers de la dette grecque. Non seulement directement, via des prêts bilatéraux, à hauteur de 53 milliards d’euros (dont la répartition par pays est détaillée dans l’infographie ci-dessus). Mais aussi via le FESF. Car le FESF est garanti par les États membres, selon des montants qui dépendent de leur participation au capital de la BCE. Du coup, via le FESF, l’Allemagne garantit pour 41,3 milliards d’euros de dette grecque. Pour la France, c’est 31 milliards.
En tout l’Allemagne est ainsi exposée à hauteur de 56,5 milliards d’euros et la France, à 42,4 milliards.
Source le Figaro: Qui détient les 312 milliards d’euros de dette grecque
DSK se tait ou ne cesse de répéter, comme hier : «Aujourd’hui, je dirige le FMI et la tâche m’occupe à plein temps et plus qu’à plein temps»… «Je n’ai rien d’autre à l’esprit». Ce qui est ainsi traduit par nos médias : «Aujourd’hui, certes, mais demain?». Du rien transformé en trop-plein pour nous gaver pendant tout ce dimanche de commentaires aussi vides de sens que les propos commentés. Le non-évènement et la non-information devenant par la grâce de nos alchimistes des temps modernes une réserve sans fond d’abrutissement général.