De mon ami blogueur « Le lorgnon mélancolique », un extrait d’une de ses chroniques:
…. Dans Monplaisir …en littérature, relu récemment, j’avais oublié un texte étrange de Paul Morand qui se donne comme une réflexion sur le silence en littérature et qui devait sans doute servir de prologue à Tais-toi. Texte magnifique, toujours actuel (il suffit de remplacer « dictaphone » par « smartphone »…) …
Jeudi 28 mai, France 5 diffusait la dernière émission de la saison de La grande librairie. À cette occasion, François Busnel proposait une spéciale « Bibliothèque idéale » pour cet été depuis la librairie « Le trouve tout du livre » au Somail, dans l’Aude, au bord du Canal du Midi, à quelques petits kilomètres de Narbonne. Un site superbe, et une bibliothèque somptueuse. Je m’y rends souvent. On y trouve des livres rares, mais aussi des BD et les nouveautés littéraires du moment. La profondeur du lieu, ses odeurs de vieux bois et de papier, son calme et sa sérénité font de cette librairie hors du commun et du temps, un des derniers refuges où s’isoler à l’abri du vulgaire, de la mode et des marchands de papier… Quant à l’accueil, toujours agréable et courtois, il ajoute à ce temple des lettres un discret mais puissant sentiment de bien-être. Celui qui vous enveloppe au moment de pénétrer dans ce monde où les morts et les vivants s’offrent à vous par la grâce de leurs seuls esprits.
Les fidèles de ce blog savent que Christian Bobin figure en bonne place dans ma bibliothèque . Il n’est pas seulement le poète des » petites choses » qu’en disant il craint de nous blesser . Il sait aussi , dans sa merveilleuse prose, trouver la source de nos irritations. Et on se sent moins seul devant le spectacle du monde. Celui qui nous est présenté par le petit écran. Un spectacle auquel nul d’entre nous – ou si peu – ne peut échapper … En mettant ses mots sur cette douloureuse contradiction, Christian Bobin nous aide à la vivre ; et on se sent moins seul … Voici :
Charles Juliet parle peu. Son écriture est serrée, dense. Son visage porte les traces de son travail. Sur soi. Un travail sans fin. Il publie son dernier « journal », présenté hier chez François Busnel. « Accueils » est son titre.