À propos du livre d’Alexandre Moatti : Un certain M. Fabre – Valéry, Gide, Aragon et les autres… Éditions HD.
Lucien Fabre. Un nom qu’on croit inventé. Et pourtant. Goncourté, publié chez Gallimard, ami de Valéry, en délicatesse avec Einstein, flingué par Gide, haï par Aragon, courtisé par Blum, puis… effacé. Rayé des mémoires. Un de ces météores de la IIIe République qui brillent dans tous les sens avant de se consumer sans bruit.
Alexandre Moatti en fait un livre rare : ni biographie, ni panégyrique, mais une quête fraternelle. Le récit d’un homme d’aujourd’hui qui suit la trace d’un homme d’hier, par empathie plus que par nostalgie. Ce n’est pas une réhabilitation, c’est une conversation.
À l’extrémité gauche de la passerelle de pied qui enjambe la Robine, un couple d’évangélistes vestimentairement coincés, de part et d’autre d’un présentoir exposant des brochures à la gloire du Seigneur. À leurs mains ointes, des feuillets. Leur titre : « La Bible c’est la vie ».
Serge Bonnery l’ignore sans doute, mais nous avons un ami commun, Michel Arcens. À sa demande il a écrit un texte (12 janvier 2014) consacré à la mémoire de Joë Bousquet pour son blog : L’Instant dédié à la littérature, la poésie, la philosophie, le jazz et les arts plastiques sous leurs formes les plus variées. Un texte que je reproduis ici dans l’espoir de susciter auprès de mes lecteurs le désir de plonger dans l’univers littéraire de Joë Bousquet. Et de l’aimer…
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]