Articles marqués avec ‘Hollande’

Qui, de l’UMP ou du PS est menacé de disparaître du paysage politique français?

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Bon, nous y voilà! fini le présidentialisme majoritaire depuis l’adoption du quinquennat, en 2000, qui a affaibli l’image du chef de l’Etat; terminé aussi le bi-partisme Gauche-Droite, qui structurait la vie politique française depuis que le PS d’Epinay avait phagocyté, d’abord, puis réduit à une seule force d’appoint, ensuite, le PCF – qui dominait la gauche dans le champ politique et électoral. Un PCF qui jouait alors, pour le plus grand bénéfice de la droite et du RPR, le même rôle objectif que celui du FN aujourd’hui: empêcher l’UMP et ses alliés d’accéder au pouvoir. Désormais nous sommes devant trois « partis » de forces à peu près égales dont un, comme on peut le constater après ces départementales, qui ne dispose d’aucun allié pour passer le cap des deuxièmes tours, sauf exception: le FN. Ce qui le condamne, de fait, à être le premier parti en voix et le dernier en sièges et mandats.

Des rapports – compliqués – de Hollande avec Jacques Delors et sa fille Martine Aubry

imagesOlivier Bot est un ami! Je l’ai connu quand il dirigeait la rédaction du Midi Libre à Narbonne. Un esprit brillant et une belle plume. Il exerce à présent son talent à la Tribune de Genève. Il y dispose d’un espace réservé à son blog où il nous offre en partage ses lectures sur la marche du monde.

En janvier de cette année 2014, il nous livrait une « critique » du livre de Cécile Amar, sous le titre « Hollande, la politique de gribouille ». Sans concession sur le style de sa consoeur, mauvais, il insistait, à juste titre,  ce sur quoi elle aurait du appuyer : les rapports intellectuels, politiques et affectifs « compliqués » de Hollande avec Jacques Delors et sa fille Martine Aubry.

Voici son texte, qui n’a pas perdu une virgule depuis qu’il a été mis en ligne.

« Jusqu’ici tout va mal: tout est dit dans le titre. Le début de quinquennat de François Hollande a été émaillé de ratés, d’affaires et de mauvaises nouvelles. Dans son livre, Cécile Amar revient sur ces épisodes, depuis le tweet de Valérie Trierweiler intervenant dans la législative où sa rivale Ségolène se présentait jusqu’à la piteuse gestion de l’affaire Léonarda. Il manquait encore le soap-opéra en scooter et la rupture avec Valérie. Mais cela fait-il un livre? Pas de révélations, quelques off sans grand intérêt. Pourtant, Cecile Amar tenait un bon sujet.

Car on apprend quelque chose d’important dans son livre: le tournant annoncé lors de la dernière conférence de presse du président français était au programme de la candidature avortée de Jacques Delors. Dans ses mémoires, ce dernier écrit: « il fallait dresser un cadre pour un assainissement rapide des finances publiques (Etat et Sécurité sociale) et stimuler la baisse négociée des charges sociales, et donc un allègement du coût du travail en contrepartie de la création d’emplois et du développement de la formation professionnelle ouverte aux chômeurs, aux jeunes sortant de l’école sans employabilité suffisante et aux travailleurs menacés par les mutations nécessaires de nos structures économiques. » Delors pensait que le PS n’accepterait jamais ce programme. C’est le déloriste Hollande qui le met en pratique aujourd’hui. Mais apprend-t-on aussi dans le livre de Cécile Amar, François Hollande qui partage avec Nicolas Sarkozy la certitude d’être le meilleur et de ne rien devoir à personne, n’a jamais payé sa dette à Delors qu’il ignore. Il l’a utilisé comme tremplin, sans jamais le remercier de l’avoir aidé à monter. Ce traitement inélégant tient-il de la haine recuite d’Hollande pour la fille, Martine Aubry?

La charge présidentielle isole. Hollande décide seul, se recroqueville à l’Elysée, écrit Cécile Amar. Et le grand mou pique de plus en plus de colère contre ministres et collaborateurs. Car l’image de Hollande ne correspond pas sur ce point à la réalité. Le mensonge de son ministre Cahuzac sur ses comptes en Suisse ne fera que le conforter dans l’idée qu’il ne peut faire confiance à personne. Seul. Il décide et s’énerve de ce que les autres font. Un président de la Ve encore plus monarchique qu’à l’habitude, se méfiant de sa cour. En revanche, le mi-chèvre mi-chou de ses décisions est largement illustré par le mauvais scénario du début de mandat. Léonarda, accueillie mais sans sa famille, et le prisonnier gracié à moitié, El Shennawy  étant les meilleurs exemples de cette politique de gribouille. Il n’est pas frontal, dit de lui son premier ministre Jean-Marc Ayrault. Fuyant?

Hollande est persuadé que le mariage pour tous de son quinquenat restera dans l’histoire. Il fait remarquer que partout, la crise a mis le peuple dans la rue en Europe. Sauf en France. De quoi se satisfaire? Il donne rendez-vous à la fin de son mandat pour son bilan, répète que la courbe du chômage va s’inverser mais repousse l’échéance.

Tout cela est dans le livre. Son auteur ne brille pas par son style. On aurait aimé que Raphaelle Bacquet ou Florence Aubenas s’emparent du sujet. C’eut été autre chose. Ce qui est drôle d’ailleurs, c’est que le passage le plus et le mieux écrit est signé…. François Hollande. Quand il écrivit sous le nom de Caton une partie du livre consacrée à Delors et Rocard. Extrait: Delors, c’est un être retenu à force d’être réservé, un faut doux, un gentil qui titille et peut devenir méchant. Il a l’orgueil de ceux qui n’ont pas toujours été reconnus à leur juste valeur. Il se réfugie dans les idées, les nuages d’où un Dieu quelconque viendrait le décrocher ». C’est autrement plus imagé et enlevé que le style de Cécile Amar. Ca va mieux en le disant, non?

Retour à la politique réelle: l’accord sur le nucléaire iranien…

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Que dire d’autre que ce  qu’écrivait Valérie Toranian dans une de ses dernières chroniques de la Revue des Deux Mondes.

« Entre deux maux, il faut choisir le moindre. Barack Obama a choisi. Téhéran est un mal relatif comparé à la barbarie de Daesh. Les diplomates iraniens et américains actuellement réunis à Lausanne semblent prêts à jouer la dernière manche de la discussion autour du programme nucléaire iranien. Objectif pour le chef de la Maison-Blanche : assouplir sa relation avec l’Iran qui, à ses yeux, est sur la scène moyen-orientale la seule puissance capable de stopper l’avancée de Daesh.

L’Amérique sait que ses frappes aériennes ne suffiront pas contre l’État islamique. Comme il est hors de question pour elle d’engager des troupes au sol, l’Iran semble bien être l’unique clé de la résolution du conflit.

Les « frondeurs » à l’Élysée, pour des cacahuètes!

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Les «frondeurs» ont donc pris l’apéritif à L’Elysée, et, avec le président, se seraient rabibochés. Visiblement, sur nos écrans, très contents, d’avoir levé le «verre de l’amitié» et avalé des cacahuètes avec François Hollande. Alors même que le président avait déclaré, un peu plus tôt, dans un hebdo économique étiqueté libéral (horreur!), qu’il n’allait pas changer de ligne, ni de premier ministre.

Des sondages, des titres, des « unes » et de la manipulation des « masses »…

Le 19 janvier dernier, au lendemain des attentats de Paris et au lendemain de la marche historique à laquelle le président avait convié une cinquantaine de chefs d’Etat, François Hollande enregistrait un bond de popularité historique, se hissant à 40% de bonnes opinions.

Un peu moins d’un mois plus tard, dans une enquête Odexa pour Le Parisien – Aujourd’hui-en-France, plus de deux tiers des Français, 65%, assurent avoir une mauvaise opinion de François Hollande – 67% le qualifient même de mauvais président. Et, plus surprenant, il fait regretter son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, pour 56% d’entre eux. 56%!

Ces 65% font les titres et le buzz, même si dans les commentaires de ce sondages, il est noté que: « De manière générale, il (François Hollande) parvient malgré tout à convaincre les Français que son positionnement politique est équilibré. 39% des Français le jugent politiquement «juste comme il faut, ni trop à gauche,ni trop à droite», 37% le trouvent «pas assez à gauche» et 23% «trop à gauche».

Autre sondage, dans le JDD de ce dimanche, 39% des sympathisants UMP souhaitent la candidature de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2017, contre 65% en septembre dernier. Une chute de 26 points en cinq mois que constate un sondage BVA-Orange-iTélé publié samedi.

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