Articles marqués avec ‘Jean Pierre Le Goff’

Jean-Pierre LE GOFF : « Le mythe Johnny : entre nostalgie des Trente Glorieuses et sacralisation du rebelle »…

     

Propos recueillis dans « Le Figaro » du jeudi 7 décembre par Vincent Trémolet De Villers. Extraits :

La mort de Johnny Hallyday a déclenché une très forte émotion collective. Comment expliquer une telle popularité ? Est-il devenu une mythologie nationale ?

Jean-Pierre LE GOFF. – Oui, sans nul doute, et il y a plusieurs raisons à cela. Cette mythologie combine une forte nostalgie pour les années de sa folle jeunesse pour une partie de la population mais aussi pour la France d’avant la crise, celle des années 1960 et de la dynamique des Trente Glorieuses, à laquelle s’ajoute l’image du rockeur, perpétuel rebelle, qui est devenu l’un des traits marquants de la culture des sociétés démocratiques. Johnny Hallyday est l’incarnation nationale d’une culture rock qui transcende les âges et les catégories sociales. En ce sens, on pourrait dire qu’il est un facteur d’unité nationale, que l’on apprécie ou non ses interprétations. Il n’en a pas toujours été ainsi. Quand Johnny Hallyday est apparu sur scène à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il a suscité critiques et indignation d’une partie de la population, des journalistes et des intellectuels…

Jean-Pierre Le Goff : «Affronter les réalités qui sont devant nous»

Entretien paru dans L’Opinion.com (ici)

vignette-article-5733Sociologue, fondateur du club Politique autrement, Jean-Pierre Le Goff a analysé dans de nombreux essais – La Démocratie post-totalitaire, La France morcelée ou le récent La Fin du village – les mutations à l’œuvre dans le pays. Il revient sur les récents événements ayant endeuillé la France.

Nos politiques invoquent la laïcité, la République, le «vivre-ensemble». Ne faudrait-il pas définir ce que l’on met derrière ces mots. Quelles sont nos valeurs ? Sur quoi se fonde notre identité ?

Le retour de la Sarkophobie signerait une défaite historique pour le PS!

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Avec le retour de Sarkozy, le PS semble vouloir renouer avec une stratégie de diabolisation. Le problème est qu’à l’épreuve du pouvoir et de ses contraintes, le vide de sa pensée économique et sociale et  sa dépendance culturelle envers les paradigmes d’un « socialisme » du XIX siècle apparaissent en pleine lumière, qui le rendent encore incapable de construire un projet d’avenir crédible et d’en exposer le « récit » cohérent à ses électeurs. Ajoutons à cela l’absence d’un leader charismatique pour l’incarner. La Sarkophobie est donc vouée à l’échec et le PS à une défaite historique en 2017.

Deux textes de Jean Pierre Le Goff et Laurent Bouvet pour alimenter cette réflexion.

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