Dans le Midi Libre de ce jour, Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre de François Hollande, dit notamment ceci: « La gauche a elle aussi été rongée par l’égotisme. Elle souffre plus que d’autres courants de pensées de la perte de sens de l’action collective, de ce solipsisme radical qui semble s’être emparé des appareils. Elle doit par ailleurs sortir des postures déconnectées des réalités de notre époque, qui la conduisent trop souvent à se parler à elle-même. Il faut en France un puissant courant social-écologiste, européen et humaniste, qui incarne à la fois la justice sociale, une ambition pour la planète et une préoccupation de l’efficacité économique.
Les Facebook, Twitter, etc. étant désormais des vecteurs de flux « d’informations » massifs à la portée de milliards d’individus, pour qui s’intéresse à la vie politique, notamment, on ne peut, évidemment, y échapper – encore qu’il soit recommandé deparfois s’en distraire. Je vais donc régulièrement sur mon « fil » d’information et, de temps à temps, lis les messages des militants, représentants et élus des partis en compétition dans ma petite ville, inscrits sur ma liste « d’amis ». Et ce qui me « frappe » depuis la cuisante défaite du Parti Socialiste est la manière dont ses troupes « communiquent » sur ces réseaux sociaux. Si je prends le seul exemple du conflit opposant le gouvernement aux syndicats de cheminots, je note de la part d’un candidat socialiste aux fonctions de maire de Narbonne, sa reprise de messages de « Sud Rail » – le plus radicalisé des syndicats – pour exprimer son opposition à la réforme en cours. Et il n’est pas seul, d’autres élus n’hésitant pas à relayer des « tracts » virtuels de La France Insoumise, sur ce sujet, comme sur d’autres. Le plus drôle, si je puis dire, est que ces mêmes élus « appartenaient » au courant Hollande-Valls sous la majorité desquels le transport ferroviaire a été ouvert à la concurrence. Une contradiction quasi existentielle dans laquelle je vois le symptôme du vide idéologique dans lequel se trouve le PS, ainsi que sa tentation de revenir à des pratiques anciennes en pariant sur le défaut de mémoire des Français. Or ce temps n’est plus ! Et courir derrière Mélenchon et ses alliés de l’extrême gauche, en singeant ou reprenant sa « com », à Narbonne et partout ailleurs, ne peut que conforter et légitimer ce dernier ; c’est aussi perdre toute crédibilité à se faire – sérieusement – entendre !
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