Je viens d’apprendre la mort de Jean Claude Pirotte. Et suis très triste ! Ce touche à tout de génie était un des rois de la prose de langue française. Un poète d’une grande sensibilité aussi . Il lui arrivait de rédiger ses textes sur le coin d’une table. Il les illustrait parfois d’un dessin qu’il adressait à certains de ses amis. Serge Griggio, un peintre narbonnais de grand talent avec qui j’entretiens une admiration commune pour Pirotte en possède quelques uns.
Deux pleines pages du supplément«Livres et Idées» de La Croix – du jeudi, vendredi 10 et 11 novembre 2011 – sont consacrées, si j’ose dire, à Jean Claude Pirotte. C’est Antoine Perraud qui les signe. Deux pages émouvantes où se mêlent admiration et empathie. Admiration du prosateur et du poète au chant si simple et si sincère. Empathie pour un homme qui n’en finit pas de guérir d’un terrible cancer.
C’est dans les années 2000 que je l’ai rencontré pour la première fois. Dans son atelier, à Moux, un village des Corbières audoises. Son nom m’avait été donné par une amie commune, Sylvie Romieux, artiste elle aussi, installée à Portel, situé un peu plus bas dans les Corbières Maritimes. Serge Griggio, puisqu’il s’agit de lui, est devenu depuis, sinon un ami, en tout cas une connaissance avec qui j’ai plaisir à bavarder.Surtout depuis qu’il s’est installé à Narbonne. J’aime son travail de peintre et de graveur. Et si je parle de lui aujourd’hui, c’est en souvenir de cet après midi où, pénétrant dans cette ancienne épicerie qui lui servait d’ espace de travail et d’exposition, je suis tombé sur sa série » Dyptique Griggio Pirotte « . Surprise! Pirotte lu et commenté par un jeune peintre en plein coeur des Corbières! Voilà comment, désireux de noter ici quelques lignes de cet auteur aimé, Griggio et Sylvie sont venus spontanément à mon esprit. Pirotte qui, n’est ce pas Serge?, en amateur de vin conséquent, a écrit ceci, qui devrait figurer au fronton de tous les chaix de ce pays:
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