Une armada de nauticards conduite par Robert Déjean a fini par couler une grande partie de la « flotte » emmenée par Jacques Heurley, le président sortant de la S.N.N (1). Un coup de Trafalgar orchestré par Didier Mouly qui ne supportait pas que ledit Jacques n’obéisse pas à ses orientations navales concernant le petit port de la Nautique – Une vraie petite perle en bord d’étang… Les chantiers validés par l’équipage de Jacques Heurley et le précédant maire, Jacques Bascou, n’étaient pas à son goût: trop ambitieux peut-être, trop commerciaux sans doute, contraires à l’esprit du lieu, si j’en crois les raisons des « anciens » embarqués dans cette décisive offensive maritime. Des anciens dont l’audace, à lire ce qu’en rapporte la presse locale, ne dépasserait pas celle qu’exige le pilotage gentiment pépère d’une « catalane » ou l’organisation d’une grillade-party. Le grand large n’est pas leur horizon, il n’est pas non plus, à première vue, celui de Didier Mouly qui, en « délégant » de la concession donnée à la SNN, a fixé son cap – essentiellement terrestre! D’abord, sécuriser le port en y installant des caméras de vidéo surveillance – encore trop d’individus à « la conduite morale » douteuse navigueraient alentour, fut-il précisé -, ensuite, piétonniser les bords de l’étang, ce qui , en soi, n’est pas une mauvaise idée – à condition de ne pas en faire un « front de mer » à baraques à frites. Un cahier des charges – je n’en connais cependant pas les détails – très loin donc des ambitions d’antan quand Jacques Heurley et son équipage ambitionnaient d’accrocher à la Nautique le pavillon haut de gamme d’un grand chef étoilé. Trop téméraire, Jacques Heurley n’a pas vu arriver le coup de houle qui a mis fin, la semaine dernière, à sa carrière et ses projets… Plus maître à bord, c’est peu de dire « qu’il l’a saumâtre » à la vue du paradoxal drapeau rouge qui , désormais, flotte sur la Nautique.
(1) La Société Nautique de Narbonnea été créée en 1907 par une poignée de négociants et de propriétaires viticoles en 1907.
La guerre était jusqu’ici navale et sous marine, elle est désormais terrestre et ouverte. Après une première tentative, avortée, de sabotage par une « taupe » ennemie, un lourd missile à tête chercheuse vient d’être lancé du « Palais » sur la Société Nautique de Narbonne, qui gère le petit port de la Nautique, et son Président, Jacques Heurley. L’objectif visé étant la destruction du projet initié sous la mandature Bascou, projet consistant à confier l’aménagement et la gestion de l’ancien «Club House» : le Pavillon si bien nommé, à un professionnel de la restauration.
L’Indépendant dépasse les bornes de la décence. Je ne sais qui compose ses « Unes » , mais quand même ! certains rapprochements sont à la limite de l’atteinte aux bonnes moeurs . En ce jeudi de l’Ascension, associer ainsi , dans la mise en page de ce jour, la virile réaction du maire de Narbonne contre « l’homoland » de la Nautique et d’innocents « babies » pompiers en stage de découverte dans une caserne, fallait oser! Des rochers ont donc été installés et des rondes de policiers programmés. Bien ! Mais dans la même foulée, les projets de restos de Moreno et Giraud sur le petit port de la Nautique , nous dit-on dans ce même numéro de » l’Indép » , seraient » gelés » . Pas pour les mêmes raisons cependant . L’hétérosexualité des chefs ne fait aucun doute et leurs maisons ne sont pas « closes » ; cela se saurait dans le petit monde narbonnais… Alors quoi ! Tout bête, ils avaient été validés par l’ancienne municipalité ; seraient-ils donc intrinsèquement mauvais ? Si je rapporte , sur un mode mineur et un brin humoristique, cet « évènement », c’est qu’il illustre , à l’échelle de notre petite république locale, un vrai « mal français » : la tentation , pour une nouvelle majorité au pouvoir , de défaire ce qui avait été construit par la précédente …
Tel Ulysse, notre maire, partit de Narbonne pour le « spot des homos » où on lève et on tire des voiles en violant les oreilles et les sens des voisins. D’une mâle assurance, il leur fut annoncé , creusement de fossés , érection de rochers et rondes de policiers . À port la Nautique, on … – je vous laisse la rime – , et » les homos » se gondolent à l’idée de festives et pandorales rondes . Mais c’est du voyage prit par le patron des petits bateaux dont on se souviendra … Salé ! Mais qu’a donc fait Jacques Heurley pour se faire ainsi fesser par un Didier Mouly accompagné et en compagnie d’un bel équipage. Et en quels termes ! Son port ? un campement de romanichels. Ses projets ? grandioses et coûteux. Et sur quel ton ! Bon , on sait que Déjean et Courtès , des plus que proches du maire, n’en veulent pas des restaurants de Moreno et de Giraud, mais quand même ! L’élégance et la courtoisie ne sont pas des vilains défauts. On ne parle pas au président des « Nauticards » comme au dernier des galériens ; il n’est pas aux ordres, ni aux fers . Il est chez lui, n’a pas un sou de subvention municipale et n’en demande pas … Tout ce qui a été entrepris, l’a été en droit ; alors quoi ! Serait ce que nos riverains n’en voudraient pas non plus des restos . Trop de nuisances , comme les homos … Va-t-on aussi pour les dissuader de faire banquet, creuser des fossés , dresser des rochers et faire valser des PV … Que cache donc cette sortie, qui se voulait champêtre et dissuasive sur » le spot des homos » et qui s’est terminée par un canardage en règle du patron des petits bateaux ? Au maire ! ( je sais c’est facile ! ) , et si vous nous contiez les vrais raisons de cette petite odyssée narbonnaise …
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]