Contrairement à ce que semblent suggérer madame Delga, dans le Midi Libre d’aujourd’hui, et monsieur Le Guen, à l’Assemblée Nationale hier, si la loi et le Code Général des collectivités locales permettent beaucoup de choses, en effet, ils n’autorisent cependant pas à une quelconque majorité de quelque conseil régional que ce soit, de proposer l’instauration d’une présidence déléguée dotée, comme l’exigeait Damien Alary de vrais pouvoirs exécutifs. Que, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la lettre et l’esprit de la réforme territoriale, madama Delga souhaite offrir, si elle était élue évidemment, une petite compensation symbolique à monsieur Alary, victime d’un accord PS/PRG qui le rétrograde à la quatrième place, je peux le comprendre.
He bien voilà, c’est fait! Le Guen vient de sonner le glas de la loi dite Alary. En réponse à la député LR de Midi Pyrénées Laurence Arribagué , qui l’interrogeait, mercredi 16 septembre, dans le cadre des questions au gouvernement, sur l’opportunité d’une loi afin de consacrer la fonction de présidence déléguée dans les futurs conseils régionaux, une fonction dotée de « vrais pouvoirs », voulue , exigée par Damien Alary, la réponse du ministre en charge des relations avec le Parlement (voir la vidéo en lien à 1h sur le curseur) est tombée. Cafouillante, mais nette : « une loi n’est pas nécessaire »! « Chacun fera comme il entend ». Et de prendre l’exemple du Département de la Côte d’Or où son Président monsieur Sauvadet l’aurait instaurée, cette présidence déléguée. Curieux, je suis allé sur le site de ce Département, et ne l’ai pas trouvée… Et si elle existe, elle ne peut être, de toute les façons, que symbolique et d’apparence. Et, dans les faits et en droit, de rang inférieure aux fonctions et aux pouvoirs d’un premier vice-président. Ou vice-présidente, comme envisagé dans l’accord électoral PS/PRG dans la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. C’est madame Sylvia Pinel qui doit bien se marrer! C’est donc à un pathétique rétropédalage que l’on va assister, gouvernement et premier ministre compris. Quant à Damien Alary, qui conditionnait son quatrième rang dans l’accord passé entre Cambadélis et Baylet au vote de cette loi,il devra se plier ou partir…
Jean Claude Pérez, le député socialiste de Carcassonne, vient de s’exprimer sur cette modification législative du Code Général des Collectivités Locales qui permettrait de satisfaire les ambitions électorales de Damien Alary et valider l’accord passé avec le PRG pour les prochaines régionales en lui attribuant , si la liste conduite par Carole Delga l’emportait, la présidence déléguée de la future grande région LRMP, qui aujourd’hui n’existe pas.
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