Articles marqués avec ‘Ségolène Royal’

De l’estime de soi…et des autres!

On connaît la distinction des ordres entre le juridico-politique et la morale (oh le vilain mot !), et ses effets sociaux. On peut, en effet, tenir des paroles attentatoires à la dignité d’une personne ou d’un groupe social et ne pas être condamné par la justice civile, par exemple. Autrement dit, respecter la loi et se comporter de manière indélicate et déloyale (la définition familière du salaud).Tous les jours ou presque l’occasion nous est donnée d’en relever l’insupportable existence, notamment dans l’espace public. A des degrés plus ou moins élevés, comme cette dernière relance des petites affaires concernant Julien Dray dont la fédération de l’Essonne n’a pas retenue la candidature pour les prochaines régionales. Exprimant de ce fait un souci de décence assez rare dans la vie politique pour ne pas être positivement remarqué. Un souci que ne semblent pas partager nombre de dirigeants politiques de droite comme de gauche pour qui, à l’instar de la présidente de Poitou-Charentes : « Il y a la présomption d’innocence. Julien n’est toujours pas jugé et je trouve quand même inadmissible de lui faire subir la double peine ». Des dirigeants qui savent très bien de quel tissu est fait le costume de Julien mais qui s’empressent de le recouvrir du manteau de l’hypocrisie la plus cynique au motif encore plus indécent de le faire payer par Martine Aubry. Témoignant ainsi d’une absence totale de sens moral et d’une piètre estime de soi. Quant à celle des autres…

La démocratie n’est pas simple.

Philippe Val, n’écrit pas que des bêtises, il écrit même plutôt bien:

« Ségolène Royal n’aime pas le Parti, qu’elle veut remplacer par une foule à 20 euros plus sensible à la prédication qu’à la réflexion et à l’expertise, elle évite le Parlement, et oppose le bon sens régional — où la démocratie est censée être plus directe, ce qui, d’ailleurs, est faux — à la complexité nationale — où la démocratie est forcément représentative. Pour elle, chaque problème national doit être réglé par le niveau régional. Par exemple, les prisons sont un scandale d’inhumanité ? Confions leur gestion aux Régions. Les conditions de détention changeront du tout au tout d’une Région à l’autre ? L’égalité républicaine deviendra un vain mot ? On s’en fout. Par cette attitude vis-à-vis de la représentation, Ségolène Royal est vraiment dans l’air du temps. Les corps intermédiaires font l’objet d’une solide méfiance. Le savoir n’est pas en vogue. La société n’a guère d’estime pour ses professeurs, ses journalistes, ses médecins des hôpitaux, ses magistrats, ses artistes, ses politiques… Elle a tort. Ils sont censés, à divers niveaux, s’interposer entre la violence du pouvoir et le corps du citoyen. Les médias permettent aux démagogues de faire croire que tout irait mieux si on se « parlait en direct ».sans tous ces parasites d’intermédiaires. Cet éloge d’une démocratie plus simple marque, en réalité, le désir d’un pouvoir sans obstacle. La démocratie n’est pas simple. C’est une culture subtile, qui, au contraire, gagne en efficacité à mesure qu’elle gagne en complexité. Le travail des hommes et des femmes politiques consiste, entre autres choses, à nous élever et à nous intéresser à cette complexité. On est loin du compte. »

Philipe Val, Charlie-Hebdo

Vivement dimanche!

imagesDimanche, le choix se fera sur une personnalité et des valeurs plutôt que sur des programmes à 100 ou 150 propositions qui dépassent de toute façon l’entendement moyen du citoyen même correctement informé. Quant aux autres…

C’est aussi ce que André Fontaine développe dans son article du « Monde » d’aujourd’hui. J’en cite l’impeccable conclusion:

Le successeur du général de Gaulle et de François Mitterrand doit savoir qu’il n’aura pas la vie facile. Il lui faut un courage et une santé à toute épreuve, une vision ferme de ce qu’il peut attendre de la France, des Français et des autres, la capacité d’écouter mais aussi celle d’imposer des mesures impopulaires. Le niveau élevé d’électeurs encore indécis dans les sondages n’est-il pas le signe que c’est ce qu’attend de lui ou d’elle une grande partie de l’électorat. ? 

De qui est ce donc le portrait robot?

Nous le saurons bientôt. Si les électeurs (… trices ) l’entendent bien ainsi…

Mauresmo 15/ Ségo 0

imgresMauresmo s’y met  aussi.

A travail égal, à Roland Garros, elle n’a pas le même salaire que Monsieur Racket. Cette discrimination n’existe nulle part ailleurs, dit-elle. Et de stigmatiser «l’arriérisme» des responsables de cette atteinte intolérable au principe d’égalité.

Son arriérisme, il est vrai, n’est pas mal du tout, et, sur l’échelle des bêtises publiques, plus novateur et élégant que  la sombre et pesante «bravitude» de Ségo.

A quand et pour qui un « devantisme social « , qui rétablirait l’égalité des sexes sur les cours de tennis ? Arlette, Dominique…

On se paye ma truffe!

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Tout d’abord la mansuétude / Vînt ensuite l’ingratitude / »Mais on est chez Tartuffe ! /On se paye ma truffe«  / A crié seigneurial / Notre chef provincial /Non lui répondit Royal / »D’ordre juste«  il s’agit / Et pour qui mal agit /  L’exclusion est permise / Sans remords et sans bises / Garde aux mots que vous dîtes / Qu’en passant vous perdîtes / Des blacks dont vous médites / Sachez ma réclame / Que je vous déclame /  » Occire est juste / Quand le nuire est injuste  » / Voilà ce qu’est la bravitude / Qui en  toute certitude / Est la reine des attitudes / Ne me parlez point d’inélégance /  Ni d’obligeance /  Vous qui dans la circonstance / Tuerait sans négligence /  Que voulez vous mon pauvre ami /  De vous et d’autres j’ai appris /  Tous les coups bas sont permis.