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Qui aura la peau de Pablo Picasso ?

 
 
 
 
 
 
 
 
Me.30.11.2022
 
Qui aura la peau de Pablo ?
 
Après l’échec politique à l’Assemblée Nationale des tenants de l’abolition des corridas, abolition dont je disais, dans une récente chronique, quelle était inscrite dans l’évolution des mœurs et des idées de nos sociétés, je me demandais d’où pourrait bien venir la prochaine tentative qui relancerait, directement ou indirectement ce débat, et autour de quelle grande figure symbolique du XXᵉ siècle. Je pensais alors à Pablo Picasso. Son prestigieux statut dans l’histoire contemporaine de l’art, et son goût pour les « toros », omniprésent dans son œuvre, et la tauromachie, représentant, en effet, le type idéal d’une immense gloire hétérosexuelle, blanche, progressiste et « violente » à déconstruire, me disais-je. Aussi n’ai-je pas été surpris d’apprendre, en lisant le dernier supplément Magazine du Monde, que le musée national Picasso, à Paris, venait de lancer un séminaire, qui s’achèvera au printemps, « pour aborder frontalement les questions qui préoccupent le public sur son rapport (celui de Picasso) aux femmes et à la violence ». Un thème qui, évidemment, ne saurait faire l’impasse sur la « violence » de Pablo Picasso symbolisée dans, et part, toute sa production picturale taurine et mise en rapport avec tous les autres aspects de sa vie d’homme et d’amant. Une information qui montre, en passant, l’influence intellectuelle, morale et politique des professionnels (femmes et hommes) de l’industrie de la culture et des arts : mode, cinéma, journalisme, médias, etc, engagés majoritairement dans des stratégies féministes, écologiques, diversitaires et inclusives qui conduisent à des changements radicaux dans le champ culturel occidental. Cette dernière remarque, faut-il le préciser, n’est pas un jugement politique sur ces mouvements urbains et ultra-connectés, au langage mixé* à la « sauce » américaine. Certains thèmes et fins, d’ailleurs, suscitant mon intérêt.Un intérêt disons seulement sociologique sur ce monde qui vient. Pour le reste, celui que j’habite résiste encore à l’air du temps. Et j’entends bien y vivre et aimer longtemps.
 
*Ce matin, j’ai relevé dans le premier article de la Matinale du Monde un merveilleux « bromance » : contraction de brother et romance, et un banal partnership, notamment.
 
 
 
 
 
 

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