Les maires de Béziers, Robert Ménard et de Narbonne, Didier Mouly sont réunis ce matin à Narbonne pour officialiser leur coopération qui pourrait s’engager, si j’en crois les propos qui m’ont été rapportés, dans les domaines de la culture, du sport et principalement de l’économie.
Ce n’est pas sans un certain plaisir rétrospectif que je lis en ce moment dans la presse régionale que les deux présidents des agglomérations de Narbonne et Béziers souhaitent relancer ce que je me suis évertué à promouvoir quand j’étais en responsabilité à la Région d’abord et sur leur propre territoire ensuite à savoir le Triangle d’Oc; un espace situé au cœur de l’actuelle région Languedoc-Roussillon dont « l’unité » dépend de la mise en cohérence des stratégies d’aménagement et de développement du Narbonnais et du Bitterois , entendus au sens large. Je veux dire par là un territoire borné par les « villes » d’Agde-Pézenas-Lézignan-Port la Nouvelle. Depuis de longues années déjà cet espace central figure dans les cartes européennes et nationales comme étant une « grappe urbaine à aménager », rien ou trop peu a été entrepris. Hélas! Je peux en témoigner. Mais soyons tout de même optimiste et enregistrons ce que la presse rapporte de ce « vouloir entreprendre » ensemble des deux agglos de Narbonne et Béziers. En faisant tout d’abord une première remarque quant à la création éventuelle d’une agence de développement commune, si j’en crois ce que je viens de lire dans le Midi Libre de ce jour. Le type même de la vraie fausse bonne idée quand on à rien à proposer de sérieux et d’opérationnel à court terme. Si j’avais un conseil à donner au président du Grand Narbonne et de Béziers Méditerranée, ce serait plutôt de commencer par l’harmonisation de leurs schémas de cohérence territoriale ( SCOT) respectifs pour aller vers un seul schéma d’aménagement. L’existence d’un seul SCOT sur le Bitterois couvrant l’Aghatois et le Piscinois rend aujourd’hui les choses plus aisées, même si le côté narbonnais pêche par la présence de deux schémas : le Narbonnais et le Lézignanais. De ce point de vue, l’urgence est de tout entreprendre pour convaincre le Lezignanais à penser son développement en coopération dans le cadre du Triangle d’Oc (que l’on peut appeler autrement si l’on veut…). Et ce dans son propre intérêt, qui n’est certainement pas de jouer en solo ou de s’allier avec un Carcassonnais tourné vers Toulouse. Ces quelques remarques générales vite exposées, et écrites, pour aussi dire enfin que la réforme territoriale , comme les projets d’extension des compétences et pouvoirs des communautés d’agglomération, commandent de pas perdre trop de temps pour qu’enfin une seule stratégie de développement et d’aménagement intégrée ( économie, transports, zones d’activités, habitat …) soit proposée aux acteurs politiques, économiques et sociaux de ce territoire, dont le rôle charnière sur l’ensemble métropolitain constitué sur le littoral méditerranéen de Perpignan à Nîmes n’est plus à démontrer. On l’espère en tout cas! À suivre…
Je lis dans la presse locale que les maires de Narbonne et de Béziers, Didier Mouly et Robert Ménard, voudraient régénérer le Triangle d’Oc. Que l’on me permette donc, moi qui en fut dès l’origine le Délégué Général, d’en dire deux mots , deux mots seulement. J’aurai sans doute l’occasion d’y revenir plus longuement dans les semaines qui viennent.
Nous ne ferons pas de commentaires particuliers sur l’attribution par l’Europe d’une subvention de 5 millions d’euros aux deux agglomérations de Narbonne et de Béziersà la condition de mettre enœuvre un projet urbain intégré, d’élaborer une stratégie commune et de construire un dispositif de gouvernance et de pilotage à l’échelle du territoire concerné. Rappelons seulement que ce territoire, cette stratégie et ce dispositif de gouvernance expérimental et modeste existaient depuis 1999. Que, pendant la campagne des régionales qui a précédé l’accession de Georges Frêche au pouvoir, son futur vice président, Eric Andrieu, déclarait que ce territoire (le Triangle d’Oc) n’était pas « pertinent ». Qu’en cours de mandat, il le redevenait sur le fondement d’analyses et de textes que j’avais en son temps produits, pour gagner un angle et devenir un « carré régional stratégique » ! Que cela prouve, encore une fois, qu’il y a des réalités que le « politique » ne peut ignorer au prétexte qu’elles auraient été diagnostiqué et prises en compte par le « parti d’en face », et qu’il n’y a rien d’offensant pour l’intelligence à l’admettre. Que les présidents de Région et de Communautés d’agglomérations passent au gré des alternances, mais que le fond des stratégies et des programmes établis avec leurs équipes techniques restent. Et que, de cet « écart » entre le « dit » et le« fait », résulte une opinion « citoyenne » qui ne fait plus confiance (près de 65% selon les derniers sondages) à la gauche comme à la droite pour résoudre les problèmes auxquels se trouve confronté notre pays. Cela dit, revenons à nos affaires régionales et réjouissons nous de cette reconnaissance tardive (et désormais bien établie dans les cerveaux politiques rouges et bleus) de ce Triangle d’Oc pour lequel j’ai, un temps, pas mal œuvré…