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Région LRMP.Régionales2015. Les Républicains des P.O perdent la tête…

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« Les Républicains » des P.O perdent la tête. En commençant par celle de la liste des régionales. Au profit d’un UDI! Un dénommé Villard, qui sortirait le bien-nommé Dupont. Une exécution signée du couple Lagarde-Sarkozy. Une information parue dans « le Catalan » dimanche. Et qui semble confirmée par l’autre tête, elle, sur un coup de sang, déposée. Celle du secrétaire départemental des P.O et ancien député Daniel Mach.

Valls2: le gouvernement de la clarification politique !

UnknownImpeccable analyse de Laurent de Boissieu présentée dans son blog iPolitique sous le titre: « Clarification politique? » (31 août 2014). Reproduite ici in-extenso, les lecteurs de contre-regard.com ne seront pas surpris de constater une évidente convergence d’arguments avec  ceux développés dans mes billets des derniers jours consacrés au même sujet.

Décomposition et recomposition de l’offre politique nationale ?!

Comme je l’ai déjà noté dans de précédents billets , les conditions d’une recomposition politique générale sont aujourd’hui réunies.

Le parti socialiste peut se scinder entre une frange « gouvernementale » dirigée par M. Valls et des courants qui ne se retrouvent que dans l’incapacité idéologique à assumer l’exercice du pouvoir , majoritaires à l’assemblée et chez les militants. Quant à l’UMP, elle se déchire sous nos yeux entre la tendance euroréaliste et néo gaulliste, qu’incarnent des Guaino, Dati,  Le Maire et Wauquiez, notamment, et euroconformiste et centriste derrière Alain Juppé, Raffarin, NKM …

Réflexions à chaud sur de noires élections européennes …

Réflexions à chaud sur de noires élections européennes ...

Selon les premières estimations réalisées par les instituts Harris Interactive et Ipsos, le Front national recueillerait entre 24,5% et 26% des voix, l’UMP 20% à 21%, le PS et le PRG 14% à 15%, l’UDI et le MoDem 9% à 10,5%, EELV 9% à 9,5% et le Front de gauche autour de 6,5%. Les autres partis termineraient sous la barre des 5%, score nécessaire au niveau d’une des huit grandes circonscriptions pour obtenir un siège d’eurodéputé.

Le Front national vainqueur incontestable de cette élection quadruple donc son score d’il y a cinq ans . L’UMP échoue à obtenir la première place et perd huit points par rapport à son score de 2009, et le centre droit: aujourd’hui alliés dans l’Alternative, le MoDem et l’UDI obtient deux petits points de plus que le Modem seul en 2009.

Pour le PS, il s’agit d’une véritable débâcle, puisqu’il se retrouve avec un score électoral égal ou presque à celui des européennes de 1994 (14,49%). Sans que cela profite aux autres formations de gauche, EELV divisant quasiment son score par deux par rapport à ses 16,3% de 2009, notamment …

Voilà pour les faits ! Pour les commentaires, d’abord une profonde tristesse et une grande honte à voir ainsi notre pays donner une image de lui aussi contraire aux valeurs qu’il sût incarner tout au long de son histoire ; des valeurs et des principes dans lesquels se reconnaissent encore tant de peuples ; des peuples qui demain se tourneront vers nous pour nous demander d’où vient ce mal qui infecte ainsi notre identité et atteint notre honneur .

Ce mal, contrairement à tout ce que je viens d’entendre à l’instant , ne vient pas de l’Europe mais de France et de France principalement . C’est le mal du mensonge, de l’absence de courage , de la division et du déshonneur , parfois .

Cela fait plus de 30 ans en effet que nos élites politiques mentent aux français en leur faisant croire que la situation économique et financière n’est pas aussi grave que ce qu’en disent les mauvais augures ; plus de 30 ans , et à coups d’alternances , qu’on recule et reporte sans cesse les réformes de structures nécessaires en pariant sur des réformes sociétales pour masquer le manque d’audace à affronter les problèmes de fond ; plus de 30 ans que s’affrontent des majorités plus préoccupées de conserver ou de conquérir des postes et des pouvoirs que de l’intérêt de tous et de celui de l’Etat ; plus de 30 ans enfin que de scandales en affaires et compromissions les partis de gouvernement payent le prix d’affairistes et d’ambitieux prospérant en leur sein … À Paris et en province !

Le reste, je veux dire la responsabilité, l’éloignement , que sais je encore , de l’Europe, ne tient pas ! Même si elle est le bouc émissaire facile et favori de nos gouvernements qui orientent sans cesse vers elle nos frustrations et nos peurs.

Oui, la situation est sérieuse et grave . Mais rien n’est jamais acquis !

Que le gouvernement et sa majorité se concentrent sur l’essentiel ; que l’opposition s’organise et crédibilise son projet ; que des compromis s’établissent sur des réformes de structures ; que les actions suivent, y compris et surtout contre des élus qui , comme ceux de ma région Languedoc-Roussillon, ne veulent rien entendre aux réformes les concernant ; que soient abordés enfin, sans concessions et sans démagogie, les problèmes touchant à la sécurité et à l’immigration et , j’en suis convaincu, nous n’aurons plus à revivre de soirée électorale aussi désespérante .

Vivement demain !

Un essai de circonstance de Pascal Perrineau : « La France au Front » !

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Présentation par JOSSELINE ABONNEAU :

À quelques semaines des élections européennes, scrutin de choix pour le Front national, le dernier essai de Pascal Perrineau s’impose à tout honnête homme qui ne borne pas sa compréhension du monde politique aux analyses mondaines parisiennes.

Observateur chevronné d’une formation dont il analyse depuis quarante ans les circonvolutions, l’éminent politologue du Cevipof expose comment la séquence électorale ouverte par les municipales, qui s’étire jusqu’en 2015 (sénatoriales, territoriales, régionales), offre à Marine Le Pen toutes les opportunités pour infiltrer le système politique. Et rebattre les cartes pour le PS, l’UMP et le FN, avec en ligne de mire la clé de voûte de la Ve Répu­blique, l’élection présidentielle de 2017.

Dans un concentré historique illustré de cartes et graphes qui se lit d’un trait, l’auteur plante le décor pour l’avenir d’un parti « ni tout à fait le même ni tout à fait un autre » car il a tout connu : la marginalité (1972-1982), l’entrée dans la cour des grands partis (1983-1998), l’instabilité des frondes et scissions (1999-2009), le renouveau et l’implantation nationale et locale d’une formation (2010-2014), qui, contrairement à la droite, a un chef, un programme, une unité affichée.

Bref, un FN en ordre de bataille porte voix de tous les malaises de la société dans une démocratie alanguie et submergée par le discrédit de la politique. « Gauche et droite sont en crise, l’une ne convainc pas, l’autre minée par un combat de chefs peine à accoucher d’une ­alternative crédible, le FN se nourrit de ce discrédit. »

Mais les choses changent avec Marine Le Pen dont le parti « aspire à sortir de sa dénonciation permanente à dégager des majorités d’idées, construire des alternatives et non plus seulement des protestations. Pour cela il a besoin d’aller au plus près des clivages qui traversent la société française, de les traduire sur la scène politique, de les organiser et de les exprimer afin de mobiliser les électeurs et de répondre aux demandes qui sourdent d’en bas ». Celui qui a théorisé le gaucho-lepénisme (basculement de l’électorat populaire de la gauche radicale et communiste dans le camp frontiste) met au jour les sources de la ­dynamique frontiste. Ces cinq fractures (économique, européenne, territoriale, sociétale et culturelle) qui brouillent la frontière gauche-droite, jettent le trouble dans les partis, ­dynamitent le consensus mou gauche-droite de notre démocratie libérale apaisée. Avec ses diables (l’euromondialisme, l’islamisme, le communautarisme, l’UMPS, les eurocrates, l’établissement, etc.) et son discours sur la nation, le FN donne une seconde jeunesse à l’idéologie comme force motrice de l’histoire. C’est, note Pascal Perrineau, « le seul parti capable de réinsérer dans le système politique ceux qui en sont sortis et d’attirer aux urnes des électeurs qui les boudent ». Quand bien même, la poursuite de sa progression lui commande de fédérer ses trois électorats fort dissemblables (les bourgeois droitiers, les gaucho-lepénistes populaires victimes de la désindustrialisation et les classes moyennes des lisières entre monde rural et monde urbain).

Quel avenir prédire à cette force de ­dé­stabilisation politique ? Un coup d’œil dans le rétroviseur de l’histoire de ­l’extrême droite en France, Pascal Perrineau s’avance sur le terrain glissant de la prospective. Avec l’habileté d’une dentel­lière, il échafaude plusieurs scénarios en évaluant leur « faisabilité »… non sans avoir constaté la forte droitisation de la société et des partis, ce qui, dans l’immédiat, peut partiellement se mettre au crédit du FN…