L’UMP est vent debout contre la réforme territoriale avec quasiment les mêmes mots et arguments que le PS lorsque le gouvernement Fillon avait fait passer la sienne. Et ce malgré que , dans cette affaire, depuis plus de 20 ans, le diagnostic soit partagé par ces deux grands partis – Ce qu’il convient de faire aussi ! Dés lors se pose la question de savoir si , dans ce pays, nous serions condamnés à poser en principe que , dans l’opposition , un parti de gouvernement devrait systématiquement , et sans inventaire, s’opposer à toute initiative de ce dernier .
En la circonstance pourtant – on ne va exposer ici ce que tout le monde connaît de notre situation financière publique , de l’aberration de notre mille-feuilles administratif territorial et de l’hallucinante population que représentent nos élus parlementaires et locaux … – , l’occasion était donnée à l’ensemble de notre classe politique de faire la preuve que l’intérêt général passait avant toute autre considération politicienne ou, plus grave, on préfère ne pas y penser , la préservation de petits intérêts de caste.
La conjoncture n’a pourtant jamais été aussi favorable à une telle réforme de notre obsolète paysage administratif .
Fait de nombreux échelons aux compétences croisées : communes, intercommunalités, syndicats mixtes,départements , régions, métropoles, il nous coûte fort cher. Il est de surcroît illisible , pour ne pas dire opaque, au regard des citoyens , comme à celui des contribuables, des usagers et des électeurs que nous sommes tous …
Hollande et Valls ont donc tranchés , et même si personne n’est dupe de leurs arrières pensées politiques plutôt que de bloquer ce processus – à droite, dans le plus complet désordre et assez bêtement, faut-il encore le dire ; et à gauche dans la plus grande confusion des intérêts modaux et régionaux – notre classe politique s’honorerait de contribuer positivement à ce projet de réforme territoriale. D’autant que, contrairement à ce qui est affirmé, l’on peut aller très loin sans qu’il soit nécessaire de modifier la Constitution. Bien sûr, l’existence du département, c’est la Constitution, mais le nombre de régions, la carte territoriale et les compétences de chaque niveau de collectivité relèvent eux de la loi. …
Disons le de manière encore plus nette. Jamais la droite , seule au pouvoir, ne pourra s’engager sur un tel chantier institutionnel d’une telle envergure , et le rôle de la gauche de gouvernement est de réaliser des réformes , serait ce même à son corps défendant , que la situation du pays impose . Nous y sommes , et, si certains se défendent de vouloir dissiper une illusion, un leurre politique , la meilleure façon de faire serait de prendre au mot le gouvernement au lieu de gesticuler en tout sens. Une gesticulation incompréhensible , sauf à considérer qu’elle relève d’un brouillage politique destiné à camoufler un profond désir de ne rien changer aux choses – ou si peu !
Dans tous les cas de figures, gauche et droite réunies jouent dans cette affaire leur crédibilité . L’image des politiques est telle aujourd’hui qu’ils ne peuvent espérer la revaloriser qu’en faisant fi de leurs petits intérêts » patrimoniaux » au profit du seul qui compte : la modernisation de notre système administratif et politique .
Il y va en effet aussi de celui de la France.
Jacques Gh
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Bonjour.
Pourquoi la ump ne laisse pas une liste de découpage clair on pourrait voir la différence?
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Michel Santo
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Elle ne le fera évidemment pas! Ce serait se placer sur le terrain même de la réforme , et donc en approuver le principe , voire en discuter ses propositions. Nous ne sommes pas encore hélas dans une démocratie adulte. Nous passons notre temps à refaire la » révolution » de 89 , sous des formes pacifiques et civilisées heureusement …
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