Valls , à Rome , affiche sa conception de la laïcité et trace sa route vers l’Elysée …
« Face aux religions, Manuel Valls n’est ni François Hollande ni Nicolas Sarkozy. Il n’a, vis-à-vis des questions religieuses, ni l’indifférence de l’actuel président de la République, ni la bienveillance de son prédécesseur.
Mais en représentant la France à la canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII, le premier ministre fait plus que remplir une obligation protocolaire. Au titre de sa réflexion personnelle, il a toujours considéré que « la laïcité n’est pas le refus du sacré et des religions, mais l’acceptation de croire et de ne pas croire ». Au titre des considérations politiques, il affiche un impératif d’«apaisement» qu’il a énoncé sur les questions de société dans son discours de politique générale » … Ainsi commence l’édito de Guillaume Tabart dans le Figaro – la suite dans le fichier joint !
Ce faisant, Manuel Valls fait un pas de plus dans sa construction politique de futur présidentiable. Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte à quel point cette posture prend à rebrousse poil idéologique tout un courant profond du PS pour qui la laïcité ne se résume pas aux lois et décrets qui l’organisent. Ses adeptes tiennent , pour l’essentiel , l’appareil du parti et en représentent l’aile la plus militante. Et il suffit de fréquenter les réseaux sociaux pour mesurer à quel point Valls a touché là le cœur de cible de la gauche du PS . Une gauche pour qui , l’horizon du socialisme s’étant perdu dans les sables de l’histoire, faisait du laïcisme son eldorado social et politique. Après le tournant social libéral au plan économique , que reste-t-il donc qui , tant du point doctrinal et idéologique , caractériserait de socialiste le parti de la rue de Solférino ? Le mariage pour tous ? Même pas … Je fais donc l’hypothèse que Manuel Valls poursuit , avec des moyens autrement plus puissants que ceux dont il dispose dans l’appareil du parti , où ses positions sont minoritaires , son œuvre de rénovation politique. On se souvient peut être qu’il défendait , il n’y a pas si longtemps encore, l’idée qu’il fallait que son parti changeât de nom … Sans cette profonde mutation, Manuel Valls sait en effet qu’il ne pourra jamais gagner le statut de présidentiable lors de primaires organisées par un PS en l’état . Pour des raisons de fond et pour celles qui tiennent à son avenir politique, je fais le pari qu’il ne lâchera rien qui viendrait perturber cette trajectoire. Dans l’état actuel des rapports de forces entre l’exécutif et la majorité parlementaire , qui peut s’y opposer ? Personne !
Mots-clefs : Laïcité, PS, Rome, Tabart, Valls
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