2017 ! Ou la fin du mythe d’un Président de la République tout-puissant…
Plus que six jours, enfin ! et nous serons à peu près fixés sur le nom de celui qui occupera le bureau dans lequel le Général de Gaulle présida la « République». Et ce n’est pas faire injure au sens commun que de le trouver très largement sur-dimensionné pour les quatre candidats – annoncés par les sondeurs – susceptibles d’y être installés. Constater ainsi ce fait d’évidence n’est pas faire preuve de nostalgie pour de supposés « grands hommes ». La question n’est pas là ! Le mode d’élection, le statut et les pouvoirs d’un président de la République, sous la Veme, sont en effet le produit d’une époque qui, pour diverses raisons, les rendait nécessaires. À l’inverse, les raisons d’aujourd’hui plaident pour un changement radical. Dans une « nouvelle société » hyper médiatisée où l’individu est roi, « l’image reine » et tout principe « d’autorité » remis perpétuellement en question, la notion de personnalisation du pouvoir est devenue obsolète. Sondages, polémiques, scandales, lynchages, idolâtries… qui font le bonheur des médias, ne peuvent cacher cette réalité : le président de la République, « vendu » comme une sorte de gourou national tout puissant, est une pure illusion. Son destin programmé est plutôt, et en très peu de temps, celui de bouc émissaire du pays tout entier… Et ce que nous vivons en ce moment démontre que ce n’est pas un accident de l’histoire. François Hollande, conscient de cette contradiction, qui voulait être un président normal, en est l’illustration la plus caricaturale. Cette élection de 2017, n’est donc, me semble-t-il, que la pointe la plus manifeste de cette crise institutionnelle de grande ampleur amorcée déjà depuis plus de quinze ans. Comme il est probable que le vainqueur de cette élection présidentielle, quel qu’il soit, ne bénéficiera pas d’une majorité politique stable et cohérente à l’Assemblée nationale, on ne peut donc qu’espérer, à l’occasion des législatives de juin, une profonde recomposition politique autour d’une majorité déterminée à sortir le pays de sa déprime économique, sociale, politique et culturelle. Peut-être aussi l’apparition d’un premier ministre à la hauteur des circonstances et de cette crise institutionnelle. Un premier ministre capable d’exercer tous les pouvoirs que lui confère l’actuelle Constitution et dépouillant de ce fait le Président de ses attributs symboliques et mensongers de monarque tout-puissant…
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Joseph
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« Il va falloir présider sérieusement, gouverner autrement et représenter vraiment », assure Emmanuel Macron. « Le président que je serai, il ne revendiquera pas de détenir tous les pouvoirs, de brutaliser les institutions, de mutiler les initiatives de ceux qui l’entourent. Je veux un président qui préside et un gouvernement qui gouverne. Le président doit redonner confiance en faisant confiance », poursuit le candidat.
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Jahan
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….. »Le nom de celui qui occupera…. », Le nom de celui ou celle…
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