À l’Élysée plus grand monde ne parle à la presse, dit-on !


Dans son billet politique, Frédéric Says, sur France Culture, ce matin, se plaignait du tarissement des sources d’information auprès desquelles ses confrères journalistes s’alimentaient sous la présidence de François Hollande – et celle de son prédécesseur. Entendez l’information de couloir : celle qui fait le buzz. Et de se lamenter qu’il n’y ait plus ou presque « de confidences, d’indiscrétions, de conversation off avec les journalistes, qui permettent de recouper, de raconter, d’approfondir. Par peur de tomber en disgrâce, plus grand-monde ne parle à la presse, hormis les porte-parole dûment accrédités. Les fuites de documents dans les journaux ont d’ailleurs fait l’objet de poursuites en justice.» Emmanuel Macron resterait donc trop loin des questions que la presse aimerait lui poser ; bien trop loin « des éclaboussures traditionnelles du combat de boue gouvernemental.» Bref, le Président, à l’entendre, serait en train de tuer la profession. Tout du moins une certaine conception de ce métier fondée sur le recyclage de rumeurs, confidences, règlements de compte, postures et autres petites guéguerres claniques élyséennes… Toutefois, à bien y regarder, en agissant ainsi, Emmanuel Macron dynamite certes une profession, ses moeurs, ses pratiques, mais il lui offre aussi l’occasion de retrouver une certaine noblesse corporative en l’orientant vers un travail de fond et d’analyse… Ce que Frédéric Says finit par admettre en conclusion de sa chronique, quand même ! Tout en semblant le regretter…

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