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Chers voeux, très chers voeux!

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Comme tous, ou presque, les représentants des 40000 associations du Languedoc-Roussillon, les 1446 maires et leurs adjoints, les 132 présidents d’intercommunalités et leurs élus, les 5 présidents de Conseils généraux et leurs membres, ceux des innombrables syndicats mixtes, des syndicats patronaux et ouvriers, des organismes consulaires et professionnels, écoles, lycées et que sais je encore tant la liste semble infinie… j’aurais pu recevoir l’invitation du Président de la Région Languedoc Roussillon, Christian Bourquin, à sa cérémonie des vœux. Un grand barnum qui s’est tenu le 15 janvier, à Montpellier, au parc des expositions – le si bien nommé en cette occasion. Un rituel où l’on entendu de pompeux discours, avalé d’incalculables quantités de petits fours et de vineux liquides, bavardé, palabré, pontifié, jaboté, harangué… Un moment d’intenses et vaniteux bavardages où se nouent petites et basses complicités ; un concentré de bruyante humanité baignant dans l’inconfort de cette festive et prétentieuse représentation qu’elle se fait d’elle même ; une vertigineuse comédie humaine qui, de Cucugnan à l’Elysée, en passant par Narbonne et Montpellier, mobilise l’énergie, durant tout ce mois de janvier, de ce qu’il est convenue d’ appeler « les forces vives du pays ». Qui pourra jamais en évaluer le prix , à l’échelle de la France entière, en ces temps de recherche d’économies budgétaire ? Chers vœux, très chers vœux ! 

L’illusoire fusion des régions et départements !?

 

 

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Et revoilà le serpent de mer de la fusion des régions et de la suppression de départements… qui devraient permettre de financer, par les économies engendrées, une partie des baisses de charges des entreprises, et contribuer à alléger les dépenses publiques de 53 milliards sur 3 ans à partir de 2015. L’expérience démontre pourtant que toute réforme qui conduit à réduire le nombre des élus locaux, des fonctionnaires territoriaux, des présidents, vices-présidents, présidents de commissions etc… des dites collectivités, en France, est condamnée à l’échec à cause des mêmes, qui ne sont évidemment pas d’accord. J’attends donc avec impatience et intérêt la méthode et les conditions dans lesquelles ce chantier , sans cesse ouvert et jamais commencé, sera lancé. D’autant qu’il est envisagé de le faire , si j’ai bien compris –  ce que je  crois ! – que si les élus concernés sont volontaires . On peut donc s’attendre au mieux, et à la marge, à certains regroupements,  mais à la condition de fortes incitations financières puisqu’il est exclu  d’utiliser d’autres moyens plus coercitifs pour ne pas dire plus expéditifs et moins onéreux, comme cela s’est fait dans d’autre Etats européens depuis déjà belle lurette . Au final, je ne suis pas du tout convaincu qu’il faille en attendre d’importants gains de productivité, comme l’espèrent Hollande et son gouvernement. En effet, les masses salariales des fonctionnaires éventuellement concernés ne seront pas amputées ( statut oblige, il faudra bien les recaser ailleurs );  et je fais le pari que les élus seront recyclés eux aussi ( au nom des compétences acquises !… ) dans les nouvelles entités territoriales. Sans parler des personnels et élus des associations et établissements para-administratifs … Enfin, je voudrais rassurer ceux de la Région Languedoc-Roussillon, à défaut de ses contribuables : elle ne figure pas dans les scénarios de fusions envisagés(1) . Midi Libre, qui alertait hier l’opinion régionale des menaces qu’elle encourrait, devrait être soulagé. L’époque est finie, je l’ai connue et connu ses acteurs, où un président de Conseil Général, celui de l’ Aude, Raymond Courrière, comme son voisin catalan du moment, revendiquaient, non sans arguments et de concert, un rattachement à la région Midi Pyrénées … Une dernière petite observation , anecdotique, pour mesurer la densité politique et l’importance des réseaux d’allégeance, institutionnels et politiques, tissés dans une région: toujours dans le Midi Libre d’hier, une belle photo de Christian Bourquin , le président du Conseil Régional du Languedoc Roussillon présentant ses voeux, à Montpellier,   devant 5000 personnes…

 

 

(1) Dans ce scénario à 15 régions, une grande région Aquitaine serait créée, ainsi qu’une région regroupant le Centre et une partie du Pays de la Loire. La Loire-Atlantique serait rattachée à la région Bretagne. Le Limousin et l’Auvergne fusionneraient, au même titre que l’Alsace et la Lorraine, ou la Haute et Basse-Normandie. Enfin, la Picardie serait partagée entre l’Ile-de-France et le Nord.

Je n’ai pas écouté en direct la conférence de presse de F.Hollande !

 

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Hier, je n’ai pas écouté en direct la conférence de presse du Président. Comme celles de ses devanciers ! On n’y apprend en général rien qui ne soit déjà connu , n’ait été annoncé dans de précédentes allocutions ou dévoilé par la presse spécialisée – la people comprise . Sur son tournant social libéral par exemple, à l’exception de son électorat et des dévots qui le composent et des escadrons de militants robotisés du PS , qui ignorait que social libéral il l’était . Certes honteusement pour conquérir le pouvoir, mais qu’il ne peut plus aujourd’hui masquer, la responsabilité du pouvoir de l’Etat le poussant à s’assumer clairement ? Soyons honnête et constatons tout de même qu’hier il a enfin exprimé la vérité de sa ligne idéologique et  sa volonté de l’imposer à sa majorité. Rien de tel pour se faire qu’un vote à l’assemblée engageant la responsabilité du gouvernement pour lui faire valider une politique de l’offre, la baisse des charges supportées par les entreprises et une forte diminution des dépenses publiques. Ce n’est pas rien et annonce une nouvelle étape dans le processus de normalisation social- démocrate de la gauche française – dont je me félicite, et place conjoncturellement la droite républicaine en porte à faux en lui piquant ses principaux thèmes de politique économique  . Nombreux sont ceux , sans doute, qui , en lui permettant d’accéder à la présidence de la République, pensaient et souhaitaient une orientation totalement inverse , et qui aujourd’hui se sentent abandonnés, floués , cocus ou trahis. On peut les comprendre, mais pas forcément les plaindre ! Ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux mêmes, après tout ; il n’est pas interdit en effet de refuser de se laisser embarquer par nos modernes marchands d’illusions dans de lyriques et fausses  espérances. Le recul , l’information, la documentation et la réflexion garantissent seules la liberté de conscience – politique – et l’exercice d’un choix raisonnablement, si je puis dire, rationnel . Comme  je l’ai dit pendant la campagne électorale des présidentielles, de nombreux arguments pouvaient être alors présentés pour envoyer une gauche hollandienne au pouvoir. Par exemple, le fait qu’elle seule pouvait imposer des réformes libérales, au plan économique et social, à des catégories sociales les refusant par principe ou intérêts. N’est ce pas ce que l’on peut commencer à entrevoir ? De ce point de vue l’athéisme politique, que je pratique –  je ne reconnais dans ce domaine ni petits dieux ni petits maîtres – n’est pas sans vertu. Il m’éloigne, à tout le moins, de cette tentation « fusionnelle » et partisane – à la façon d’un Sartre, par exemple – où l’émotion l’emporte sur toute forme de raisonnement . Je l’avoue : c’est peu !  Souvent difficile, mais, bon ! j’assume moi aussi…

Mon programme pour les municipales de Narbonne et … pour partout ailleurs !

 

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Très bientôt nos quotidiens locaux vont présenter les programmes des candidats aux prochaines élections municipales. L’un d’entre eux, un certain Joseph Francis , s’est lancé à la conquête de Montpellier en se payant, il en a les moyens, une pleine page de pub dans Midi Libre . Dans sa  lettre ouverte, il dévoile ses premières intentions, fruits de milliers de témoignages recueillis mis en forme par des groupes d’experts venus de  tous horizons, précise-t-il ! Un projet d’une audace inouïe dont devraient s’inspirer  les maires sortants candidats à leur propre succession et ceux qui ne pensent qu’à les sortir pour installer leur propre filiation . Qu’on en juge ! Au menu donc, une  diminution aux forceps des impôts locaux de l’ordre de 50 millions d’euros pour commencer, suivie d’une saisissante baisse de 30 % du prix de l’eau  et  d’un allégement non moins vif d’un tiers de la facture payée par chaque foyer pour l’enlèvement des ordures ménagères. Comme si cela ne suffisait pas pour allécher l’électeur, une création de dizaines de milliers d’emplois est offerte en supplément par notre impétueux chef d’entreprise à la retraite. Je vous épargne la suite de ses iconoclastes propositions à caractère universel , et me contenterais, si j’étais candidat dans ma petite ville qui se veut toujours aussi grande, de les compléter par quelques propositions conformes au biotope narbonnais; des propositions établies, cela va sans dire, sur la foi de débats participatifs anisés et vécus aux comptoirs des bistrots des Halles. Le commerce de proximité étant , paraît-il, en péril , j’annoncerais donc la mise en oeuvre immédiate de la gratuité totale de stationnement en centre ville ; et ce quel que soit le mode de transport utilisé ( automobile, tricycle, trottinette, cheval, âne… ou fauteuil roulant) , ainsi que la suppression des rues piétonnes, des sens obligatoires et de toutes les entraves présentes et à venir à la libre circulation de tous les moyens de déplacements connus et qui ne le sont pas encore . Suivraient l’installation de poubelles et de vespasiennes publiques tous les 200 mètres ( à débattre ! ) et conséquemment le recrutement massif , à hauteur d’un policier municipal pour 100 habitants, d’agents chargés de la sécurité, de l’hygiène et de la propreté –  trois domaines de l’action publique nécessitant , comme chacun sait , une étroite coordination. Dans le tourisme enfin, j’utiliserais tous les moyens fournis par la Science pour en finir avec une ruineuse Tramontane qui raccourcit calamiteusement notre saison touristique et met les nerfs de nos paisibles concitoyens en boules. Avec, en complément, dans une phase de transition à l’échéance inconnue, pour pallier les néfastes effets de cet insupportable vent sur les épidermes de nos estivants, le remplacement du volatile sable fin de nos plages par de lourds et impassibles galets d’Etretat … Le manque de place ne me permettant pas de compléter cette esquisse de programme, je laisse à chacun de mes futurs électeurs le soin de le compléter en sachant que leurs propositions seront reprises in extenso par mon équipe d’élus soudés par le seul désir d’assurer une bonne et saine gestion d’impôts jusqu’ici scandaleusement prélevés et catastrophiquement dépensés. J’ajouterais enfin, à l’adresse de mes adversaires réels ou imaginaires, que ce programme ayant été breveté auprès de l’Institut National des Démagogues Avérés il est naturellement, si je puis dire, à leur entière disposition… Sans autre contrepartie que la satisfaction d’en lire de plus invraisemblables encore au mois de mars prochain…

 

 

Hollande-Gayet-Triewieler ! Pas touche à ma vie privée ?

 

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Nous y revoilà! Comme pour DSK avant lui, une large majorité d’éditorialistes et de personnalités du monde du spectacle et de la politique s’indigne qu’il soit fait état de la vie privée – entendez amoureuse, quoique ce qualificatif ne convienne guère aux parties fines de l’ancien patron du FMI – de François Hollande. Closer, en révélant la relation clandestine de notre Président avec mademoiselle Gayet – ah! ces photos prises nuitamment d’un petit bonhomme casqué se rendant dans une « garçonnière » de circonstance –  en fait les frais depuis  en subissant des attaques, d’une hypocrisie  sans nom : presse caniveau ou poubelle, voyeurisme et enfin , au nom d’une douteuse exception française, violation de la vie privée. Passons vite sur le fait que tout ce petit milieu parisien où se mélangent, comme dans les couples des  « puissants », politique, médias et spectacle, était informé de cette relation et s’en régalait dans un entre soi narcissique qui , régulièrement, est scénarisé par leurs propres « agents commerciaux », pour aller à l’essentiel. Et nous poser cette question toute bête: où placer une cloison bien étanche entre vie privée et vie publique d’un homme politique qui a le pouvoir, tout de même, d’enclencher le feu nucléaire ? Savoir qu’il s’échappe sur le siège arrière d’une  moto conduite par un garde du corps officiel, à la nuit tombée, pour y passer la nuit complète dans un appartement d’une amie de sa compagne aux relations ambigües avec le milieu corse, serait attentatoire à sa vie privée, qui ne souffrirait donc d’aucune limite, si l’on comprend bien nos professeurs de vertus ? Qu’il ait installé publiquement sa compagne Valérie , encore à ce jour officielle « première dame de l’Etat », sous les ors de l’Elysée et disposant de ce fait de moyens humains et financiers fournis par la République, et qu’il entretienne cette double relation, comment dire, « affective », ne concernerait que ce trio privé auquel ne sauraient être fixés de « bornes » morales quant à leurs façons d’envisager et pratiquer les jeux dits amoureux ? On voit bien ce que les réponses de bon sens  contenues dans ces questions somme toute d’une banalité, je le sais, insupportable à un certain type d’intellectuel, apportent de démentis à nos scrupuleux déontologues. Mais, et on terminera sur ce point, cette situation « d’entre deux » existentiel au plus haut sommet de l’Etat révèle surtout la difficulté qu’à François Hollande à choisir, à trancher dans une « conjoncture » risquée. Après tout, il ne tenait qu’à lui pour qu’il n’y ait pas d’affaire Hollande-Gayet-Triewieler. On ne sort pas de l’ambiguité toujours à son détriment, dans sa vie privée, comme dans sa vie publique. La preuve vient de nous en être fournie…

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