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Philippe Lucas! Cui bono ?

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Manuel Cudel a mené l’enquête et nous révèle ce matin dans le Midi Libre le contenu de l’accord passé entre le Grand Narbonne et Philippe Lucas. Un achat « d’image » en réalité. Et quelle image ! Celle d’un faux voyou au physique bodybuildé et un  peu empâté dont les « Guignols de l’info » et Nicolas Canteloup assurent la notoriété ! Après Forster et les lignes épurées de son futur musée, je pensais que la communication de cette ville allait enfin changer. Eh bien, voilà qu’on nous annonce, de l’Espace Liberté, le grand retour de l’antique péplumnisé et grassement rémunéré. Car, sans vouloir l’offenser, Philippe Lucas est à la communication institutionnelle ce que l’amphore géante du rond point de Narbonne est au mobilier urbain : le comble du kitsch ringardisé…Cui bono ?

 

Adresse aux  » Spanghero  » .

 

 

 

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Vous l’avez sans doute vu  comme moi sur votre écran de télé. Raide, sec. De noir, tout vêtu. Dans un micro, ses mots, en rafales étaient jetés. Durs, violents. A charge. Comme des balles, destinées à « tuer ». Les « Spanghero » étaient visés : l’entreprise, ses salariés. J’ai tremblé en l’entendant ! Ses yeux ? Un regard sombre où brillaient des étincelles d’acier. Comme un couperet ! Un ministre devenu procureur. Sans pitié ! Comme une cruelle parodie remontant du passé. Fraude organisée, faute, négligence, aujourd’hui je ne peux, avec certitude, dire. Mais ceci, qui me révolte : plus de 300 salariés ont vu un Hamon, à la télé, les foudroyer. Et les médias l’accompagner. Pas un mot, un seul ; pas une seule pensée pour ces vies brutalement agressées ; des familles entières traumatisées, un « pays » blessé. Et mon ami Laurent ! Son nom, à son image, souillé. Une offense à tout ce qu’il représente de courage, de simplicité, de vaillance et de dignité. De générosité aussi. Dieu qu’il en manque ce Ministre,  que, pour ses mots, je ne saurais pardonné…

 

L’esprit des  » Barques  » …

 

 

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Résumons ! Un, le centre ville de Narbonne ( Barques et cours Mirabeau ) entièrement rénové, la précédente municipalité le souhaitait, l’actuelle l’aura réalisé. Deux, la première désirait le piétonniser, la seconde l’accomplira à la fin du chantier, cette année. Trois, en accord avec le un et le deux, uniformiser le mobilier urbain et cadrer les bistrotiers était , à l’évidence, une nécessité ; cela serait, paraît-il, décidé. Comment donc contester ces trois idées qui devraient, par le plus grand nombre, être approuvées ? Pour avoir défendu, hier, ces principes, je ne puis, aujourd’hui, que les approuver. Aussi, sur ce sujet, au fond, par tous partagé, le temps des polémiques politiques et de ses figures imposées, aussi vaines qu’improductives, me semble largement dépassé ; vient celui, à présent, pour les narbonnais, de s’approprier cet espace et de veiller à ce qu’il ne devienne pas celui de tous les excès. L’esprit d’un lieu, en effet, dépend de son usage ! Je le confesse, il me tarde, au printemps, enfin, de pouvoir l’habiter…

 

Un MoMA à Narbonne ?

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Après l’antique, le contemporain ! Après les pierres et le MuReNa, les installations et un petit MoMA . Décidemment ! Narbonne voit grand et se prend pour Manhattan. Et Jacques Bascou pour son maire ! Il vient d’avoir l’idée de transformer un aspirateur à déchets hérité des années Moynier-Millet pour en faire un musée d’art contemporain. Un concept, une performance, nous dit-on  à la mode « branchée ». L’intellect dans toute sa fatuité, mais désarmé ! Peu d’œuvres avant-gardistes dans la collection municipale. A l’exception d’une ancre de marine et d’un rouleau compresseur au design rustique, installés sur d’affligeants ronds point aux décors champêtres. Pas vraiment le style FIAC ! Classiquement beauf, et municipal tendance pépère; et pas de quoi faire un MoMA narbonnais !  Reste la solution du stockage des montagnes « d’objets » dont le F.R.A.C est encombré : 1200  oeuvres ! réalisées par 425  artistes !!!  Un amoncellement hétéroclite de pièces sans aucun intérêt, du vélo tordu perché sur une machine à laver au balai fiché dans le pot d’un bébé, qui pourraient être recyclées dans cet invraisemblable aspirateur à déchets abandonné. Le fond, si je puis dire, trouvant enfin sa forme ! Après tout, originellement, ce bâtiment avait été conçu pour ça, non ? Traiter les encombrants ! Mieux, reconverti en aspirateur du FRAC, il serait à lui même une œuvre d’art à part entière. Une conceptualisation du vide et du non sens d’une certaine forme d’art contemporain ; l’emblématique édifice d’une société de la démesure et du gaspillage…