Une statue en silicone d’une policière en train d’uriner est au coeur d’une petite polémique à Dresde (Allemagne). Petra, c’est son nom, est en métal et en silicone, dans un uniforme anti-émeutes vert foncé aux couleurs de la police allemande. Accroupie, fesses à l’air et pantalon partiellement baissé. Sous elle, une flaque en gélatine. Cette oeuvre «étonnante (…) montre très bien qu’il y a une différence entre sphère publique et sphère privée», explique la représentante du jury, qui l’a sélectionné. Comme si pisser sur un trottoir ou contre un mur suffisait à l’établir. Laissons de côté cela auquel je ne comprends rien, pour retenir de cette mise en scène que, sous l’uniforme, le casque et la matraque, de la personne publique impersonnelle, se tient une femme, une personne privée, avec ses humeurs et envies de toute nature. Ses faiblesses aussi. Une façon, assez forte, il faut en convenir, pour « l’artiste », de briser l’apparente force de dissuasion et de répression de tous les uniformes de tous les pouvoirs. Et pas seulement policiers ! On imagine assez une ou un Pétra du monde des médias ou de la politique de nos contrées gauloises, siliconés et accroupis de la même manière. Ou se rasant ou se maquillant tous les matins. Comme tout le monde… Finalement, cette Petra n’est pas qu’une banale provocation. Elle peut modifier notre regard sur toutes ces « idoles » qui aliènent nos vies. Nous libérer de nos « peurs » et dépendances.
Entendu ce matin, « chez » Guillaume Durand, sur « Radio Classique », cette phrase ( !) d’une journaliste dont je tairai le nom : « Martine Aubry était la star de la dream team de Lionel Jospin ».
10 heures 30. Dimanche. Direction le Moulin du Gua ! Avant de rejoindre la rue de l’Aude, je coupe à travers une résidence. Ce que jamais je fais. Devant moi, un poème de Max Rouquette ! Couvrant de ses quelques mots toute une façade… Juste avant que ne tombe la pluie…
« Les paroles étoilent la nuit des choses
Elles se mirent dans l’étang
[des monstres abandonnés
au fond du puits éternel des ténèbres.
Les paroles sont de la lumière en chemin
qui ne savent pas si quelqu’un les attend.
La nuit infinie. »
Quelques heures plus tard, étrange et douloureuse coïncidence, une étoile s’éloignait…
Conversation de ce matin au « Soleil Noir ». Avec un ami. De ceux avec lesquels je m’écartent du temps présent pour en extraire quelques aspects ou objets qui en définissent le sens. Ainsi de cet i phone en particulier et des Smartphones en général. Des téléphones dont la fonction principale n’est plus de téléphoner mais de « glisser ». Nos contemporains passant plus de temps à surfer du bout de leurs doigts sur des images qu’à transmettre des infos utiles à leurs correspondants. Un mouvement venu des plages californiennes et qui semble transformer toutes nos manières de faire et d’agir. On glisse sur l’eau, sur la neige, sur le net. On le fait à présent sur les écrans de téléphone portable. L’ivresse de la vitesse et de la légèreté étant désormais recherchée et vécue comme l’expression même du bonheur. Un artefact de bonheur siglé et présenté en toutes circonstances et en tout lieu. A table, devant la télé, au boulot, dans le métro et jusqu’au dodo… Un objet qui fixe dans les esprits un monde lisse, sans adhérences et pesanteur. Un monde de « glisse » dans lequel l’ivresse du moment présent emporte tout sur son passage. Un monde halluciné « d’êtres digitaux »…
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