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Régulateur hier et dérégulateur demain!


Il y a deux semaines, le président Sarkozy et sa ministre de l’économie ne prononçaient pas une phrase sans citer le mot valise  de  » régulation « , que tout le monde répète depuis, criant et bêlant, alors que la crise s’est déclenchée dans le marché américain des hypothèques, l’un des plus socialisés et des plus politisés au monde et que, depuis 1960 , les budgets des organismes réglementaires US dans le domaine de la règlementation financière ont été multipliés par douze, par exemple! Bref, le marché des biens et des services financiers a toujours été régulé et il convient aujourd’hui de le mieux réguler en le régulant autrement. Tout en gardant à l’esprit que ce n’est pas pour autant que l’on évitera d’autres crises… de régulation.
Et c’est dans ce contexte de demande de régulation un brin démago et très populo, que notre ministre de l’Economie et notre Président s’en prennent à la Commission Européenne qui, dans son rôle de régulateur macro-économique, elle, exige, à juste titre, de la France et de l’Allemagne qu’elles revoient leur plan d’aides au secteur bancaire.Une Commission qui, au demeurant , a déjà  approuvé vingt plans nationaux en veillant à ce que « les mesures nationales n’aggravent la crise en exportant les problèmes vers les autres États membres », et qu’on ne peut donc diaboliser en la suspectant d’orthodoxie ultralibérale. 
Rien là que de très normal donc, mais qui a du mal a passer à Bercy. Madame Lagarde prétendant même que «Mme Kroes ( la Commissaire en charge du dossier ) a accepté de revoir et d’améliorer les lignes directrices ( de sa politique ) pour tenir compte de l’urgence et de la nécessité de faire passer les impératifs du fonctionnement de l’économie devant les règles absolues de concurrence». Ce qui est un gros mensonge proféré dans l’habituelle langue de bois politicienne, Madame Kroes exigeant, bien au contraire, des engagements précis sur le montant des prêts qui seront accordés à l’économie réelle comme sur les incitations faites aux banques, afin qu’elles remboursent dès que possible l’aide de l’État, que ce soit par un gel des dividendes,  par une augmentation de sa rémunération , ou
tout autre mécanisme .
Qu’une partie de la gauche joigne sa voix à celle de la droite pour critiquer la gestion de cette situation par Bruxelles ne laisse pas d’étonner aussi. Il devrait tomber sous le sens, en effet, qu’en l’absence de régulation européenne par un droit de la concurrence tenant compte du contexte présent, ce serait assurément la loi de la jungle et le désarmement unilatéral des pouvoirs publics face aux puissances nationales et de  » l’argent « .
Mais aller donc demander à des politiciens professionnels d’adopter des politiques publiques rationnelles qui ne soient pas conformes à leurs propres intérêts ( des élections européennes dans quelques mois… ) Et qui, en l’espèce, sont irrationnelles du point de vue d’une majorité d’individus: les contribuables et les épargnants européens… 

Le bêtisier du Midi Libre.

Dans son édition dominicale ces quelques perles:

1° En gros et gras, en page Narbonne, ce titre de Ch.V ( qui est ce ? ):  » Les élèves infirmiers enfin dans leur extension  » Auraient-ils donc été compressés, comprimés , retrécis, limités….? Et ce propos du député maire louant le financement consensuel de cette extension infirmière: « …alors même que la santé n’échappe pas aux objectifs de rigueur. » Ce qui, entre parenthèses, dans le cas où ces objectifs seraient approximatifs me rendrait soucieux pour le maintien de la mienne…

2° Christine Clerc, dans  » Lignes ouvertes  » et à propos de Martine Aubry, cette chute dans le style bibliothèque rose :  » …elle va devoir montrer qu’elle peut être une maman pour tous les français, à commencer par les plus fragiles. Et tisser avec eux ce lien mystérieux qui passe par l’émotion.  » Sniff!Sniff!

3° Enfin ceci de Claude Sérillon, en grande forme :  » c’est à qui plongera plus profond les coups portés. » et qui, après ce plongeon de coups sans épées, nous sert une  » l’écume politique n’est pas toujours la crème des choses de la vie  » aussi mal balancée qu’un café sans mousse et un style sans pensée…

 

La démocratie n’est pas simple.

Philippe Val, n’écrit pas que des bêtises, il écrit même plutôt bien:

« Ségolène Royal n’aime pas le Parti, qu’elle veut remplacer par une foule à 20 euros plus sensible à la prédication qu’à la réflexion et à l’expertise, elle évite le Parlement, et oppose le bon sens régional — où la démocratie est censée être plus directe, ce qui, d’ailleurs, est faux — à la complexité nationale — où la démocratie est forcément représentative. Pour elle, chaque problème national doit être réglé par le niveau régional. Par exemple, les prisons sont un scandale d’inhumanité ? Confions leur gestion aux Régions. Les conditions de détention changeront du tout au tout d’une Région à l’autre ? L’égalité républicaine deviendra un vain mot ? On s’en fout. Par cette attitude vis-à-vis de la représentation, Ségolène Royal est vraiment dans l’air du temps. Les corps intermédiaires font l’objet d’une solide méfiance. Le savoir n’est pas en vogue. La société n’a guère d’estime pour ses professeurs, ses journalistes, ses médecins des hôpitaux, ses magistrats, ses artistes, ses politiques… Elle a tort. Ils sont censés, à divers niveaux, s’interposer entre la violence du pouvoir et le corps du citoyen. Les médias permettent aux démagogues de faire croire que tout irait mieux si on se « parlait en direct ».sans tous ces parasites d’intermédiaires. Cet éloge d’une démocratie plus simple marque, en réalité, le désir d’un pouvoir sans obstacle. La démocratie n’est pas simple. C’est une culture subtile, qui, au contraire, gagne en efficacité à mesure qu’elle gagne en complexité. Le travail des hommes et des femmes politiques consiste, entre autres choses, à nous élever et à nous intéresser à cette complexité. On est loin du compte. »

Philipe Val, Charlie-Hebdo

En politique il n’est point de parti de la vertu.

pas content

L’ ancien maire de Narbonne: Michel Moynier, apolitiquement divers droit , prend à témoin la presse locale et l’opinion du mauvais traitement que le nouveau: Jacques Bascou, apolitiquement socialiste, lui infligerait: exiguité des locaux mis à disposition de son groupe, téléphonie défaillante, balayage et dépoussiérage fictifs…

O sole mio…

Dans Le Point.fr, ceci :

« À quoi tient un congrès du PS… Si Bertrand Delanoë avait accepté l’offre des ­socialistes marseillais, c’est sa motion qui serait arrivée en tête le ­6 novembre. Le duel de dames n’aurait pas eu lieu, les contestations qui ont suivi pas davantage. Avec des « si », on mettrait Paris (et son maire) en bouteille, mais il s’en est bel et bien fallu d’un cheveu. Mi-septembre, le chef des socialistes marseillais, Jean-Noël Guérini, a dépêché son bras droit, Patrick Mennucci, pour négocier le ralliement des Bouches-du-Rhône. Rendez-vous a été pris avec Harlem Désir, lieutenant de Delanoë, dans un café proche du siège de Solferino. Si le deal n’a pas été scellé, c’est que le maire de Paris jugeait exorbitantes les conditions des Marseillais (notamment la tenue de primaires ouvertes à toute la gauche pour la présidentielle) et qu’il ­réprouvait les pratiques d’une fédération contrôlée par Guérini d’une main de fer. « Faire de la politique, c’est avoir une ligne et des principes », commente Harlem Désir. Ségolène Royal, elle, a topé sans ­hésiter. Résultat : elle a hérité de 4 300 voix dans les seules Bouches-du-Rhône. De quoi distancer largement ses rivaux… »

Même opération mains propres (!!!) dans l’Hérault où G. Frêche a troqué les voix de ses fonctionnaires territoriaux et de ses obligés contre sa réintégration au parti.Raté! Comme quoi la rénovation des moeurs et des pratiques promu par Ségolène passe aussi par des alliances méditerranéennes aux accents disons, pour rester courtois… napolitains. Je l’imagine tenant par la main Guérini et Frêche :  » Fra…ter…ni…té… »  » Fra… … … » …

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