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Il est interdit de ne pas interdire…

 

Pendant que des lycéens défilent derrière les banderoles des profs, des collégiens écrivent à leur inspecteur d’académie. Pour lui dire leur ras le bol de la violence. C’est Luc Bronner qui en rend compte dans le « Monde ». Extraits:

 » réagissez vite s’il vous plaît Mr l’Inspecteur », « Moi personnellement je ne peux plus travailler dans ces conditions et je vous informe que j’ai un avenir devant moi, que j’ai un brevet, un bac et un métier à obtenir »
. En haut à gauche de la feuille, Jenny (tous les prénoms ont été modifiés), 15 ans, élève de 3e au collège Jean-Moulin d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a écrit son nom et sa classe, comme s’il s’agissait d’une rédaction. L’écriture est ronde, appliquée. La lettre adressée à « Monsieur l’inspecteur ». « Bonjour, commence-t-elle, j’ai l’honneur de m’adresser à vous pour vous faire part des conditions dans lesquelles nous, tous les élèves de ce collège, travaillions » Des élèves à l’intérieur et à l’extérieur du collège s’amusent à jetter des bouteilles remplies d’acide, des poubelles, des oeufs, des tomates… sur les élèves ». « Et encore ce n’est pas tout !, poursuit-elle. Nous ne sommes pas en sécurité ! Il y a des agressions physique et verbale. Dans ce collège, des élèves s’amusent à interrompre les cours d’autres élèves (…). D’autres sèchent leurs cours et trainent dans les couloirs, se mèttent à crié comme des sauvages. D’autres saute la grille. »…

Que proposent-ils ? Des profs en plus ! Non, plus de répression, plus de fermeté…

« Nayla, élève de 3e, suggère d’installer des caméras de vidéosurveillance « un peu partout dans le collège » afin de ne plus avoir peur dans les couloirs. « J’aimerais que il y a la police (à côté de l’entrée)« , explique un 4e. « Nous exigeons des grille fermé, des porte blindé et une tenue classe pour montrer une bonne image pour l’année prochaine dans le collège », écrivent Karim et Christophe.
Un 4e pense que « les éducateurs devrait être plus sévèr en vers les élèves ». Tous veulent des contrôles plus efficaces à l’entrée pour limiter les entrées intempestives d’adolescents extérieurs. Jenny a le dernier mot. Elle qui pense à son avenir, à son brevet, à son bac, sait ce qu’il faut. Deux mots en bas de sa feuille à gros carreaux, sans une rature, écrite d’un seul trait, d’un seul souffle : « Plus d’autorité ! »

Pendant ce temps, dans Télérama, on en finit pas de commémorer mai 1968, et Dany le Rouge est reçu par Nicolas à l’ Elysée…
 Quant à la rue, elle ne veut pas de réformesQue faire? dirait Vladimir…

Aimer Césaire!






L’élégance et la noblesse d’un poète qui se meurt . Oublié cette fraternelle voix ! Nous vivons il est vrai le temps des Ménard et des reporters sans frontières. Un temps plat, vide. Un temps de coups et de pubs. Un temps de papiers et d’images lisses. Celui de l’actualité.Qui nous prend et nous désespère de ne pouvoir entendre cette parole de vie…

Les lycéens à la rue…

 

Hier,19.000 lycéens (selon la police) et 35.000 (selon les organisateurs) , sur un total de 2 300 000, étaient en « grève » et manifestaient à Paris. Et la presse de titrer « le mouvement prend de l’ampleur ». Pendant ce temps, leurs profs devaient sans doute travailler à diminuer un stock de copies en retard de corrections qui, paraît-il, n’a jamais été aussi important dans l’histoire de la République. Une manière assez originale, il faut bien en convenir, de gérer leur stress et leur opposition à la suppression de l’équivalent de 3.000 suppressions d’emploi. Ce qui, ramené à un lycée de 150 ou  160 professeurs, se traduirait à la rentrée prochaine par 159  et demi ou 149 enseignants ! Ouaf ! Question, est-ce que cela changera quoi que soit au niveau et à la qualité des enseignements dispensés ? Non, évidemment. Car si la France est, après les États-Unis, un des grands pays de l’OCDE qui dépense le plus pour l’éducation et si un lycée y coûte 22 % de plus, ses performances éducatives, elles, nous placent en dessous de la moyenne. Allez donc expliquer cela à des ados qui ne lisent pas et dont les parents se gavent de «  télé-informations » ! Quant à la presse dite sérieuse, il y a belle lurette qu’elle n’informe plus…

PS
 : Pour ceux que le sujet intéresse je recommande
l’étude de JEAN-RICHARD CYTERMANN, inspecteur général de l’administration.

Le niveau monte.


Le conservateur:

 » 46 % d’élèves de CM2 faisaient plus de 15 fautes dans une dictée de 85 mots en 2007. Ils étaient 26 % en 1987! « 

Le progressiste:

 » Oui, mais plus de 80% d’une classe d’âge réussit au bac! « 

Le modérateur:

 » Donc, le niveau monte !? « 

Les jeux de Ménard.

 


Ce Robert Menard commence sérieusement à me fatiguer. Et son arrogance de militant patenté et auto reconnu des droits de l’homme s’exprimant sur tous les plateaux au nom des Reporters Sans Frontières, des syndicats de journalistes, d’Amnesty international, voire du Dalaï lama lui-même, m’énerve. Elle énerve aussi Jean Luc Mélenchon (voir son blog). Comme lui, je ne partage pas un enthousiasme béat pour la réincarnation du Bouddha et considère que si l’on voulait mettre en cause le régime de Pékin il fallait le faire au moment du choix pour les jeux. Cela dit, je n’ai pas de sympathie particulière non plus pour le régime  chinois et ne dirais pas comme notre sénateur socialiste, un des rares hommes politiques cependant à s’offusquer de ce traitement infligé à un grand peuple et au mouvement sportif international, que, sans les communistes chinois, le Tibet de 2008 ressemblerait à L’Afghanistan des talibans. Sans doute un reste de son passé trotskiste !… Non,ce qui m’intéresse surtout dans cette affaire, c’est la manière dont est fabriquée l’info dans ce pays à partir de coups de gueules surmédiatisés montés par des spécialistes des médias. Aussi, plutôt que d’aller dans de plus amples développements, contentons nous des quelques images qui suivent. Edifiantes…

Crise au Tibet – P. Haski (Rue 89) et R. Nusbaum (France 3)
par asi

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