Ça roule et tangue dans la majorité de Jacques Bascou au Grand Narbonne !

     

            Photo Passelac & Roques Architectes

   

C’est toujours lors de débats sur de « petits dossiers » (sans grands enjeux financiers) que s’expriment souvent, et de manière toujours inattendue, de fortes contradictions (et arrière-pensées) politiques. La Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne n’échappe pas à cette règle, que j’ai maintes fois constatée dans le fonctionnement des collectivités publiques (Région, Département etc.) Ainsi, lors du dernier conseil communautaire, s’est produit un évènement politique d’apparence futile, mais néanmoins très révélateur des très fortes tensions  politiques à l’oeuvre au sein même du groupe majoritaire de l’assemblée présidée par Jacques Bascou. Tout allait donc à son rythme naturel, ce soir là (le 7 décembre), quand est venu sur le « tapis » la banale désignation de représentants du Grand Narbonne au sein des différents syndicats d’aménagements hydrauliques territorialement concernés par le transfert de la compétence dite GEMAPI (GEstion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations). Et du Syndicat Mixte du Delta de l’Aude, en particulier. Contrairement aux habitudes en vigueur, le Péppone de l’Assemblée (Monsieur Schivardi) demande alors  un vote à bulletin secret (de droit pour les désignations), et, à la grande stupéfaction des membres présents, le candidat au poste de titulaire, Édouard Rocher, vice-président du Grand Narbonne, maire radical de Coursan et président du groupe de la majorité du conseil communautaire (« Grand Narbonne notre avenir »), frôle la noyade en se faisant élire avec seulement deux petites voix d’avance. Et comme si cela ne suffisait pas à son étonnement (euphémisme !), son candidat-suppléant est, lui, de surcroît, passé illico presto par dessus bord au profit d’un de ses opposants dans son propre conseil municipal. Un comble !…  Pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour comprendre que des voix de son groupe ont manqué dans l’urne. Notamment socialistes (on taira les noms), qui lui ont fait payé son soutien affiché et constant au candidat de La République en Marche, Alain Perea, élu  aux dernières législatives. On peut supputer aussi, qu’à cette occasion, certains de ses « amis »  aient voulu lui signifier leur intérêt partagé pour la prochaine présidence du Grand Narbonne. On ne peut pas remarquer enfin que tout cela fragilise l’autorité de l’exécutif communautaire et de son président, anciennement PS, surtout, qui se sent depuis un peu coincé, voire menacé par ses propres troupes. Et ce n’est pas fini ! Reste en effet à remplacer Alain Perea qui vient de démissionner de sa vice-présidence du Grand Narbonne (pour cause de non-cumul). On sait qu’il souhaite l’offrir à Michel Py, le maire LR de Leucate. Le risque étant que les mêmes à la manoeuvre le 7 décembre saborde cette initiative présidentielle. À moins que pour l’éviter , « dans sa sagesse », le conseil communautaire, pour des raisons d’économies budgétaires (j’ironise) supprime cette vice-présidence. Mais, pour en revenir à Édouard Rocher, qui fit office de révélateur de toutes ces tensions et arrières-pensées politiques, la question se pose désormais à lui, après le camouflet subit lors de son élection au syndicat du Delta de l’Aude, de rester à la présidence d’un groupe majoritaire qui, manifestement, pour nombre de ses membres, n’entend pas lui faire de cadeaux. À la veille de Noël, le message ne pouvait pas être plus clair.

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