Nous n’aurons jamais vu autant de « transferts » politiques croisés que dans cette dernière « campagne » des municipales. Impossible ici d’en dresser la liste complète : il me faudrait quadrupler le format habituel de ces textes. Je n’en présenterai donc que quelques uns, particulièrement représentatifs, pour en montrer l’importance.
Le 4 février : Toujours du grand Jules Renard, dans son journal : «Il y a des gens qui, toute leur vie, se contentent de dire : « Évidemment ! Parfaitement ! C’est horrible, admirable, extravagant, bien curieux. » Par eux-mêmes ils n’ont aucune valeur, mais ils sont d’un grand secours à autrui : ils lui servent de verbes auxiliaires.»
L’on ne saurait reprocher aux communistes narbonnais de la constance dans l’expression publique de leur stratégie politique. Pour eux, l’apolitisme – le terme apartisan, me paraît toutefois plus pertinent : gérer une ville, c’est évidemment faire de la politique – affiché par les listes conduites par Didier Mouly, le maire sortant , Madame Granier-Calvet, l’ex-adjointe de ce dernier et David Granel, soutenu par la REM, sont des listes libérales et de droite.
Il est 10 heures 30, ce matin. À travers la grande baie de mon bureau surplombant les toits, la place et les rues qui font ma géographie quotidienne, j’observe, par intermittence, plus ou moins distraitement, et après que j’eus tapé quelques mots sur mon écran d’ordinateur, la circulation de passants, pour la plupart d’entre eux anonymes et plus ou moins pressés, ainsi que les déplacements et gestes d’ouvriers oeuvrant sur le grand chantier de rénovation urbaine ouvert au bas de mon immeuble du centre ville.