Chronique de Narbonne. De certains aspects de la « culture » locale (la Nautique suite…)

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À lire certains commentaires faits sur mon dernier billet relatant, pour m’en indigner,les agissements de « certains sociétaires » de Port la Nautique, pas tous, heureusement, le drapeau blanc n’est pas prêt d’être hissé par l’équipe dirigeante de la Société Nautique. L’irrationnel, couvert par le silence de nos élus, est désormais à la barre, et l’horizon d’une « sortie par le haut », voulue par le président de l’association « À Tout De Chant » et les gérants du restaurant « le Pavillon », tout deux ciblés, semble, en effet, bouché. Mais plutôt que de revenir sur « ces évènements », je voudrais, ici, très rapidement, en élargir la portée et monter en quoi, indépendamment des faits eux-mêmes, ils sont, de mon point de vue, tout à fait représentatifs d’une certaine « culture » locale .  De l’aménagement du littoral dans les années 60, et du mépris affiché alors, et encore aujourd’hui plus insidieusement, des touristes; jusqu’à la manière dont furent traités, dans un passé récent, les De Pouzilhac et Berbizier alors aux « manettes » du RCNM – comme aujourd’hui les patrons australiens de ce club –  bien des points communs avec ce qui agite les esprits à Port la Nautique depuis le changement de direction  peuvent être relevés. Notamment le culte de l’entre-soi, le refus et la peur du changement, la crainte de « l’étranger » ( économique, social …). Dans cet « éco-système narbonnais, entretenu par quelques grandes « familles », pas seulement biologiques, qui monopolisent les pouvoirs, règne en effet un mélange paradoxal de complexe d’infériorité et d’arrogance qui bloque malheureusement toutes perspectives de renouvellement et de développement. Et ce dans tous les domaines! Je ne dis évidemment pas que la seule et simple reproduction de l’existant est souhaitée, mais que, dans l’esprit de nombre de nos décideurs et de leurs troupes, elle imprègne encore fortement les esprits. Jusqu’à considérer, dans des cas extrêmes comme celui de Port la Nautique, que le domaine public est la propriété « privée » de quelques nauticards, de leurs familles et leurs amis … Et que toujours elle le restera!

Chronique de Narbonne l’été. De la « Jument Verte » et de Jean Cassanéa de Mondonville…

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C’est une  petite rue du quartier de Cité, étroite et sombre. Ses façades  suintent la fatigue et le désespoir. Le jour rien n’y attire personne. Absolument rien! C’est au seuil de la nuit seulement qu’elle s’anime. L’été, les tables sortent. Alors elle s’emplit de paroles, de rires et de joie; et on oublie ses murs gris et sans âme. Ce miracle là, on le doit, à la Jument verte où Graziella et ses enfants, son fils en cuisine, sa fille au service, tous les soirs, officient. L’âme de Marc, malheureusement trop tôt partie y est cependant toujours présente. Marc avait en effet ce don de rassembler.

Le poulailler du bar éphémère, et autres contes de Boboland Paris…

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« Chiné » dans la blogosphère, ceci:

Je m’en voudrais de taxer la modernité triomphante de radotage, mais il faut bien admettre qu’il est des mots et des concepts auxquels il devient de plus en plus difficile d’échapper. Essayez de visiter la moindre exposition artistique sans qu’il soit question « d’explorer un univers de rupture » à travers « une approche inédite » qui nous invite à « repenser notre rapport au temps et à l’espace ». Essayez d’assister au moindre festival théâtral sans que ce soit « jubilatoire », « revisité » ou « décalé ». Essayez de participer au moindre événement sans que ce soit une manière « ludique, festive et éphémère » de « vivre autrement ». Essayez de lire la moindre affiche ou le moindre prospectus municipal sans être interpelé sur votre degré d’écologitude.

La suite ici: Le poulailler du bar éphémère, et autres contes de Boboland Paris | Le Blog de Nathalie MP. llustration de couverture : Les berges de la Seine aménagées pour Paris Plages (du 20 juillet au 16 août 2015, jusqu’au 23 août pour le Bassin de la Villette) – Photo AFP.

Si on se trouve devant une obligation de grandeur, on biaise, on l’évite, on s’écarte …

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Avec des petits trucs pour vivre et des petits trucs pour gagner sa vie, on va au jour le jour. Si on se trouve devant une obligation de grandeur, on biaise, on l’évite, on s’écarte par la tangente. Si on souffre trop, on fait un discours, ou on écoute un discours; car on est peut-être capable d’inventer le truc du téléphone, de la T.S.F. et de l’avion, mais on n’est pas capable de trouver des raisons individuelles de grandeur.

In L’Oiseau bagué. Gallimard/Folio, 1943, p.170.

 

Chronique de Narbonne. Est-il permis de rêver à Narbonne enfin rayonnante par la seule beauté de ses rues…

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Promeneur de centre-ville, je me désole chaque jour du visage offert à ses visiteurs par des alignements de façades d’une laideur épouvantable. Je ne fais pas allusion ici à celles de certaines rues du quartier populaire de Bourg, encore moins à celles de Cité, pourtant plus bourgeoises, encore que!, mais à cette espèce d’immense panneau de murailles lépreuses vérolées par des fenêtres et des climatiseurs d’un autre âge, reliant l’Office du Tourisme à la rue des Marchands, côté canal. La face arrière du noble cours Jean Jaurès, me diront certains esprits économes, mais aussi l’entrée de ville des nombreux touristes, anglais surtout, qui traversent notre Cité au rythme lent de leurs embarcations, faut-il donc le leur rappeler.

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