DSK et le pape font l’actualité. Benoît serait la victime d’un prétendu complot « gay » ! Quant à D.S.K une « romancière », une nommée Marcela Iacub, complètement givrée, vient de l’achever. À la curée à la Curie de «La Repubblica» répond l’égorgement littéraire d’un goret, c’est Marcela qui le nomme ainsi. Une mare nauséabonde dans laquelle nous entraînent des gens, journalistes, intellectuels dont le métier est pourtant d’informer. Et qui mettrait les médias en émoi, affirme, subtilement!, le Monde…
Un lecteur du Midi Libre s’indigne duprojet de Musée régional de Narbonne antique (Muréna), conçu par l’architecte britannique Norman Foster. «Où est l’esprit visionnaire de Georges Frêche dans ce choix calamiteux?», s’étrangle-t-il! Calamiteux ! Bigre ! Je le trouve très beau, moi, au contraire. Elégant, sobre, d’une grande simplicité de lignes, il me fait penser au Carré d’Art de Nîmes.
Jacques Raynal, qui depuis quelque temps nous avait quitté, nous revient aujourd’hui, pour notre plus grand plaisir, avec ce délicieux conte de Noël. Qu’il en soit remercié!
C’est en parcourant le blog (excellent !) de Patrick Corneau, que je suis tombé sur un texte de Jean Sulivan. Coup de foudre ! Et achat immédiat de son Abécédaire, que je ne connaissais pas. En attendant d’en feuilleter les pages, et pour vous donner l’envie d’y aller voir, deux extraits. Que voici :
« Nous nous croyons éclairés. Nous avons lu tant de livres, écouté tant de débats. L’aliénation religieuse, nous connaissons. La foi alibi: peur de la vie, peur de la mort, refuge pour la faiblesse. Nous avons dépassé. Mais nous supportons que les sociétés contemporaines prospèrent au sein de l’aliénation économique. Le ressassement idéologique, la compétition permanente, la course vers l’an 2000, l’obsession du niveau de vie, fascination des apparences qu’on nomme réalité au théâtre de l’audio-visuel ont pris la place des méditations religieuses, tandis que les consciences surinformées deviennent désertiques sans autres consolations que l’argent, les gadgets sans cesse renouvelés d’une société qui ne survit qu’en exaspérant les désirs et en créant de nouveaux besoins. »
La dévotion moderne
« Si vous lisiez, par exemple, non pour être confirmé en ce que vous pensez, mais pour sortir de votre sommeil. Lire, c’est partir, accueillir. Hélas ! Ce que l’on veut souvent sans le dire jamais, c’est s’abriter, prendre, s’enrichir, sans aucun risque. Car n’avoir jamais été blessé, réveillé, mis en marche, en joie par un livre, c’est n’avoir jamais lu. Quel temps réservez-vous à votre nourriture spirituelle ? Où la prenez-vous ? Êtes-vous capable de solitude ? On meurt seul dit Pascal. On vit seul aussi pour l’essentiel. Réservez-vous quelques heures pour aller marcher sous les arbres ou le long de la mer. Regardez-vous dans votre vérité. Vous êtes un passant. Ce qui est à vous ne vous appartient pas. Dépositaire provisoire : tout ce que vous êtes. Quand je dis: vous, c’est aussi bien : je, moi, n’importe qui. Qui que vous soyez, vous n’êtes pas important. Vous donnez trop d’importance à la réussite. Ce que vous nommez échec, n’en ait un que si vous le décidez. Vous dites que vous êtes irrémédiablement blessé par le passé. Cela dépend de vous à l’instant même. »
Nous sommes à l’heure américaine. Profitons en pour lire la poésie de Walt Whitman… De l’air ! Du souffle…
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A un historien.
Vous qui chantez les choses d’autrefois, Vous qui avez exploré le dehors, la surface des races, la vie qui se montre, Qui avez traité de l’homme comme créature des politiques, sociétés, législateurs et prêtres, Moi, citoyen des Alleghanies, traitant de l’homme tel qu’il est en soi, en ses propres droits, Tâtant le pouls de la vie qui s’est rarement montrée d’elle-même (le grand orgueil de l’homme en soi), Chantre de la Personnalité, esquissant ce qui doit encore être, Je projette l’histoire de l’avenir
Chant à moi même.
Je chante le soi-même, une simple personne séparée, Pourtant je prononce le mot démocratique, le mot En Masse, C’est de la physiologie du haut en bas, que je chante, La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse; je dis que l’Ëtre complet en est bien plus digne. C’est le féminin à l’égal du mâle que je chante, C’est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance, Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action, C’est l’Homme Moderne que je chante.
Walt Whitman, Feuilles d’herbes (Traduction de Jules Laforgue)
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Sa 22.3.2025 Il en aura fallu du temps pour que Le Monde se fende enfin d’un édito dans son édition du jour dont les termes de sa conclusion étaient considérée jusqu’ici par lui comme les signes […]