Amis lecteurs, je vous souhaite un Joyeux Noël !

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Ce matin, une édifiante expérience – involontaire, je tiens à le préciser. Désirant souhaiter «Joyeux Noël !» à mes lecteurs, j’ai cherché sur Google une image correspondant à mes voeux en tapant cette expression puis Noël tout court.

Chronique Narbo-Martienne : 2015, un grand cru pour l’archéologie à Narbonne.

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État de l’épave avant son réenfouissement. Cliché Julie Labussière

 

Noël approche et réserve son lot de bonnes surprises éditoriales. Au nombre d’entre elles, le dernier Bilan scientifique du Service Régional de l’Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Occitanie. Le titre ne fait pas rêver je vous l’accorde, mais il est fidèle au contenu, qui décrit l’ensemble des fouilles et études menées sur les quatre départements de Languedoc-Roussillon.

Deux euros pour, dans ces temps bien tristes, partager l’humour de ce doux anarchiste des lettres.

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Quatrième de couverture : « Lafleur est un peintre au talent extraordinaire. Non que ses tableaux soient d’une qualité artistique hors du commun, mais ils ont la faculté de rassasier ceux qui les regardent. Comme s’ils venaient d’avaler un bon pâté en croûte ou une crème au chocolat! Un tel don ne peut laisser longtemps indifférents journalistes et marchands d’art… »

Lecture de « Femme de chambre » de Markus Orth…

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Femme de chambre dans un hôtel, après des mois passés en isolement et rééducation dans une clinique, Lynn y satisfait son obsession du nettoyage. Elle chasse la saleté, la moindre souillure réelle ou fantasmée. Sans limites !  Tous les mardis, elle se glisse sous le lit de la chambre 304. Elle observe la face cachée de ceux qui y séjournent. S’insinue dans leur vie. Le soir, elle s’enferme dans une solitude sauvage. Un mardi c’est un homme infidèle qui se paye du plaisir avec Chiara : une belle de nuit, corps et âme en liberté. Elle offrira à Lynn quelques caresses, facturées… «Je voudrais qu’une seule fois quelqu’un soit couché sous mon lit, je voudrais qu’un jour seulement quelqu’un écoute ma vie », songe Lynn. Femme de chambre un roman  saisissant, fiévreux, de  Markus Orth sur la « vérité de ce monde » : « Les choses, dit-elle, ont leur propre caractère. Il y a toujours une moitié qui nous demeure cachée. » À peine  plus d’une centaine de pages lues d’une traite. Un ton, un style, un univers singulier – qui n’est pas sans rappeler celui de Thomas Bernhard. Et Lynn, qu’on ne quitte plus. Longtemps après avoir tourné la dernière page ! Pour ceux qui n’ont pas encore acheté « Chanson douce » de Leila Slimani – prix Goncourt –, j’en recommande la lecture. Ils pourront alors confronter ces deux figures de Louise et de Lynn. Une « nounou » meurtrière et une femme de chambre à la raison chancelante et à l’épreuve de la liberté. Chacun de ces deux personnages augmente la richesse interprétative de l’autre. À l’expérience, pour moi, Lynn est celle qui donne le plus à penser sur les limites de la « vérité »…


Femme de chambre. Markus Orths. Traduit de l’allemand par Nicole Casanova, éd. Liana Levi, 2009, 104 p., 14 €.

Narbonne : Charles Trenet a rendez-vous avec Karl Marx ! | Contre-Regard.com

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Mille fois, suis-je passé devant ces deux panneaux ; mille fois, sans jamais être saisi par l’ironie suscitée par leur paradoxal voisinage. Jusqu’à hier ! Trenet, le bras tendu et l’index montrant le ciel, le soleil ou la lune, sur sa ville, « planté » sur une avenue Karl Marx qui, en vérité, est une impasse – courte : 100 mètres environ, elle bute sur des voies ferrées… La ville est un grand livre ouvert sur l’Histoire !


 

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