Les affranchis font les poches des français !

 

 

 

 

 

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Ah cette « Une » de Libération ! Quelle cruauté ! Par un phénomène étrange d’association certainement voulu par sa rédaction, j’ai immédiatement pensé, je ne dois pas être le seul, au film de Scorcese :  » les Affranchis « .  On ne me fera pas croire en effet que la mise en image, le verbe récidiver et les allitérations internes  du statut ( les apprentis ) qui leur est donné avec celui des gangsters ( les affranchis )  d’un des metteurs en scène les plus vénérés par cette même rédaction et ses lecteurs relèvent du plus grand des hasards. La référence est explicite, et elle leur fait mal, très mal… eux qui furent très nombreux à voter pour ce Président. J’imagine aussi la tête de Claude Sérillon, le conseiller communication du Président devant son café croissant. Mettez vous à sa place, et vous dégainez le téléphone et tirez à vue sur ces iconoclastes torpilleurs passés dans le camp des empêcheurs de gouverner en rond… Je fais le pari que cette  » Une  » d’anthologie va faire des petits et qu’au casino des jeux médiatique et politiques elle n’a pas fini de  » faire de la valeur « . En attendant, ce qui est avéré dans cette affaire, c’est que contrairement aux promesses faites, ces deux là n’ont pas fini de faire les poches des français…

Marine ? pire que Le Pen !…


Dimanche dernier, à Marseille, le ton et les thèmes de campagne de Marine le Pen m’ont irrésistiblement rappelé ceux d’une époque où ont convergé, venant d’une certaine gauche et d’une  certaine droite, une critique sans concession du libéralisme économique et politique, la promotion d’une économie administrée et planifiée, un anti américanisme de principe, une glorification patriotique délirante, la peur de l’ouverture au monde…

Hollande s’est hissé sur le toit du monde, de l’auto dérision !

 

 

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Russes et Américains sont parvenus à un accord sur le conflit syrien à Genève pendant que Laurent Fabius faisait des claquettes à Pékin; et John Kerry est à Paris aujourd’hui en service minimum pour l’expliquer et le commenter à François Hollande. Et notre Président , qui toujours la ramène, hier soir de nous expliquer que le patron dans cette affaire, c’était lui, rien que lui et toujours lui, car avec Hague et Kerry, dès lundi, c’est à dire aujourd’hui :  « Nous allons mettre en forme la prochaine résolution du Conseil de sécurité qui va mettre en forme l’accord et le traduire». Bon ! on ne l’avait pas compris ainsi, mais il faudra bien l’admettre puisqu’il nous le dit : John Kerry n’est pas le négociateur des Etats-Unis, mais celui de Paris , et cet accord on ne le doit ni à Poutine, ni à Obama mais à lui. On connaissait l’humour de François, mais pas son sens de l’autodérision. Hier soir, sur ce dossier syrien, il a atteint le toit du monde…

Gilles Bouleau en bourreau de Marine le Pen !

 

 

 

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Grand moment de télévision au journal de 20 heures sur TF1, jeudi dernier. Gille Bouleau recevait Marine le Pen. Un Gilles Bouleau au regard malicieux, courtois mais incisif  . Et doté de surcroît d’un humour anglo-saxon ( j’adore ! ) redoutable d’efficacité. Le ministre du  Budget, Cazeneuve, qui était passé sur son plateau la veille au soir, s’en souviendra longtemps de son bonsoir assorti d’un :   » vous n’avez pas répondu à ma question  » , prononcé face aux téléspectateurs sur un ton , certes policé, le sourire aux yeux, mais aussi léger que cinglant : une lame ! Marine le Pen, le lendemain, sitôt installée déroulait donc son catéchisme habituel , antilibéral, antieuropéen, ultrasécuritaire , ultra protectionnistes, patriotique… quand lui tomba sur la tête cette apparente et innocente question du Bouleau de service:  » Pour vous quel est votre référence politique: de Gaulle, Mendes-France…?  » Lueur de panique dans les yeux de Marine, quelques secondes de silence hébété  ( elle devait penser à toutes les vieilles badernes de son parti entendant ces deux noms la grimace aux lèvres…  ), puis cette pathétique réponse:  » Jeanne d’Arc « . Entrainant illico cette relance du Gilles, d’un trait :  » Non, non dans l’histoire contemporaine!  » . Toujours pas de réponse, et fuite dans la langue de bois, à l’abri ! Et pour cause, ses thèmes, son ton étaient ceux d’une certaine époque et ses référents politiques imprésentables : ceux d’une extrême droite écrasée au lendemain de la deuxième guerre mondiale et qui voue à la droite libérale et républicaine une haine profonde et  tenace. Il défilaient là, devant nos yeux, surgis de notre mémoire encore vivante. Il suffit de peu de chose , me disais je, pour que soudainement jaillisse le fond de vérité d’une personne: une seule petite question judicieusement conçue et posée au bon moment . Ce Gilles Bouleau a passé des années aux Etats Unis comme correspondant de la même antenne; il a beaucoup appris des méthodes de ses confrères américains et cela nous change de la fadeur mielleuse de l’insupportable Chazal, notamment. Jeudi soir, moment rare,  j’ai assisté par le plus grand des hasards à une sorte de petit miracle télévisuel ! Gilles Bouleau serait-il en train d’enfin bousculer une certaine forme de déférence envers le personnel politique, dans l’attitude et le ton,  dont témoignent habituellement nos  » grands  » journalistes  » ? On voudrait le croire…

Fillon fait du Buisson !

 

 

 

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Scandaleux, abject… Depuis sa déclaration qu’entre le FN ou le PS, il choisirait « le moins sectaire » et que ce n’était pas toujours les candidats du second, Fillon est cloué au pilori par  les médias et l’ ensemble de la gauche, ainsi que par ses propres  » amis  » , de  Copé à Juppé en passant par le Maire et NK Morizet . Ça fait beaucoup, beaucoup de monde ! Lui qui passait pour un faux timide et un vrai mollasson , le voilà propulsé au sommet du hit parade des  » fourriers du fascisme « , selon la stupide et grossière rengaine intéressée de Désir et consorts. En réalité, ce que pointe cette sortie –  venant de celui qui n’a cessé d’imputer la défaite de Sarkozy à la ligne Buisson, le retournement est aussi spectaculaire qu’inattendu – , c’est une montée inéluctable du FN  due en grande partie à une politique gouvernementale erratique et au refus des partis  » républicains de droite  »  d’entendre, à défaut de combler,  le désir d’ordre, de justice, de rigueur de citoyens excédés par le procès qu’il leur est quotidiennement fait, par la classe médiatique et la gauche, d’être d’affreux petits blancs ringards, analphabètes, ridicules et dangereux. Une manoeuvre classiquement mitterandienne et bien peu morale, qui consiste à paralyser toute alternance de droite dans les filets idéologiques d’un centrisme mou, notamment par des procès en culpabilisation sur des thèmes comme la sécurité, l’immigration et certains choix de société… Ce que Fillon commence à comprendre, peut-être, c’est que ce peuple déboussolé , qui jadis votait pour un parti populaire , le sien, n’en peut plus d’être à ce point méprisé et qu’il dérive assurément vers celui d’un FN  » Marinisé  » … Peut-être se dit-il aussi qu’en faisant du Sarkozy , en moins agité et plus structuré, il pourrait, à ce même peuple lui offrir enfin une issue honorable, sans sur l’essentiel céder. Et, par cette reconnaissance indirecte de maître Nicolas , cerise sur le gâteau, l’envelopper pour mieux étouffer dans l’oeuf sa tentative réelle ou supposée de repartir dans la prochaine course à l’Elysée…  Ironie de la circonstance, ce sont les Copé et autres sarkozistes patentés qui lancent la chasse au nouveau Fillon  » buissonisé « … Au feux ! crient Estrosi et Ciotti, fillonistes assumés, mais qui n’en pensent pas moins; feu sur Fillon, sonne hypocritement Copé , qui trouve là l’occasion de le dégommer ! Tout se passe, dans ce champ de bataille interne, comme si la droite ne pensait qu’aux présidentielles et faisait l’impasse sur les prochaines municipales en laissant ses candidats se dépatouiller seuls sur le terrain. Un doute cependant persiste dans mon esprit . Et si se laisser faire de fait accordé aux militants pour les prochaines municipales n’était tout simplement pas pensé, voulu et organisé afin, à Paris, de capter les voix des bobos et dans le Sud celle du populo ?… Il paraît que Samedi Fillon doit préciser sa pensée… En sortira-t-il pompidolien ou néobuissonien ? Telle est la question…