Le pari caché de François !

 

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Allez, on sait que le Conseil Constitutionnel ne  s’opposera pas au mariage entre deux personnes de même sexe, mais le risque d’inconstitutionnalité n’est pas pour autant écarté. Laurent BAYON, magistrat, ancien conseiller parlementaire du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et Marie-Christine Le Boursicot, magistrate, ancien membre du Conseil supérieur de l’adoption le démontrent dans un texte juridique de grande qualité. Le point qui pose problème ? L’adoption plénière ! Irrévocable, l’adoption plénière fait bénéficier l’enfant d’un nouvel état civil qui ne le distingue pas des autres enfants alors que pour un enfant d’un couple homosexuel elle lui donne un état civil le faisant apparaître comme « né de » deux personnes de même sexe. Ce qui contrevient à « un principe essentiel du droit français de la filiation », celui de l’altérité sexuelle, pour reprendre les termes de la Cour de cassation, qui avait ainsi refusé la transcription d’un jugement d’adoption obtenu par deux « pères » à l’étranger, en raison de cette incohérence. Alors, imaginons le scénario suivant : « mariage pour tous » retoqué par le Conseil Constitutionnel, blocage de François sur la filiation et la PMA, rupture avec les Verts, ouverture au Modem et … en piste pour 2017 ! Oui, oui je sais, c’est de la politique fiction. Mais nous sommes dimanche et on peut prendre un peu de hauteur avec « l’actualité », non ? 

 

Narbonne n’est pas Avila !

 

 

 

 

 

 

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Dans ma petite ville (qui se veut grande, je ne le répèterai jamais assez, non mais !), comme à l’Assemblée, les « alternances » se suivent et finissent par toutes se ressembler. Dans la forme s’entend ! Ainsi la majorité (jadis dans l’opposition), vertueuse, gouvernerait en responsabilité, tandis que son opposition (naguère dans la majorité), démagogique à souhait, critiquerait sans vergogne et sans jamais se lasser. Un jeu de rôle classique dans ces séquences de notre théâtre politicien. Jacques Bascou et Michel Moynier, hier, en séance du conseil municipal de Narbonne, n’y ont pas dérogé. Le premier ayant donné les mêmes leçons de gestion qu’à l’époque Michel Moynier lui avait administrées. Une petite phrase à retenir cependant dans ces échanges « téléphonés ». Celle du nommé Ortiz, à ne pas confondre avec le toréro ni avec la prénommée Olivia, dont je recommande, au passage, son « monologue de Teresa », la sainte, cette aventurière du spirituel que sa vocation poussera à toutes les audaces ; un Ortiz donc, modeste employé de banque dans le civil et adjoint de Bascou aux finances qui, dans un élan spontané de lyrisme comptable s’est écrié : «  10 M€ de plus, ça fait une hausse de 50 %. C’est énorme ! On se donne les moyens d’accompagner cette crise » Accompagner la crise ? On se gratte la tête et on essaie de comprendre. Voulait-il dire qu’on va se déplacer avec, l’honorer, lui servir de protecteur, de guide, lui rendre les honneurs funèbres en l’accompagnant au cimetière ? Ou bien innocemment avouer son impuissance à l’enrayer, la freiner, l’endiguer ou la circonscrire cette satanée crise ? Autant dire qu’à ces sommets intellectuels où la grammaire s’égare, les mots ne sont plus que des mots et que la pensée s’affole. Hier, à Narbonne, nous étions vraiment loin d’Avila et de son héroïque et flamboyante fille…

Limites éthiques de l’Assemblée ?

 

 

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Le jeune et sympathique député Erwann Binet, rapporteur du projet de loi sur le mariage homosexuel, a déclaré que la consultation du Comité d’éthique, notamment sur la PMA, était « un déni de démocratie ». En d’autres termes : « Vous avez éthiquement tort, parce que vous êtes politiquement minoritaire ». Trop fatigué sans doute, Monsieur Binet avait oublié que l’installation de ce comité était du à la volonté de François Mitterrand et sa saisine sur le sujet initié par le « chef » de sa majorité. Je ne sais pas si le projet de loi sur la famille annoncé en mars sera discuté cette année, mais il promet d’être politiquement animé ; surtout si l’avis consultatif du Comité  national d’éthique est réservé. Un beau et vif débat en perspective sur les « limites morales » d’une majorité représentative à l’Assemblée. On ne va pas s’ennuyer !

 

Le Murena de Forster à Narbonne !

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Un lecteur du Midi Libre s’indigne du projet de Musée régional de Narbonne antique (Muréna), conçu par l’architecte britannique Norman Foster. «Où est l’esprit visionnaire de Georges Frêche dans ce choix calamiteux?», s’étrangle-t-il! Calamiteux ! Bigre ! Je le trouve très beau, moi, au contraire. Elégant, sobre, d’une grande simplicité de lignes, il me fait penser au Carré d’Art de Nîmes.

Quadrige à Narbonne!

 

 

 

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 Photo: Pascal Montagnac.


 

Dans l’ Indépendant, ce matin, l’annonce par Michel Py, Maire de Leucate et patron de l’ UMP, d’une liste « ouverte à la société civile » conduite par Frédéric Pinet. Rien de surprenant, ce parti prenant acte d’un phagocitage  de son électorat, de ses forces militantes et de sa « marque » par un « Moulysme » hégémonique depuis les années 65. Un « Moulysme » à présent fragilisé par la défaite de son représentant aux dernières municipales : le maire sortant Michel Moynier, et la division depuis entre son « canal historique » : Nouveau Narbonne et Didier Mouly, et son « canal dérivé » : Narbonne Oxygène et Patrice Millet  (ancien Directeur Général des Services du père de ce dernier et de Michel Moynier) . Pour l’UMP, qui n’a plus rien à perdre et n’enregistre que des défaites aux législatives, 2014 se présente donc comme l’occasion de rompre cette hégémonie politique à droite. Un investissement sans doute risqué, mais qui prend acte aussi du fait que sans leader et présence autonome sur Narbonne ville, ce parti n’enverra jamais un de ses représentants à l’Assemblée. Stratégie de « marque » clairement affichée qui, de plus, compte sur un retournement du « marché » national au détriment du PS. Rien que d’assez classique ! Quand le Front National, ou son avatar, pointera son nez, c’est un quadrige serré auquel il nous sera prié d’assister. Avec pas mal de bousculades, coups de coude et pieds écrasés. L’espace n’est pas assez grand pour tous y « danser », en effet . L’air y sera rare et la chorégraphie, sur une musique de Charles Trenet ( Y’a de la joie, par exemple ), pour l’heure, reste à imaginer… Ah !, hier, belle petite randonnée au dessus du Fort de Salses. Grand soleil, 20 degrés…et amandiers en fleurs. J’ai rêvé, comme au Japon pour les cerisiers, un pays tout entier communiant devant ce symbole d’une éternelle et éphémère beauté…Celle d’une vie si courte, dont chaque instant devrait être savouré. Aimé aurais je du écrire !… Oui aimé…

 

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