Une bonne et une mauvaise idée.

Une bonne idée dont pourrait s’inspirer J. Bascou, le nouveau président de la C.A.Narbonnaise : un seul ticket pour se rendre à la plage de Montpellier. La communauté d’agglomération de Montpellier et la TaM, qui gère ses transports en commun, proposent  en effet de rejoindre la plage de Villeneuve-lès-Maguelone en combinant tramway, bus et VTT, pour le prix d’un simple ticket de transport en commun aller-retour (2,40 euros). Pas trop compliquée à mettre en place, elle permettrait de fournir gratuitement sur la Narbonnaise une centaine de VTT aux terminus de Narbonne-Plage et de Gruissan tous les week-ends de juin, et tous les jours en juillet et en août, de 9 heures à 19 heures.Et pourquoi pas confier la gestion de ces deux stations à une entreprise d’insertion de jeunes en difficultés!

Tiens! A propos de difficultés et non de bonnes idées montpelliéraines, Georges Frêche, divers gauche adoubé par la fédération du PS héraultait pour conduire la liste socialiste aux élections sénatoriales de septembre prochain, jette l’éponge. En face,la majorité socialiste du Conseil Général dirigée par Alain Vézinhet lui opposait une liste dissidente…Cinq ans qu’il préparait sa sortie par le Sénat , le Georges! Et le voilà privé de belote avec Jacques Blanc.Une très mauvaise idée…

Chronique de Narbonne. L’effacement du souvenir!

bruelfanettenarbonne2

Monuments aux morts de Narbonne. Bruel Fanette.

 

Dimanche, 8 juin 2008. Il est 10 heures 30, les halles de Narbonne s’éveillent. En face, le monument aux morts est entouré de porte-drapeaux. Ils attendent. « Les officiels » aussi. Quoi, me demande une amie devant le stand du fromager? Ben! je n’en sais rien… Rapide tour des étals, quelques « bonjour! » , puis rejoindre la maigre troupe de badauds et de «commémorants».

La mise au point de Charasse.


Michel Charasse vient d’être exclu du PS. Extraits d’un entretien publié dans le Figaro de ce jour.Comme d’habitude, il décoiffe! Et comme les petites manoeuvres d’appareils paraissent dérisoires quand soufflent l’indépendance et la liberté d’esprit…

Dans quel état d’esprit êtes-vous après votre exclusion du PS?
Très zen. Pour moi comme pour beaucoup de Français, il y a un certain temps que le niveau du PS ne dépasse pas celui des trottoirs municipaux, sujet sur lequel il faut reconnaître que les socialistes sont très bons!
Qu’entendez-vous par un «certain temps» ?
….contrairement à ce qui se passait sous François Mitterrand, nous ne parlons plus aux Français pour leur dire la vérité, mais pour distraire les médias sur des sujets secondaires, des questions de société qui n’intéressent le plus souvent que les minorités…Que disons-nous par exemple aux Français, depuis des années, sur l’avenir des retraites? Aujourd’hui comme en 2003, au moment de la loi Fillon, nous n’avançons aucune proposition courageuse. Le gouvernement réforme tout seul, et nous ne savons que dire non. Avec, parfois, des propositions d’une démagogie effrénée: il se trouve encore des élus PS pour faire croire à des pauvres gens que nous reviendrons à 37,5 ans de cotisation!… dire la vérité en face, ce serait se mouiller sur la durée des cotisations, leur montant, éventuellement le niveau des retraites, sans parler de l’âge de départ! Vous les voyez, ces frileux, se lancer là-dedans? Oh, ils ont été courageux sous Rocard et sous Jospin, pour faire le bilan objectif de la situation des retraites. Mais ils se sont bien gardés d’annoncer la moindre mesure! Au fond d’elle-même, la direction du PS est ravie que la droite se tape le sale boulot….
Est-ce aussi la raison de l’échec de Ségolène Royal?
Entre autres. Les Français n’ont jamais su ce qu’elle ferait sur les retraites! Elle s’est bien gardée d’y réfléchir, et surtout de faire des propositions. Il faut dire qu’un sujet de cette importance est difficile à aborder dans le cadre de réunions participatives Tupperware… Je suis frappé aussi par le silence du PS sur la situation et sur l’avenir des finances publiques, sécurité sociale et budget de l’État. Le traité de Maastricht de 1992 nous impose de réduire nos déficits de 80 à 100 milliards d’euros d’ici à 2012. Il a été négocié par un président et un gouvernement socialistes, soutenu par une majorité socialiste et approuvé par référendum par les Français, appelés par le PS à voter oui!
Pourtant, le PS parle sans cesse des déficits…
Oui, tous les jours, sans doute pour faire sérieux et responsable. Mais quant aux solutions, c’est autre chose. Faut-il des impôts et/ou des cotisations sociales supplémentaires? Silence! Des économies budgétaires et sur les dépenses sociales? Motus! Et quand on les pousse dans leurs retranchements, ils brandissent le paquet fiscal, qu’ils proposent d’abroger, ce qu’ils ne feront pas, notamment sur les heures supplémentaires et les droits de succession. En ajoutant aussitôt qu’ils redistribueront les 15 milliards ainsi récupérés en pouvoir d’achat. 2012 attendra! En même temps, ils refusent bec et ongles la moindre participation des patrimoines au financement de la dépendance. Autrement dit, ils trouvent tout à fait normal qu’un pauvre type, qui n’aura jamais de maison ni d’appartement, paie des impôts pour permettre à un propriétaire de transmettre son bien à ses héritiers qui, peut-être, ne se sont jamais occupés de lui. C’est peut-être de la justice socialiste, mais ce n’est pas de la justice sociale…

Cons sur Lombe et sur…

Franz Bartelt, toujours chez le Dilettante ( Voir la chronique que lui consacre le présentateur d’Arte info ).  

L’action se passe à Cons-sur-Lombe  : une petite ville que le maire, M. Balbe  voit comme une grande métropole … Un maire bon vivant, truculent,  » l’archétype de l’homme qui règne plus qu’il ne travaille en équipe, qui n’écoute que lui à défaut d’entendre les autres  » … « un homme qui aurait pu être communiste, tant il avait le sens de la collectivité, mais qui s’était résigné à carriérer dans le centrisme pour faire plaisir à tout le monde, ce qui revient à peu près au même » 

M. Balbe est un homme qui a bien sur une  » vision  » pour sa ville : « ce sera pour l’Europe la pierre angulaire du carrefour incontournable de notre région, coeur du continent depuis les débuts du monde et plaque tournante des futurs. Il aimait la formule « pierre angulaire du carrefour incontournable », qui lui faisait songer, il ne savait pourquoi, à la Rome des origines. » … C’est aussi un homme avenant, qui feint d’être toujours là pour tout le monde et qui pense pouvoir faire le bonheur des gens malgré eux… Quant à ses habitants, pardon ses citoyens, : « N’ayant jamais d’idées, ils adoptaient promptement celles de leur maire, ce qui leur donnait ce sentiment gratifiant d’être vifs d’esprit. »  

De ces individus bedonnants et grandes gueules, j’en ai rencontrés pendant les dix dernières années de ma vie professionnelle en Languedoc-Roussillon. Des individus qui, sous couverts d’ humanisme et de progrès, se comportent avec leurs  habitants comme de petits  « chefs de clans « . De ceux qui vous flattent parce que vous êtes celui par qui  » la subvention  » peut arriver alors qu’ils méprisent tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un  » technocrate  » ( ou un journaliste digne de ce nom ) . Des êtres nuls et suffisants que Franz Bartelt montre tels qu’en eux-mêmes,   » pour venger ceux qui n’osent pas les défier … « .

PS: Merci encore à William Irigoyen pour son texte. Il me pardonnera, je l’espère, de m’en être librement  » inspiré »…