Ingrid Bettancourt serait-elle de droite?

Ah! la tête des Bettancouristes et des Ségolènistes… aux premiers mots prononcés par Ingrid: “Accompagnez-moi d’abord pour remercier Dieu et la Vierge !” , “Merci à l’armée de ma patrie !” . A Libé, on feint, encore aujourd’hui, de ne pas s’en indigner et à Charle-Hebdo, on pleure les marchands de rollers… Oh rage, oh désespoir! Et ce  » fasciste  » d’Uribe qui avait invité le candidat  » crypto-fasciste « John McCain, afin qu’il fût aux premières loges au moment de la libération des otages (dont trois Américains). Aaarch!!! Mais le pire allait arriver : “Je veux dire merci au président Sarkozy qui a tant lutté pour moi…”  . Un Président flatté et modeste qui en a profité pour saluer les efforts de Hugo Chavez et du chanteur Renaud ( Aïh! la rechute ) pendant que le PS s’employait à dézinguer Royal après son mesquin  » Nicolas Sarkozy n’a été absolument pour rien dans cette libération. » Un vrai cauchemar… Vers qu’elle icône à présent se tourner ? Barach Obama! Mais il n’a de cesse de louer le seigneur et les qualités de Nicolas …Quel monde!

Le Monde et son sens de la solidarité nationale.

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Edito du Monde daté du 5.07.2008: « Si le concept de solidarité nationale a un sens, celle-ci doit s’exercer envers les régions de l’Est, hier victimes des restructurations industrielles et menacées, maintenant, par la révision de la carte militaire. Mais la solidarité est nécessaire aussi pour les villes qui ont perdu des tribunaux, quelquefois des administrations, et qui peuvent être concernées par les fermetures d’hôpitaux. » Pourquoi donc s’arrêter en si bon chemin et ne pas demander de la sempiternelle et inépuisable ( à croire que l’on nage dans l’abondance financière ) solidarité nationale aussi pour la fermeture des commerces de centres-villes et des bistrots de village. Plutôt que d’écouter les élus locaux, comme le titre notre éditorialiste de service, ce dernier ferait mieux d’enquêter sérieusement sur leurs pratiques financières bien peu vertueuses et , à coup sur, insoucieuses d’une bonne et saine  l’argent public ( le notre et celui de nos enfants) . Car, pendant ce temps perdu à écouter nos édiles locaux et faire des phrases avec les copies-collées de leurs « bulletins d’infos », leurs Conseils généraux ouvrent des « maisons » départementales aux quatre coins des départements et leurs Régions des  » ambassades  » sur tous les continents, quand ce n’est pas dans les préfectures et les sous préfectures. Et les intercommunalités ne sont pas en reste. Suivies par les Pays, les Parcs naturels, les syndicats intercommunaux , tout ce beau monde essaime généreusement et dans la plus grande opacité institutionnelle,   » antennes  » ,  » guichets d’accueils »,  » organismes relais » et autres  » structures d’accompagnements ». En regard de ces réalités, la conclusion de cet édito :  » M. Sarkozy semble vouloir faire peser sur les élus locaux – dont il n’échappe à personne que beaucoup sont de gauche – la charge de sa politique de rigueur.  » en résume l’esprit: nul ! Nul parce que mal informé et partisan. Les journalistes et les salariés de ce journal ont du souci à se faire…Échapperont-ils à une humiliante demande de  » solidarité nationale  » ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Pour eux et pour nous… PS: Sur ce sujet, et pour se faire une idée plus équilibrée voir  » Capital « , le numéro de juillet.

Les rats rodent…

Si l’on veut avoir une idée jusqu’à quel degré de complaisance perverse peuvent tomber les meilleurs esprits quant il s’agit de juger de la valeur d’une exposition de photos présentée comme un évènement culturel par la quasi totalité de la critique parisienne, je vous recommande de consulter le billet de Pierre Assouline  » Controverses «   et les réactions de ses lecteurs de la République des livres, dont je fais encore partie…Une image, en effet, cet expo, du caractère maniaco-dépressif d’une prétendue élite intellectuelle prête à toutes les   » expériences de pensée ( !!! ) « . Les rats rodent

Sur la route de Tolède.

Dans la foulée de l’ancienne municipalité centre droit, la nouvelle, de gauche et d’ouverture, s’en est allée sur la route de Tolède, conduite par le même président de la Commission Archéologique de Narbonne. Un rituel qui, chaque année, se déroule en juin, à l’occasion de la Fête-Dieu. Et qui serait justifié par le passé Wisigothique commun à Narbonne et Tolède.
On sait en effet qu’après avoir eu Toulouse comme capitale, les Wisigoths l’installèrent à Tolède  lorsque Clovis les battit à la bataille de Vouillé en 507,  ne conservant que la Septimanie (le Languedoc d’aujourd’hui, enfin, à peu près…). Bien ! Mais c’est oublier que cette « capitale spirituelle de l’Espagne », cette « ville de magies et d’occultisme », « ésotérique et cabalistique » (voir le dictionnaire amoureux de l’Espagne de Michel Del Castillo) est aussi une ville qui occupe une place bien particulière dans l’imaginaire des nostalgiques du franquisme. C’est là, en effet, et a
lors qu’il envisageait une offensive sur Madrid, que le général Franco et son armée se rendît afin de soutenir les rebelles assiégés depuis le 22 juillet 1938 et , qu’après deux mois de résistance et la destruction de l’Alcazar, les républicains furent mis en déroute.De cette victoire Franco en tirât certainement sa reconnaissance officielle par l’Italie et l’Allemagne. Quant à la capitale espagnole, elle fut prise le 28 mars 1938, mettant fin à la guerre civile espagnole.

Les très nombreux espagnols de Narbonne venus d’Alicante, de Murcia, d’Aragon ou d’Almeria chassés par la faim ou la guerre civile, leurs fils ou leurs petits fils, savent cela. Aussi, grande est leur surprise d’entendre parler de jumelage avec une cité qui, par delà la très académique référence au royaume wisigoth, représente encore dans leur esprit un syncrétisme politico-religieux aux antipodes de leurs valeurs républicaines.
En ce samedi 14 juin 2008, je lis dans le journal  » l’Indépendant  » que le club Ferroul , lui, s’en est allé visiter l’exposition « Il était une fois la République espagnole », à Argelès- sur- Mer.Une expo itinérante qui tombe à l’heure, si je puis dire, pour rafraîchir les mémoires et les prémunir contre les manipulations de toutes sortes.Qu’à grandes foulées, elle prenne vite la route de Narbonne !