Je constate depuis quelque temps, chez certains de nos jeunes professionnels audois de la chose politique, ce qui semblerait être, malheureusement, une prédisposition au style « vulgaire ». Ainsi, dans le flot quotidien des communiqués et des conférences de presse que nous rapporte la presse locale, j’ai pêché, aujourd’hui, cette perle de l’un d’entre eux : « Nous sommes dans la même marmite, maintenant il faut agir sur le contenu de la recette. » Limpide, non ? Quelle audace ! Eric, Georges (un amateur éclairé des plats lourds et gras) et les autres, baignant dans un « cassoulet de Montpellier ». Vous me direz que l’on cuisine avec les mots et les images dont on dispose. C’est vrai ! Comme il est aussi vrai que l’auteur de cette métaphore culinaire n’est pas prêt de figurer dans le « Michelin » du bien parler. La « tambouille » qu’il nous présente sent plutôt en effet l’apprenti de cuisine pressé : ingrédients de second choix et technique médiocre. C’est quand même manquer de respect pour le « client » !
Paul Léautaud place quelques unes de ses notes écrites durant la période 1927-1934 dans ses " Propos d’un jour " paru pour la première fois en 1947 au Mercure de de France. On jugera, avec celle-ci, de leurs caractères intemporels. " Un homme qui n’a retiré aucune expérience des faits, à qui les faits n’ont rien appris, fermé à tout ce qui n’est pas son -dossier-, les fluctuations des circonstances, les faits nouveaux sans effet sur lui, et qui recommence ce qui eu les suites les plus fâcheuses, cet homme a un nom en trois lettres." Pages 55 et 56, dans sa réédition de 1983.
Nous vivons dans une société du spectacle. C’est une banalité de l’écrire…Tout notre quotidien en témoigne. Institutions publiques, entreprises, partis politiques…, le monde dans lequel nous pensons, produisons ou rêvons est saturé d’images et de représentations.
Hier,au Conseil Régional ( voir le billet précédent ), malgré une intense préparation médiatique du Midi Libre,C. Di Scipio, dans l’Indépendant de ce jour constate : « … qu’au rendez-vous des révélations qui tuent, finalement G. Frèche nous a posé un lapin. »Cela dit, le rapport très policé des magistrats montpelliérains ne peut cependant masquer le caractère « approximatif » des usages de l’argent des contribuables dont aurait fait preuve J.Blanc. Et comme toujours dans ce genre d’affaires, ces « légèretés » s’épanouissent dans le terreau particulièrement fertile de la communication et de la promotion institutionnelle. Sans doute parce que les personnes et les moyens utilisés dans ces domaines sont quasi exclusivement au service des « egos » présidentiels. Et les « nôtres », comme chacun, hélas pour nos impôts, le sait, sont particulièrement puissants…. J’ai pu, dans un passé professionnel relativement récent le constater, et le déplorer… Que d’anecdotes à raconter en effet ! Voyages multi-partisans et multi-professionnels inutiles et coûteux, communication débridée et obsessionnellement personnalisée etc…
Les choses auraient-elles véritablement changées ? J’en doute… La lecture de la revue de la Région : Vivre en Languedoc-Roussillon est de ce point de vue édifiante. Je note, par exemple, un tropisme particulier des conseillers régionaux communistes à se rendre au Vietnam pour y promouvoir les vins régionaux…sans rire ! La Chine aussi est une destination prisée.Il paraît que le marché « est porteur » pour notre économie touristique.
Et que dire de la campagne pour la promotion de la nouvelle région née en 2004, la Septimanie…Enfin! J’espère quand même que G.Frèche n’ouvrira pas les dix ambassades promises il y a peu aux quatre coins du monde.Celles récemment installées dans nos département suffises…Tout le monde en reconnaît l’utilité, n’est ce pas?
Montpellier, 19 octobre à l’hôtel de région. G. Frèche y présente le rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion de l’institution régionale par son prédécesseur J. Blanc. Un rapport définitif qui, certes, ne l’épargne pas, mais cependant très en deçà d’une première mouture largement diffusée et commentée dans la presse régionale. Du coup, J. Blanc a beau jeu de se poser en victime d’une manipulation de la justice et des médias par son « diabolique successeur ». Il est vrai que la différence en qualité et en gravité entre les deux documents à de quoi laisser perplexe plus d’un. Au premier chef le « Midi Libre », qui fut à l’origine de la sortie publique du rapport provisoire. Et qui se demande encore aujourd’hui si les juges de Montpellier n’ont pas été « sollicités » par leur hiérarchie. Sans s’inquiéter de savoir si eux-mêmes ne l’avaient pas été par d’autres… De quoi méditer sur les rapports parfois étranges entre médias, politique et justice.
PS : Je reviendrais demain sur quelques aspects édifiants de ce rapport
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]