Youpi! La Région « Occitanie » a connu une croissance de 4% en 2015. C’est le sous-titre d’un article de Laurent Marcaillou dans l’Indépendant du jour. Du jamais vu dans l’histoire des deux anciennes régions depuis leur création. Et de la France entière depuis les « Trente Glorieuses ». Mieux, la plus forte de tous les pays membres de l’OCDE.
Si je n’avais rien écrit sur la rentrée politique de Didier Mouly, on aurait pu, à raison, penser que son interview donnée au Midi Libre du 7 septembre m’était indifférente. À la vérité, ayant toutefois fait l’effort de la lire, je dois confesser que ce genre de prose, outre qu’elle ne m’a rien appris que je ne sache déjà des projets de notre maire et des débats politiques du petit « mundillo » local, finit toujours par me faire regretter les quelques secondes consacrées à sa lecture.
Si la vie politique est verrouillée par une « classe » dans laquelle on entre pour ne plus en sortir, elle s’isole de la société civile qu’elle est censée représenter. Comme dans une entreprise, une administration et tout corps vivant, le mouvement, le renouvellement permanent est nécessaire. Vital! Les rentes en général, économiques, professionnelles, politiques… sont en effet des facteurs de blocages. Elles empêchent l’innovation et font payer le prix de leurs privilèges au reste de la société. C’est pour toutes ces raisons qu’il convient de saluer l’initiative prise par Monsieur Laurent Grandguillaume , député PS de la Côte d’Or. Ce faisant, il s’attaque à la « rente » la plus difficile à « casser » : celle de ceux qui devraient avoir pour métier de les lever toutes mais qui, faisant la loi, cadenasse d’abord la leur. La raison pour laquelle, à ma modeste échelle, j’adresse sa lettre ci-jointe aux élus, notamment de la région « Occitanie », et à ceux qui, vivant, ou ayant vécu, dans leur sillage – collaborateurs d’élus, ou élus depuis ou aspirant à l’être de la même région Occitanie –, n’ont d’autres soucis que de la protéger par tous les moyens.
Extrait:
Après mûre réflexion et après dix années de mandats électifs sans interruption (locaux et nationaux), j’ai décidé de ne pas me représenter aux élections législatives de juin 2017. Les désignations du parti socialiste pour ces élections étant prévues en fin d’année 2016, j’ai décidé d’annoncer ma décision dès maintenant pour garantir les meilleures conditions possibles pour le renouvellement.
Je crois qu’il est grand temps de changer l’engagement politique par la preuve. Il doit en effet être conçu comme un engagement au service de l’intérêt général et non plus comme un métier. Faut-il attendre le changement des règles ou s’imposer les règles du changement ?
Je considère qu’il faut à la fois limiter le cumul des mandats en nombre et dans le temps car on ne peut pas être partout et bien faire plusieurs choses à la fois. C’est pourquoi je m’applique cette exigence à moi-même, comme je m’étais appliqué le non cumul avec un exécutif local dès le lendemain de mon élection en tant que député en 2012, bien avant le vote de la loi qui s’appliquera à tous en 2017. On ne peut pas regretter de voir les mêmes têtes depuis des décennies et en même temps reproduire des schémas identiques, même quand on est plus jeune. L’ordre des choses installe une forme de glaciation qui empêche le renouvellement des idées, l’audace et la prise de risque. Il faudrait être candidat à tout, partout et tout le temps pour exister. C’est cela aussi le moteur de la défiance. En écrivant cette lettre, j’imagine déjà les quelques critiques sourdes de ceux qui, représentants d’un système dépassé, tenteront de décrédibiliser cette démarche.
Le texte complet de cette lettre est – en cliquant sur – ici
Ça continue! jusqu’à l’écoeurement ! Robert Ménard, l’inénarrable maire de Béziers était invité ce lundi 5 septembre à la matinale de LCI. À cette occasion, comme en d’autres précédentes, l’élu d’extrême droite s’est notamment plaint de la proportion d’élèves de confession musulmane à Béziers. Mais ce n’est pas tout ! La journaliste de service voulait entrer dans le panthéon des « résistantes au fascisme de moins en moins rampant qui nous menace » et cette « banalité » ménardienne ne pouvait évidemment pas la satisfaire.
Fin de congrès pour le PRG, et fin de règne – apparent : que serait en effet ce parti sans le groupe La Dépêche de la famille Baylet ? – pour son « historique » président J.M. Baylet, qui passe la main à son ancienne assistante, Sylvia Pinel, première vice-présidente de la Région « Occitanie » – À noter cependant le bon score (34,5% des voix) réalisé par son concurrent Guilhem Porcheron. Autant dire que la direction du PRG reste sous contrôle. Une présidente qui a demandé samedi aux militants « de commencer à se préparer pour la présidentielle de 2017 et de se mettre à chercher des parrainages ».