Il faut supprimer la réserve parlementaire, enfin !

     
   
 

Pour la première fois, l’Assemblée rendait publique et mettait en ligne, le 29 janvier 2014, l’intégralité de l’utilisation de sa réserve pour 2013 –  81,6 millions d’euros de subventions, exposées sur 246 pages A4 et 10 939 lignes de tableaux – conformément aux vœux de son président, Claude Bartolone (PS). Il faut s’en réjouir et le mettre au crédit de cette majorité. Depuis, chaque début d’année, on a droit, dans la presse nationale et locale, au rituel de sa publication. Cela dit, je persiste à penser que ce dispositif devrait être tout bonnement supprimé. Et ce pour deux raisons au moins. Commençons par la plus évidente : le coût exorbitant de sa distribution.

L’art de la non décision en politique.

conesa-210x320Enseignant à Sciences Po, Pierre Conesa est l’auteur de Surtout ne rien décider. Manuel de survie en milieu politique, ouvrage qu’il résume comme suit : «l’art de la non-décision consiste à agir avec méthode et savoir-faire, assurance et détermination afin de laisser les inévitables réformes aussi intactes que possible à ses successeurs.» Et d’en dégager quelques principes:

  • 1er principe : Démonter la prétendue urgence de la réforme.
  • 2ème principe : Énoncer des principes ambitieux et généreux qui expliquent la lenteur et la complexité de la réforme.
  • 3ème principe : Étudier bien et longuement le problème : commissions, haut conseil, haute autorité, etc.
  • 4ème principe : Toujours communiquer pour expliquer l’inaction : novlangue, complexité juridique, exemples étrangers non-transposables, etc.
  • 5ème principe : Quand toutes les voies de l’inaction ont été explorées, il reste à créer de la complexité.

Du mauvais usage d’Antonio Gramsci!

gramsci

Un ami « Facebook » publie sur son mur ces deux célèbres phrases d’Antonio Gramsci, d’une trop simple et banale vérité. En politique, en effet, le neuf et le vieux ne s’opposent pas dans leur essentielle pureté – le blanc et le noir non plus dans le domaine physique. Grise elle est! comme la raison qui s’efforce de la penser pour s’en saisir. Et c’est le sommeil de cette raison-là, comme le notait Goya, qui enfante des monstres…