Hier, dans l’Indépendant , Didier Codorniou critiquait la réforme territoriale, dont le premier volet a été voté à l’Assemblée Nationale le même jour, au motif qu’elle serait, selon ses propres termes « improvisée » ; ce qui, pour un observateur attentif de notre vie politique est évidemment faux ! Un contre sens tenant sans doute au fait que, jeune élu, il ignore que l’économie générale de ce texte est dans les « tiroirs » des gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédés depuis plus de trente ans – ce qu’on peut lui pardonner ! Ou bien alors s’agit-il d’un alignement pur et simple sur la position de celui dont il est le vice-président, le sénateur- président du Conseil Régional de la région Languedoc-Roussillon, monsieur Bourquin, qui , dans un large consensus des conseillers régionaux de droite et de gauche, ne veut pas entendre parler de fusion avec Midi-Pyrénées , et l’on se permettra de s’en étonner- même si on peut comprendre sa posture, disons de fidélité.
Ce matin, certains médias , et non des moindres, comme un certain Jego, qui, à droite, occupe le centre,nous donnent l’explication tant attendue des raisons qui seraient à l’origine des « débordements » antisémites des dernières manifs pro palestiniennes : leur interdiction !
À chaud, ces quelques mots. Pour exprimer ma honte et ma peur! Ma honte et ma peur devant tant de haine et de violences orchestrées contre les juifs de France aux motifs d’une guerre qui ne nous concerne en rien; ma honte et ma peur quand fusionnent dans les manifs des fanatiques rouges et verts au nom d’une politique d’Etat qui n’est pas la nôtre ; ma honte et ma peur quand s’en détachent les plus fous d’entre eux pour s’attaquer aux synagogues et aux commerces de Sarcelles , après qu’en France et à Toulouse on ait tué des juifs parce que juifs , s’en souvient-on encore ? Ma honte et ma peur, disais je , comme autant de raisons pour me battre sans état d’âme contre cette plaie de l’antisémitisme qui suinte dans nos banlieues et qui ne cache plus son nom ; me battre encore et toujours enfin contre cette lâcheté de nos élites qui trop longtemps l’ont tue pour que leurs auteurs ne désespèrent point de la République…
Bertrand Malquierdoit éprouver un sentiment d’injuste partialité dans la manière dont je rapporte et commente certaines de ses positions publiques . Je dois dire que jusqu’ici il ne m’en tient aucunement rigueur et qu’il se montre toujours d’une belle et constante courtoisie quand il nous arrive de nous croiser surles Barques de Cité– que son « patron » trouve toujours aussi catastrophiques au point de les mettre, en août, paradoxalement, en « scène » …