En acceptant d’être son premier ministre, Manuel Valls , ne peut plus, comme Sarkozy le faisait avec Jacques Chirac, peaufiner sa stature de candidat à la prochaine présidentielle en critiquant le fond et la forme de la politique menée par Hollande. C’est aussi la sienne, en effet !
Je mets en ligne ce billet roboratif de Maxime TANDONNET . On n’est pas obligé de partager ses options politiques en effet pour ne pas reconnaître plus qu’un fond de vérité dans son point de vue…
Une petite leçon bien utile dans le débat en cours sur la fusion des régions.
LE FIGARO. – Quel est le principal critère pour définir les régions françaises ? L’héritage des provinces de l’Ancien Régime ? La langue ? Les contours géographiques ?
Emmanuel LE ROY LADURIE. – L’approche linguistique est importante. Il faut se rappeler que le tiers sud de la France, le tiers « occitan », mot qui a une connotation militante, parlait la langue d’oc. Beaucoup plus proche du latin d’ailleurs que la langue d’oïl. Cette région comprenait la Provence, la Corse, le Languedoc, l’Aquitaine avec son enclave basque et remontait jusqu’en Auvergne, Limousin, et même jusqu’au Poitou avant le XIIe siècle. Existait aussi – ce qui est aujourd’hui largement méconnu – une région où l’on parlait le franco-provençal, plus proche du français, et qui correspond aujourd’hui à Rhône-Alpes. Mais elle n’a pas « produit » de grand écrivain comparable au Provençal Frédéric Mistral.
Hier après midi, entretien à trois – Jean Paul Chaluleau, Georges Roques et moi même- sur la réforme territoriale. Georges est un ami, et il nous est apparu que les voix en faveur de la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées n’étaient guère nombreuses à publiquement s’exprimer, sauf à de rares exceptions près. D’où cette rencontre dont il est rendu compte dans l’Indépendant de ce jour (rédaction de Narbonne).
C’est en lisant le dernier article d’Elisabeth Levy [1]que l’idée m’est venue. On peut être de son avis ou pas, il est certain qu’elle a un fond de culture et une solidité de raisonnement qui rendent son lecteur intelligent, même et peut-être surtout quand il n’est pas d’accord. Un argument bien amené, une référence originale, une tournure de style, et voilà que l’esprit s’enflamme et s’évade souvent très loin de la source de son embrasement. Il se trouve que dans cet article, Elisabeth Levy traite de bien-pensance et s’émeut que réactionnaires et progressistes se renvoient l’insulte, au plus grand détriment de la vérité.