Chronique de Narbonne. L’effacement du souvenir!

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Monuments aux morts de Narbonne. Bruel Fanette.

 

Dimanche, 8 juin 2008. Il est 10 heures 30, les halles de Narbonne s’éveillent. En face, le monument aux morts est entouré de porte-drapeaux. Ils attendent. « Les officiels » aussi. Quoi, me demande une amie devant le stand du fromager? Ben! je n’en sais rien… Rapide tour des étals, quelques « bonjour! » , puis rejoindre la maigre troupe de badauds et de «commémorants».

Je vote Obama!

UnknownDécidément, nous vivons une situation politique bien étrange. D’un côté, un Président de la République qui, par ses propositions politiques, son comportement privé, voire son vocabulaire polarise l’ensemble des médias et fait exploser la représentation que se font les Français de l’exercice de la fonction présidentielle ; de l’autre, une opposition totalement désorganisée et sans programme dont les leaders espèrent engranger, à l’occasion des municipales, un maximum de troupes et de notoriété pour les futures présidentielles. Au milieu, un électorat de plus en plus inquiet pour son  pouvoir d’achat, ses retraites et l’avenir de ses enfants, et qui sanctionne sévèrement, dans les sondages, le locataire de l’Elysée.  Une situation qui amène journalistes et hommes politiques à penser ( le terme est peut-être un peu fort ) que Nicolas Sarkozy doit changer du tout au tout sa manière d’agir pour remobiliser son électorat et reconquérir l’opinion. Franchement je n’en crois rien. Il est dans sa nature d’agir et de parler ainsi. Il ne modifiera donc en rien son comportement, qui gagnera peut-être, espérons le, sur la durée, quelques « douceurs » italiennes, de style et de mots.En toute hypothèse, si année blanche il doit y avoir pour lui et sa majorité, qu’il engage enfin les véritables réformes de structure que le pays attend. Il n’en sera pas plus impopulaire pour autant et l’intérêt général, qui n’est pas conditionné par le nombre de villes perdues ou gagnées par ses amis, en sera, lui, satisfait. C’est dans cinq ans que les électeurs jugeront.Pas dans 15 jours!…En attendant, je m’apprête à voter Obama! Quel pays tout de même…

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Jules ou Hugo?

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François Bayrou, en prophète allumé d’un centrisme à géométrie variable, ose affirmer, dans un entretien récent, que le Revenu de Solidarité Active, “ça ne marche pas”. Qu’il a fait un “bilan précis” avec “des dizaines d’assistantes sociales de Pau”. Q’il est allé y voir.Et les journalistes locaux, eux, de n’y  » voir que du bleu « … A l’inverse de Martin Hirsch, outré, qui lui a fait observer que si rien n’avait changé c’était parce que son : « … Conseil Général ne s’est pas porté candidat. (…)” et que  » le RSA n’y est pas expérimenté !  » Pour le béarnais, Pau ne vaut donc pas une messe mais un grossier mensonge,même lorsque ce mensonge concerne la pauvreté. Affligeant! A Narbonne,  » la montée aux extrêmes  » , elle,est plutôt du genre comique. Dans le programme de l’opposant au maire sortant, une navette fluviale est proposée entre le Théâtre et St Jean-St Pierre! Un peu comme si Delanoë proposait ce mode de transport entre Odéon et Sacré-Coeur! Après tout, pourquoi pas, il suffit de dévier les cours de la Seine et de la Robine.Rigolo! Deux villes, deux genres.  » Les misérables  » à Pau,  » Vingt mille lieux sous les mers  » à Narbonne…

     

Les gens de cour…

Autrefois, à sa cour, le Roi Soleil avait mis en place la politesse et la retenue. Aujourd’hui, celle du Languedoc-Roussillon voit béatement son Président pratiquer la violence verbale à répétition. Et cette  » petite noblesse  » composée d’ élus proches et proches « technos », journalistes, intellectuels, d’imiter le miroir transcendental Montpelliérain. Ou de se taire, pour les plus courageux ! C’est ainsi qu’hier, dans la petite République de Narbonne, un essaim de dames, par ailleurs si pleines de civilités et de vertus, butinaient, en la compagnie d’ admiratifs Messieurs, le nectar Frêchien. Oubliées, les injures machistes de la  veille ? Non, plus grave, justifiées par ces victimes consentantes d’un maître manipulateur. Cet « attracteur étrange »  fait d’intelligence et de mépris dans lequel se noient les peurs et les désirs des notables. Cet acteur caricatural d’une guerre civile à bas bruit où l’insulte fait figure de principe moral.