Acte 1 : Le procureur (la commission des conflits du PS)
« Il est apparu aux membres de la commission que, sans conteste, ces propos au-delà de leur caractérisation pour le droit – ne sont pas compatibles avec les valeurs d’égalité et de respect des Droits humains qui fondent depuis toujours l’engagement du PS et sont contenues dans sa déclaration de principe mais aussi (…) dans les principes constitutionnels de notre république ».
« C’est un procès de l’inquisition qui rappelle les pires moments du stalinisme. On offre ma tête au peuple en espérant gagner quelques voix dans les DOM (départements d’outre-mer). »
« J’ai pas besoin de la politique pour vivre. » Et le meilleur, sans rire :
Le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, est exclu définitivement du parti socialiste en raison de ses propos sur le nombre important de joueurs noirs en équipe de France de football.
Eh bien! Si le meilleur d’entre eux est viré pour ses indignes propos,que vaut le reste de la troupe? Et qui est cet « entre nous » ? Le groupe socialiste ? Mais il ne l’est plus,socialiste, Georges ! Faut-il alors entendre, en toute logique, qu’il n’y a plus de groupe socialiste ?!
Ces messieurs n’ont décidemment pas fini de manger ce qui leur reste de fausse dignité? Et demain, quand le moment sera favorable, ils sortiront leurs dagues et frapperons…
Homme lige : « qui a rendu à son seigneur un hommage l’engageant à une fidélité absolu. ». C’est la définition qu’en donne le Petit Robert et qui, d’après C.S.Di Scipio, dans l’Indépendant de dimanche, qualifierait le mieux E. Andrieu. Il le serait de Ségolène et de G. Frèche réunis, si je lis bien cette édifiante interview dans laquelle notre jeune élu audois précise aussi, fièrement, qu’il a « appelé les socialistes à faire preuve dans cette affaire de discernement et de soutien à G. Frèche… »
Le théâtre de la vie politique nationale et régionale scénarisé par les grands médias me fait penser à ces vers sans cesse »commentés » par nos contemporains dans une langue aussi obscure que ne l’était le style de Racine : si lumineux !
« De l’absolu pouvoir vous ignorez l’ivresse,
Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse.
Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois,
Maîtresses du vil peuple, obéissent aux roix ;
Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté même ;
(…)
Qu’aux larmes, au travail le peuple est condamné,
Et d’un sceptre de fer veut être gouverné ;
(…)
Ils vous feront enfin haîr la vérité,
Vous peindront la vertu sous une affreuse image (…)
Tout d’abord la mansuétude / Vînt ensuite l’ingratitude / »Mais on est chez Tartuffe ! /On se paye ma truffe« / A crié seigneurial / Notre chef provincial /Non lui répondit Royal / »D’ordre juste« il s’agit / Et pour qui mal agit / L’exclusion est permise / Sans remords et sans bises / Garde aux mots que vous dîtes / Qu’en passant vous perdîtes / Des blacks dont vous médites / Sachez ma réclame / Que je vous déclame / » Occire est juste / Quand le nuire est injuste » / Voilà ce qu’est labravitude / Qui entoute certitude / Est la reine des attitudes / Ne me parlez point d’inélégance / Ni d’obligeance / Vous qui dans la circonstance / Tuerait sans négligence / Que voulez vous mon pauvre ami / De vous et d’autres j’ai appris / Tous les coups bas sont permis.
PatrickNappez, le « patron » de la rédaction narbonnaise du Midi Libre, a raison de s’indigner de la mise en circulation sur Internet de rumeurs de « fraude fiscale » concernant le couple formé par F. Hollande et S. Royal.Mais il a tort de s’en prendre aux blogueurs et internautes en général, et à ceux de Narbonne en particulier, au motif qu’ils ne diffuseraient que des « boules puantes » : faux débats entre amis, réflexions pseudo philosophiques, propagande stalino-castriste, injures… Il est vrai que circulent sur le Net des informations et des « textes » nuls, scandaleux partisans et injurieux. Est-ce propre à la blogospère? Non ! évidemment. Ces détestables «copies» pullulent aussi dans l’univers de la presse écrite, notamment.
Tout cela est un faux procès. Et notre procureur a du mal à cacher sa rancune envers une réalité qui lui échappe.
L’époque est bien finie en effet où les journalistes pouvaient se présenter comme les seuls dépositaires du Bien et leurs journaux comme les dernières institutions de Salut. Leur pouvoir d’intimidation par « leur pouvoir de distinguer » (R.Debray) s’évapore. Et qui peut encore penser qu’un «billettiste», aussi talentueux soit-il, puisse, « du haut » et à l’abri de son monopole éditorial, régenter le bien et le mal dans sa cité? Personne. Désormais, l’information court aussi sur la «toile», et ailleurs. Et c’est tant mieux… Pour ma part, je me réjouis plutôt de cette extension du domaine de la liberté. Elle n’est pas sans risques, mais c’est la seule défense que nous ayons face à l’intolérance. D’où qu’elle vienne.
Ma.27.3.2024 Dimanche au cinéma (Théâtre+Cinéma Scène nationale Grand Narbonne) « Laissez-moi » de Maxime Rappaz, avec Jeanne Balibar, Thomas Sarbacher, Pierre-Antoine Dubay. Un train au cœur de la […]
Di.25.3.2024 « Les hirondelles buvaient déjà au lavoir et happaient les éphémères, quand ma « compagnie » s’en alla. L’air avait son goût usagé d’après-midi, et la chaleur était grande sous le soleil […]