On ne refait pas l’histoire économique de Narbonne en quelques lignes, qui se résumerait, si j’ai bien compris ton texte, par la main mise et basse du lobby immobilier sur cette ville dont le Maire actuel serait, comme on disait dans ma jeunesse militante: » l’expression politique « .
Jean Pierre Lacan nous revient de Chine et signe dans le Midi Libre un reportage consacré, à quoi au fait, à cet immense pays en pleine mutation ou à l’ouverture d’une nouvelle » ambassade » du Languedoc-Roussillon ? Si j’ai bien compris, il était aussi du nombre de la délégation politico-économico-médiatique qui a fait cette » longue marche » pour aller planter le drapeau de la Septimanie conquérante au pays de Mao. Dans quelles conditions et avec quelles obligations? La réponse est dans le résultat. Une enfilade de clichés et de lieux communs sur un fond publicitaire de la Région. Un publi-reportage qui ne dit pas son nom.Dommage! quel beau sujet de réflexions pourtant que cette caravane d’élus, de fonctionnaires, de chefs d’entreprises et de journalistes cornaqués par un calife régional en terres chinoises. Une micro-société hors sol, que j’ai bien connue dans ce genre de situation ,et où se jouent et se nouent d’autres intérêts que ceux de l’économie du Languedoc-Roussillon. De cela, les lecteurs du Midi Libre n’en sauront rien.Un beau travail de désinformation, et sans doute inconscient chez ce monsieur Lacan. Un comble!
Qui se souvient encore de la très chiraquienne phrase prononcée par le très royaliste Eric Andrieu sanctifiant son très cher alors président socialiste G. Frêche d’un : « c’est le meilleur d’entre nous. », aussi complaisamment flagorneur? Eh bien, ce dernier, désormais ci-devant divers gauche, vient de sortir un brûlot qui va rafraîchir les mémoires locales. « Un livre qui assassine le PS. », nous dit le Midi Libre de ce dimanche. Avec, en guise d’amuse-gueules, des extraits où l’auteur se livre à des confidences de midinette un brin névrosée : « … quand j’étais enfant je pleurais souvent. »; » j’ai toujours cherché Dieu », à vous rouler par terre, ainsi qu’à de féroces et sanglantes amabilités du genre: « Ségolène… elle a vendu ma peau pour des cacahuètes électorales » (Les antillais apprécieront les cacahuètes…) ou : « Hollande vaut 3 sur 20 « , à vous casser du militant. Un vrai pot pourri de revanchardes analyses, quelquefois justes, au milieu desquelles brille cet aveu: » j’aurais très bien pu virer à droite ». C’est vrai, comme d’autres en d’autres temps, qui souvent se retrouvèrent sous des jupes… cocardières…
Si je comprends bien ce que les médias m’en rapportent, le débat sur le désormais historique amendement relatif au contrôle ADN, sur lequel j’ai déjà dit ce que je pensais ( voir le virus d’Orange ) , opposerait, côté gauche, le bon, le beau et vrai, au, côté droit, le mal, le laid et le faux . En d’autres termes, ce clivage moral ( si on peut dire! ) nous répartirait génétiquement ( pardon! ) dans le camp du progrès ou dans celui de la réaction ( qualifiée au choix de libérale, réactionnaire, conservatrice, néo-fasciste… ou le tout à la fois ). Avec, en prime, l’assurance que la bonne et la belle intentionnalité des objectifs suffirait à légitimer toute politique…
Eh bien, avouons le, c’est ce genre de terrorisme intellectuel et moral que je ne supporte plus. Celui qui, par exemple, impute à toute tentative législative de régulation des flux migratoires un fond d’arrières pensées qualifiées de racistes. Exemplaire à cet égard est la manière dont le PS a instrumentalisé ce stupide amendement ADN. Une insulte à l’intelligence. Il est vrai que ce n’est pas la première, mais à ce niveau de cynisme et jusqu’à présenter Sarko en crypto-hitlérien ( dans le même sac que Zapatero et Brown, un comble ! ) il fallait oser… Car, dans ce débat, les opposants à toute tentative de contrôle de l’immigration doivent aller jusqu’au bout de leur raisonnement et avoir le courage politique de dire:
1) Que toute politique de régulation des flux migratoires est ,dans son principe, illégitime
2) Que tout immigré et sa famille en situation irrégulière est, par principe,sujet de droits civils et sociaux : CMU,Logement,prestations sociales, RMI etc…
3) Que, conséquemment au 1) et au 2) , tout membre de l’humanité souffrante est potentiellement sujet de droit français…
C’est avec ce genre de discours que l’on fabrique les belles âmes et de mauvaises consciences dont la droite extrême se repaît. Comme souvent, l’enfer est pavé de bonnes intentions…
Pour la première fois dans l’histoire de la cinquième République, le département de l’Hérault envoie un sénateur de droite siéger à la Haute Assemblée. En l’occurrence,Raymond Couderc, le maire UMP de Béziers. Qui succède, excusez du peu, àAndré Vézinhetle président du conseil général, élu récemment à l’Assemblée Nationale. Voilà donc un sénateur de droite élu avec des voix de gauche. Celles de grands électeurs ne voulant pas d’une candidate choisie par l’ex- socialiste Frêche et son homme de main le toujours socialiste Navarro. Une candidate anonyme et dévouée dont la mission était de garder au chaud ce confortable mandat pour le refiler à son patron en 2008.Manœuvre grossière et annoncée, mais qui, enfin, s’est retournée en gigantesque gifle sur l’arrogante trogne de celui qui préside, hélas, aux destinées de cette région.
La guerre est désormais ouverte et publique. Et j’ai toujours pensé que les premiers coups de pioche viendraient de Vezinhet. C’est fait, et avec quelle force ! Elle sera aussi sans pitié. Car comme le dit le même Vézinhet,aujourd’hui dans le Midi Libre : « ne nous voilons pas la face, nous vivons ici sous le règne du clientélisme et de la terreur ! »
La ligne de partage à gauche est à présent claire. D’un côté ceux qui soutiennent le Président du Conseil Général de l’Hérault. De l’autre ceux qui, à l’instar du secrétaire fédéral royaliste de l’Aude et vice président de la Région Eric Andrieu considèrent encore ( ?) que Frêche est le meilleur d’entre eux.