Je ne vais pas revenir sur ce que j’ai déjà dit des programmes présentés par les candidats restés en piste pour ce second tour des municipales. On y trouve de tout, du sérieux et des propositions démagogiques au possible dont je me demande toujours si elles témoignent d’une inculture administrative profonde, d’une immaturité politique circonstancielle ou tout simplement d’un classique cynisme électoral.
On me reproche en ce temps agité un manque de générosité pour ne pas m’exprimer et me répandre en de pompeuses manifestations de soutien aux actions et procès médiatiques quotidiens des activistes de « l’identité offensée » prétendument victimes d’un racisme institutionnel et/ou systémique quand j’aimerais dire à quel point tout ce spectaculaire cirque me fatigue – me fatigue, mais pas au point cependant de devoir plier les genoux.
Didier Mouly vient de déclarer qu’il serait candidat à la présidence de l’Agglo s’il était réélu maire de Narbonne le 28 juin prochain. Candidature logique depuis le revirement de son adjoint Bertrand Malquier et l’absence, dans son équipe, de profil à la « hauteur » de la fonction.
Hé bien voilà, après avoir fait, avec d’autres il est vrai, exploser sa liste, alors qu’elle souhaitait la maintenir au second tour, nos radicaux de gauche narbonnais sortent enfin, et sans masques, de leur confinement politique chez madame Granier-Calvet.
[…] Le phénomène des intellectuels activistes est typiquement romantique. Ce n’est pas un hasard s’il trouve en Rousseau son paradigme, encore en vigueur aujourd’hui, dans la mesure où se conjuguent en lui, pas toujours de manière heureuse, une conscience de soi exacerbée et l’affectation exhibitionniste d’une généreuse préoccupations sociale.