Ce texte paru dans l’édition abonnés de la Matinale du Monde d’hier :
Les institutions, comme la presse, les universités, les syndicats, qui pesaient sur l’opinion, n’exercent plus la même autorité aux Etats-Unis. Leur perte de prestige a préparé la victoire de Donald Trump.
Procédant à un petit « ménage » dans mes dossiers et fichiers – ce qui m’ennuie profondément –, je suis tombé sur cette conférence donnée à titre privée il y a bien une quinzaine d’années. La relisant, je me disais que son sujet – et les débats qui tournaient alors autour – était toujours d’actualité. Aujourd’hui, je ne présenterais pas les choses de la même manière et certains autres développements mériteraient sans doute d’être présentés. Quant au style, il me semble aussi un peu « trop raide ». Mais bon ! je laisse ce texte – qui reprend nombre d’analyses de Blandine Kriegel – en l’état et le pose sur la « toile ». Peut-être trouvera-t-il quelques lecteurs intéressés…
La sélection de la semaine: cette tribune de Gérard Bensussan, philosophe, professeur à l’Université de Strasbourg parue dans « la Matinale du Monde » du 23 juillet (édition abonnés): « Terrorisme islamiste: non, il ne faut pas nous en prendre à nous-mêmes! » Pour lui, en effet, la réponse adéquate au «Vive la mort» poussé par les terroristes islamistes n’est sûrement pas de battre notre coulpe, par réflexe conditionné, pour notre passé colonial…
Priver le carnage niçois de toute signification politique, au prétexte que son auteur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, était instable psychiquement, nous place devant notre incapacité à envisager sérieusement la force spécifique de Daech, rappelle Jean Birnbaum, responsable du « Monde des livres ». Son texte, publié dans la Matinale du Monde du 20 juillet, sous le titre: «Pour des esprits rationalistes et sécularisés, tout fou de dieu est un fou tout court», en intégralité ci -dessous:
Sur une suggestion de mon ami Alexandre Moatti, l’intégralité¹ (format PDF) de la nouvelle « Rhinocéros » (1959), du maestro Ionesco. L’allégorie d’un totalitarisme rampant. À lire et relire.
L’entame:
« Nous discutions tranquillement de choses et d’autres, à la terrasse du café, mon ami Jean et moi, lorsque nous aperçûmes, sur le trottoir d’en face, énorme, puissant, soufflant bruyamment, fonçant droit devant lui, frôlant les étalages, un rhinocéros. A son passage les promeneurs s’écartèrent vivement pour lui laisser le chemin libre. Une ménagère poussa un cri d’effroi, son panier lui échappa des mains, le vin d’une bouteille brisée se répandit sur le pavé, quelques promeneurs dont un vieillard, entrèrent précipitamment dans les boutiques. Cela ne dura pas le temps d’un éclair. Les promeneurs sortirent de leurs refuges, des groupes se formèrent qui suivirent du regard le rhinocéros déjà loin, commentèrent l’événement, puis se dispersèrent.
Elle est allée dans sa chambre. Elle est revenue. Elle tenait un disque. Marcel Amont. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]