Hier matin, j’ai passé un petit moment, place du Forum, au milieu de jeunes filles et de jeunes garçons du Lycée Beauséjour. Ils l’animaient gaiement, avec leurs enseignants, sur le thème de la biodiversité et la protection de l’environnement.
Je n’étais pas à la réunion publique, samedi dernier, organisée au Palais du travail par les « forces de gauche », mais le journaliste de l’Indépendant en a rapporté, à sa manière, les débats — j’écris débats, sans être sûr que ce mot corresponde vraiment à la teneur des discours et des propos échangés.
Léon Diaz-Ronda, né à Madrid en 1936, vit et travaille à Narbonne depuis 2013. Peintre nomade, il a éclairé de son talent de nombreuses galeries. Aujourd’hui, c’est dans la prestigieuse salle des Consuls du Palais-Musée des Archevêques que son travail est mis à l’honneur. Une rétrospective qui rassemble une sélection d’oeuvres très différentes entre elles, correspondant aux trois grandes évolutions de sa recherche personnelle et de sa traduction dans son art.
Sitôt franchit le seuil de cette splendide salle des Consuls, on est tout de suite saisi, en effet, par des « pièces » où l’influence des grands expressionnistes est singulièrement manifeste. Une période tourmentée de la vie de Léon Diaz-Ronda où, à travers, sa peinture, il tentait, selon son expression, d’exorciser « une partie de ses démons. »
Le « carré » suivant, lui, est consacré à la gravure, dont on voit qu’elle prend le pas sur la peinture, jusqu’à ce que les deux se confondent. La couleur disparaît, les formes se géométrisent. Le noir et le gris, sur des supports « métalliques », suggérent le caractère objectif du cours des choses. Finie l’expression d’une subjectivité en proie aux passions de l’existence…
Puis avec l’abandon de la gravure, depuis 20 ans, remplacée par la photographie, cet équilibre enfin trouvé, d’une subtilité telle que le réel désormais figuré dans les images de Léon Diaz-Ronda en absorbe les formes et les tons. Une figuration d’un réel qui s’échappe et s’enfuit jusqu’au bord du cadre. Comme ses personnages aux contours flous, nimbés d’une lumière ocre, cuivrée, qui semblent pris dans les tenailles d’un temps lourd et évanescent. Où vont ces silhouettes sans épaisseur, aux contours flous et sans distinctions ? Que font ces personnages isolés dans des rues sombres et vides, qu’attendent-ils, lourds d’un passé perdu, sous le voile d’une lumière crépusculaire ? Ou d’autres,assemblés, formant une masse compacte, dont on devine l’extrême et pesante attention ; celle de corps tout entiers usés par les ans et les épreuves de la vie.
Dans la plénitude de son art, le silence se fait entendre sous les doigts de Léon Diaz-Ronda. Un silence aux reflets brumeux dans lequel circulent les fantômes du temps. Avec pour horizon le temps de l’origine, sans autre espoir que d’en conjurer la peur…
(Le titre de cette rétrospective ? « ST » : Sans titre, précisément)
Quelques jours après que j’eus appris le décès de Gérard Calvet, m’étonnant de ne pas trouver trace dans la presse régionale d’un hommage à son oeuvre et à sa personne, j’écrivis, ceci (le 3 avril 2017) : « Gérard Calvet, un peintre de mes amis — malgré notre grande différence d’âge — est mort. Son sourire, son regard malicieux vont nous manquer ! Il était né en 1926 à Conilhac-Corbières dans l’Aude ; et après des études secondaires au Lycée de Carcassonne, il est « monté » à Paris, en 1945, pour entrer à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, dans l’atelier de Eugène Narbonne où il fut particulièrement impressionné par l’art vigoureux et incisif de Bernard Buffet.
Alphonse Martinez est un de mes fidèles lecteurs Il commente régulièrement mes billets, aussi. Il y a quelques mois, dans la perspective des prochaines élections municipales, il a créé une association politique « Je suis Narbonne ».
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Me 6.11.2024 Le rêve de Jean Luc. Devant son miroir, tout en se rasant, Jean Luc dicte à son microphone, après avoir pris connaissance de la victoire de Trump, les premiers mots de son commentaire […]