Un ami m’a demandé ce qu’en ce moment je lisais. C’est la question des questions sur les réseaux sociaux ! Je veux dire aujourd’hui et pour des semaines encore. Confinement oblige. Bien qu’on puisse se divertir autrement. Je n’ai pas de préjugés, s’agissant de passer le temps. À chacun sa manière. À cet ami, je lui ai donc répondu : « Rien de la production éditoriale récente ! » Je voudrais que l’on me croit. Et que l’on n’y voit aucune pédanterie. C’est ainsi.
Jeudi, 17h20. C’est l’heure à laquelle Mila et moi longeons le boulevard qui nous sépare du Palais du Travail. Comme tous les jeudis, nous nous rendons à son studio de danse. D’habitude, seuls des collégiens en grappes occupent les escaliers et le parvis de ce bâtiment public de style « moderne » : ils attendent leurs bus.
Il est 10 heures 30, ce matin. À travers la grande baie de mon bureau surplombant les toits, la place et les rues qui font ma géographie quotidienne, j’observe, par intermittence, plus ou moins distraitement, et après que j’eus tapé quelques mots sur mon écran d’ordinateur, la circulation de passants, pour la plupart d’entre eux anonymes et plus ou moins pressés, ainsi que les déplacements et gestes d’ouvriers oeuvrant sur le grand chantier de rénovation urbaine ouvert au bas de mon immeuble du centre ville.
M. est un ami. Il me dit ne pas pouvoir rester assis à la terrasse d’un bistrot plus de 15 minutes ; et s’étonne toujours que je puisse y passer « deux heures » sans m’ennuyer. Comme hier où le temps était favorable à cette immobile et prenante activité.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]