L’atrocité des naufrages de migrants a fait réagir les médias, notamment sur le rôle des pays membres de l’Union européenne pour secourir les clandestins en mer. Mais qu’en est-il des passeurs responsables de ces atrocités ? Et surtout comment éviter ces drames atroces sinon en intervenant directement sur les lieux où s’organisent ces trafics? C’est à dire dans les ports libyens d’où partent ces cargaisons d’hommes, de femmes et d’enfants, dont beaucoup périssent en mer. Ce qui suppose que les États de l’Union Européenne y envoient leurs forces armées sous le contrôle et avec un mandat clair de l’ONU.
Chronique de Narbonne. Le coup de Trafalgar de Didier Mouly sur la Société Nautique de Narbonne.
Une armada de nauticards conduite par Robert Déjean a fini par couler une grande partie de la « flotte » emmenée par Jacques Heurley, le président sortant de la S.N.N (1). Un coup de Trafalgar orchestré par Didier Mouly qui ne supportait pas que ledit Jacques n’obéisse pas à ses orientations navales concernant le petit port de la Nautique – Une vraie petite perle en bord d’étang… Les chantiers validés par l’équipage de Jacques Heurley et le précédant maire, Jacques Bascou, n’étaient pas à son goût: trop ambitieux peut-être, trop commerciaux sans doute, contraires à l’esprit du lieu, si j’en crois les raisons des « anciens » embarqués dans cette décisive offensive maritime. Des anciens dont l’audace, à lire ce qu’en rapporte la presse locale, ne dépasserait pas celle qu’exige le pilotage gentiment pépère d’une « catalane » ou l’organisation d’une grillade-party. Le grand large n’est pas leur horizon, il n’est pas non plus, à première vue, celui de Didier Mouly qui, en « délégant » de la concession donnée à la SNN, a fixé son cap – essentiellement terrestre! D’abord, sécuriser le port en y installant des caméras de vidéo surveillance – encore trop d’individus à « la conduite morale » douteuse navigueraient alentour, fut-il précisé -, ensuite, piétonniser les bords de l’étang, ce qui , en soi, n’est pas une mauvaise idée – à condition de ne pas en faire un « front de mer » à baraques à frites. Un cahier des charges – je n’en connais cependant pas les détails – très loin donc des ambitions d’antan quand Jacques Heurley et son équipage ambitionnaient d’accrocher à la Nautique le pavillon haut de gamme d’un grand chef étoilé. Trop téméraire, Jacques Heurley n’a pas vu arriver le coup de houle qui a mis fin, la semaine dernière, à sa carrière et ses projets… Plus maître à bord, c’est peu de dire « qu’il l’a saumâtre » à la vue du paradoxal drapeau rouge qui , désormais, flotte sur la Nautique.
(1) La Société Nautique de Narbonne a été créée en 1907 par une poignée de négociants et de propriétaires viticoles en 1907.