Jean Claude Pirotte est mort ! Un dernier petit hommage …

 
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Je viens d’apprendre la mort de Jean Claude Pirotte. Et suis très triste ! Ce touche à tout de génie était un des rois de la prose de langue française. Un poète d’une grande sensibilité aussi . Il lui arrivait de rédiger ses textes sur le coin d’une table. Il les illustrait parfois d’un dessin qu’il adressait à certains de ses amis. Serge Griggio, un peintre narbonnais de grand talent avec qui j’entretiens une admiration commune pour Pirotte en possède quelques uns.

Ce matin une amie est partie . A Dios, Dodo !

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Elle nous a quitté ce matin Dodo! Dieu qu’elle était belle … Je la revois encore devant les arènes de Béziers un après midi de Féria. À ses côtés Henri. Plein soleil d’août! Droite, élégante … Ses yeux verts et son sourire, si bienveillants! Que dire de son courage face à la maladie et la mort. Sans trembler, elle les a combattues. Digne, élégante. De verdad! Comme elle aimait qu’on combattît  » los toros « . Avec sincérité et noblesse. Elle aimait passionnement l’Espagne et son Andalousie. Un amour que nous partagions. Celui d’une terre où le tragique de la vie se conjugue avec la quête du beau  » geste « . Toujours et en toutes circonstances! À Séville, le plus beau compliment que l’on puisse faire à une dame croisée dans la rue se dit ainsi: « Que altura! ». Il dit tout du respect  que l’on doit à ce don d’exprimer  la beauté d’un corps et d’une âme. Dodo, l’avait! Elle rayonnait; elle rayonne toujours, comme ce matin dans la petite église Saint Bonaventure. Nous y sommes entrés  sur un Ave Maria « con sevillanas ». La grâce d’un dernier geste, bien dans sa manière. A Dios, Dodo !